Féline

Chapitre 4

PDV Nala
Je me réveille avec le plus grand mal de tête que je n'ai jamais connus. J'ouvre les yeux et vois tout d'abord un plafond blanc. Je baisse les yeux et vois que je suis emmitouflée sous une couette. J'essaie de bouger mais une grande douleur au ventre m'en empêche ainsi qu'une paire de menottes qui enserre mon poignet droit reliées à une table. Attendez... Des menottes ?!!
Mon premier réflexe est de me transformer en léopard, j'entame alors le procédé habituel mais ne vois aucun changement. Je me rend alors compte que les menottes sont en Onyx, la seule pierre qui nous empêche de nous métamorphoser. Je grogne de mécontentement et regarde autour de moi pour essayer de trouver quelque chose qui pourrait me sortir de là. Mon regard balaie rapidement la pièce blanche seulement constituée de mon lit, d'une table et d'une fenêtre donnant sur un grand jardin. Je me tourne vers la gauche et vois appuyé contre la porte avec un sourire narquois un homme d'à peu près 20 ans qui me fixe. Il est brun et ses yeux bleus me regarde avec amusement, comme si ma situation gênante le divertissait. Je fronce les sourcils et le fixe à mon tour. Si tu croit que je vais perdre ce jeu de regard, tu te fourre le doigt dans l'œil mon coco ! Je suis imbattable ! Mon frère dis toujours que la couleur particulière de mes yeux rend mon regard déstabilisant. Mince ! Je n'aurais pas dû penser à lui, maintenant je sens les larmes arriver et je suis obligée de détourner le regard pour qu'il ne me voit pas pleurer. Je crois voir une lueur inquiète dans son regard mais celle ci disparaît très vite pour laisser place à de la colère. J'ai du rêver.. Il s'approche de moi à grand pas et s'arrête devant mon lit.

-"Tu m'expliques ce que tu faisais dans mon territoire ce matin ?! Tu sais ce qu'on fais aux intrus non ?"

Je ne répond pas et l'ignore, préférant me regarder dehors. Qu'est ce que j'aimerais courir dans les bois sous ma forme de léopard ! La voix grave du brun me tire de mes rêveries:

-" Oh ! Je te parle là ! En plus d'entrer dans notre territoire sans aucune raison valable, tu manques de respect au chef de la meute... Tu aggraves ton cas de secondes en secondes !"

Je ne réagis toujours pas. Mon frère m'a toujours dis que le silence est la meilleure des réparties dans une dispute. Je fais maintenant mine de m'intéresser à ma couette.

-" Bon, je vois que je vais devoir être un peu moins compréhensif... Ton frère ne te manques pas trop ? Tu dois te sentir tellement faible à être prisonnière dans un clan sans rien pour faire pour le sauver alors qu'il est peut être en train de crever pas loin ! A moins qu'il ne soit pas déjà mort ..."

Mon corps entier se fige tandis que je sens mes crocs sortir, seule chose que les menottes ne m'empêchent pas de faire. Il a osé. Il va me le payer très cher. Je bondit de mon lit, et avec une force que je ne me connaissait pas, je casse la table en tirant d'un coup sec sur les menottes. Je suis enfin libre de mes mouvements, mais ce que j'avais oublié, c'était ma blessure. Je peux à peine faire un pas que la douleur de mon ventre me donne des vertiges. Je m'écroule par terre et vois mon t-shirt commencer à se tacher de sang, signe que ma plaie s'est rouverte. Je gémis et essaye de me redresser mais n'arrive à faire aucun mouvement. Mes oreilles commencent à bourdonner et ma tête me tourne. Je sens que je vais une fois de plus m'évanouir. Est ce que c'est possible d'avoir un aussi mauvais timing à chaque fois ?! Les seuls moments où les membres de ce clan me voient sont ceux où je m'évanouis ! Je vois le brun s'approcher de moi avec un petit air de pitié et me porter pour m'amener je ne sais où, probablement à leur infirmerie.

-"Nala... Quand est ce que tu comprendras que tu n'est pas assez forte pour me combattre ? Je vais devoir te clouer au lit jusqu'à ce que tu guérisses si tu recommence. Si tu continues à rouvrir ta plaie, tu ne nous serviras plus à grand chose... »

J'ai envie de lui répondre méchamment mais je n'ai pas la force de réagir. Après quelques Minutes, nous arrivons dans une salle blanche et il m'installe dans un lit avant de soulever mon t-shirt pour observer la blessure avec une grimace. Un homme d'une cinquantaine d'années s'approche en me regardant avec un petit sourire et une lueur de compassion dans le regard. Tiens, au moins un qui a l'air sympathique. Comme quoi ils ne sont pas tous aussi sournois et méchants que l'autre brun... il faudrait d'ailleurs que je lui demande son nom...

-"Tu t'appelles comment ? je demande d'une voix faible

-Théo. »

Je crois qu'il veut me dire autres choses mais se ravise lorsqu'il voit le médecin arriver avec une piqure. Il la plante encore une fois dans mon bras et j'ai à peine le temps de pousser un grognement de douleur que le produit commence déjà à faire son effet et je me sens sombrer une fois de plus dans le monde des rêves...