Les Lois Du Temps (En Réécriture)

Chapitre 5 : Le "spectacle"

Je regardai la salle ébahie. Je ne savais plus quoi dire...
Ils avaient fait fort au niveau de la déco : les murs étaient peins en rouge avec des croix noires, le sol était noir avec une étoile dans un cercle peint en rouge dessus. Il y avait peu de lumière. On pouvait distinguer des sièges cachés sous les draps blancs. Et je vis un berceau dans le coin de la pièce. J'en eus des frissons.

Gabriel me fit un grand sourire.

- La déco te plait ? Me demanda-t-il

- Ouais mais c'est trop flippant le berceau... répondis-je en frissonnant.

- T'inquiète pas rien n'est vrai ici.

Sa phrase sonnait un peu bizarrement je trouve...
D'un coup, tout le monde se mit en mouvement et se plaça sur le cercle. Caro me fit un signe pour que je vienne me poster à côté d'elle.

- Oh grand esprit, oh mon dieu adoré ! Viens à moi, entre dans ma tête. Donne moi tes pensés et raconte moi. Le passé, le présent, le future, psalmodia l'ensemble des enfants, sauf moi.

Je les regardai, très étonnée. Il était vraiment bizarre leur spectacle. J'avais envie de me barrer en courant mais je restai figée. Je ne pouvais plus bouger.

- Donne moi le passé, le présent et le future.
Passé, Présent, Future.
Passé, Présent, Future.
Passé, Présent, Future.

Ils répétèrent tout ça pendant une dizaine de minutes. Et d'un coup, la plus petite personne d'entre nous poussa un cri et tomba. J'avais envie de l'aider mais je n'arrivai pas à bouger. Les autres continuaient de dire "passé, présent, future" sans s'arrêter. Ils avaient tous le regard fixe. C'était flippant.

Les personnes les plus petites tombèrent en première, toujours en poussant des cris.
Tout le monde était à terre. Je les regardai maintenant depuis cinq minutes. Je n'arrivai toujours pas à bouger. J'entendais toujours "passé, présent, future" dans ma tête mais tout le monde avait l'air endormie.
D'un coup, un horrible mal de tête me transperça. Je hurlai et tombai à terre, en me tenant la tête entre les mains. Je sentais que mes paupières se fermaient. Je ne voulais pas finir comme les autres, inconsciente ou pire. Donc je faisais de mon mieux pour garder les yeux ouverts. Mais je voyais flou et le mal de tête empirait. Je finis par abandonner toute résistance. Je tombai à terre, inconsciente.

J'avais l'impression de dormir. Tout était noir autour de moi. J'essayai de bouger mais mon corps ne répondait plus. D'un coup, une forte lumière blanche m'aveugla.

J'ouvris les yeux et vis que j'étais dans une salle, très grande avec un plafond très haut. J'étais placée au centre de la pièce qui était vraiment trop décorée à mon goût. J'entendis une personne parler, même si je ne comprenais pas un mot de ce qu'elle racontait. Je regardai à nouveau autour de moi. Il y avait au moins une centaine de personne. Tous étaient maquillés et habillés à la mode de la Renaissance. Certaines personnes étaient assises sur des petits tabourets. Un homme était avachi sur un trône et me regardait fixement. Son regard me donnait froid dans le dos. Je bougeai vers la droite mais son regard ne me suivit pas. Je dirigeai mon regard derrière moi et vis qu'on homme qui était à genoux, au milieu de la salle. Il était enchaîné et deux gardes le surveillaient.
L'homme se tut et un brouhaha de chuchotement se fit entendre. Je ne comprenais rien de ce qu'ils disaient...

D'un coup, la personne qui était assise sur le trône frappa le sol d'un coup sec avec sa canne. Tout le monde sursauta et le regarda avec des yeux ébahis.

- Je suis dans un sacré pétrin... murmurai-je pour moi-même.

La personne sur le trône prit la parole.

- Bien. Emmenez le à la Bastille.

La Bastille ? Je me demandai une nouvelle fois où j'étais et comment j'allais faire pour rentrer...

J'étais perdue dans mes pensées lorsque qu'une impression très désagréable me sortit de ma transe.
J'avais l'impression que mon estomac était en train d'aspirer mon corps. Je dirigeai mes yeux sur mon ventre et là... ce que je vis me fila la gerbe.

Un trou béant s'était formé au niveau de mon ventre et tout ce qui était autour tourbillonnait à une vitesse folle autour de ce vide.

D'un coup, tout le reste de mon corps bascula vers l'étrange trou. Je ne ressentais plus rien. Je me sentais juste aspirée.

Je fermai les yeux, troublée par cette impression. Lorsque je les rouvris, j'étais à nouveau dans la salle de l'institut. Caro était à côté de moi, en train de me regarder avec un grand sourire.

- Tu y es resté longtemps...

Je ne comprends rien de ce qu'elle me raconte.

- Hein ? Comment ça ? Demandais-je, totalement perdue.

- En fait tu as voyagé dans le temps comme toutes les personnes présentes dans cette pièce. Et c'est toi qui y es restée le plus longtemps là-bas. Ce qui est une preuve que tu supportes bien les voyages temporels.

- Heu...

- Normalement tu étais environs à l'époque de Louis XIV.

C'était exactement ça mais... ça paraissait tellement étrange. Je ne pouvais pas y croire.

Je finis par sortir de mes pensées, ramenée à la réalité grâce à Caro.

- Je sais que ça peut paraître bizarre dit comme ça mais... tu t'habitueras.

- Vous le faîtes souvent ce genre de trucs ?

- On appelle ça des voyages et en fait on ne le fait pas très régulièrement. Mais tu seras prévenu à chaque voyage t'inquiètes pas.

Elle me fit un clin d'œil puis sortit de la salle.

Je pensai que d'un coup, ma vie ici allait devenir plus intéressante...