Chapitre 7

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" "Emma ! cria ma belle-mère. Reviens, on part."

J'étais assise sur une dune à contempler la mer qui se jetait sur le sable. C'était beau. La mer était magnifique, l'océan encore plus. Les vagues turquoise se cassaient pour former de gigantesques rouleaux blancs avant de venir s'échouer sur le sable tiède. À cette heure du jour, le soleil était bas dans le ciel, proche de l'horizon. Ses lueurs orangées lui donnaient une teinte chaude et amicale. Mais le vent californien soufflait fort, me giflant la figure. Les cheveux dans les yeux, je voyais Dylan s'avancer vers mon point d'observation.

"Em..." me prévins-il.

Un sourire se dessina sur son visage. Dix-huit ans. La justice venait d'en faire notre tuteur, à Jess' et moi. Nous passions nos dernières vacances tous les cinq.

Il réussit à me rejoindre en haut de la grande dune. Il se baissa, me pris par la taille et me jeta sur son épaule.

"Hey ! Lâche-moi, Dydy !" me débattais je.

J'avais beau donner coups de hanche, de poings ou de jambes, il était bien trop fort pour moi. Alors j'utilisai la ruse. Je me calmai et lui desserra sa prise. Et là, dans un grand mouvement de dos inattendu, je le fis basculer. Nous tombâmes tous deux dans le sable. Je me relevai dans un grand éclat de rire et le mis au défi d'arriver avant moi aux parents. Je me levai d'un bond et lui envoyai du sable à la figure pour le retarder. Je sautai de la gigantesque dune puis partie en sprint jusqu'à l'arrivée. "L'une des meilleurs" m'avait dit un jour mon professeur d'athlétisme. Des meilleurs. C'est ça, je voulais faire partie des meilleurs, des grands de ce monde. Mon frère commençait à me rattraper. La distance entre nous se fit de plus en plus petite, et puis inexistante. Dylan était devant moi, plus que quelques mètres avant l'arrivée. Je ne pouvais pas le laisser gagner. Allez Emma, un dernier effort ! Je poussai beaucoup plus fort sur mes pointes de pieds en leurs donnant le maximum de puissance possible. Je déroulai toujours plus mes jambes. Nous étions maintenant à la même hauteur. Je vis la ligne d'arrivée et, jetai un coup d'œil à mon adversaire qui fit de même. D'un grand coup de talon dans la sable je me propulsai de l'autre côté. Je plongeai la tête vers le sol mais réussi à me rattraper en roulant sur le flanc. J'étais essoufflée. L'air me manquait ; l'oxygène me manquait. Je poussai quelque hoquet. Mes poumons me brulaient. J'étais censée être en convalescence suite à un accident qui avait endommagé mon poumon. Je senti quelqu'un me soulever de terre. J'entrouvris les yeux c'était Dylan.

Mon dernier bon souvenir en famille, il y a quatre déjà..."

Je me réveillai en sursaut et vérifiai l'heure ; douze minutes, douze minutes que mon réveille aurait dû sonner. Merde. Je réveillai précipitamment Enzo et le priai de se dépêcher de se préparer. Je restai en pyjamas afin que Dylan ne se doute de rien.

Nous descendîmes sans bruit les escaliers, arrivés dans l'entrée, je cherchai les clefs. Merde. Dylan les avait rangés. Je demandai à Enzo de m'attendre, caché dans le vestibule. Devant la chambre de mon grand frère j'inspirai un grand coup, pris mon courage à deux mains. Je tournai la poignée et jetais un coup d'œil. Personne ; il n'était pas dans sa chambre. Merde. Le monde entier était contre moi. J'entrai en vitesse et ouvris le tiroir de son bureau où je trouvai comme je m'y attendais les clefs. J'attrapai un trousseau et observa d'un vif coup d'œil la pièce. Un véritable bordel dans tous les sens du terme. Des boxer ici et là. Des livres de cours, une serviette, des sous-vêtements féminin –sans doute de sa copine- un jeans et ... même des préservatifs neuf jonchaient le sol. Lui aussi avait passé la nuit en bonne compagnie, enfin bonne je n'en étais pas sûr.

Un bruit de pas attira mon attention. Je sortis précipitamment de la pièce et me cachai entre deux murs ; Dylan rentrait dans sa chambre.

Une fois hors de vu, je me glissai dans les escaliers, ouvrit la porte de l'appartement qui grinça et fit sortir Enzo de sa cachette. Tandis que je lui disais au revoir, une main m'attrapa fermement le bras. Je ne pus réprimer un petit couinement de douleur et serrai les dents. Dylan me força à me retourner et à le regarder.

" Je pensais que tu parlais d'uneSam, celle que je connais. " Il s'adressa à Enzo : "Toi tu dégages ! Je ne veux plus te voir roder autour de ma sœur..."

Ce dernier chercha mon regard, je lui fis signe de partir, que tout irait bien. Dylan claqua la porte sans me lâcher. En fait, il me serrait même avec plus de force. J'avais mal, très mal, des gouttes salés perlaient aux coins de mes yeux et menaçaient de couler.

" J'ai bien fait de rentrer je crois. "

J'avais pitié de lui parce que quelque part ce frère pour qui nombreux avait de l'admiration n'était pas capable de se faire obéir par une gamine de cinq ans sa cadette. Pourtant en voyant son visage, je me renfrognai d'autant plus que ma conscience me répétait en boucle Faites ce que je dis, pas ce que je fais, faite ce que je dis, pas ce que je fais, faites...

Il resserra sa main autour de mon bras et, cette fois ci les pleurs glissèrent sur mes joues et mes sourcils s'arquèrent un peu plus sous le coup de la douleur.

"J'espère que tu es contente de cette nuit et que tu en as profité car c'est la dernière avant longtemps.

— Ça ne te regarde pas ! Et pour ta gouverne, nous n'avons rien fait ... "me défendis je

Un rictus de colère se forma sur le visage de Dylan.

" Ah oui ? Bien sûr, il a dormi dans ton lit mais, non, vous n'avez rien fait.

— Oui, figure que, grande nouvelle, je ne suis pas comme toi. Je sais me tenir." rétorquais-je, amère.

Mon bras me faisait mal, mais mon cœur encore plus. Les larmes ruisselaient abondamment sur mon visage, certaines venaient se loger sur mes lèvres, les asséchant un peu plus.

Dylan ne releva pas et monta les escaliers toujours sans me lâcher.

"Tu me fait mal hoquetai je

— Je n'en ai rien à faire" ignora il

Il fit une inspection de ma chambre puis me lâcha enfin, pour m'ordonner de m'apprêter.

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Hey!

Voici le chapitre de la semaine. Je suis désolé je n'ai pas eu le temps de poster le week-end dernier. Donc pour me rattraper je vais en poster au moins deux ce week-end.

Vous avez pu apercevoir un autre aspect de la personnalité de notre Dylan. Oui il sait être assez violent; il a un peu une double personnalité des fois je trouve. 

Vous commencer enfin a entendre parler de l'accident d'Emma. Ça n'apparait qu'assez tard par apport au début du livre mais en réalité c'est vraiment dans le premier sixième de l'histoire. Et c'est un des sujet principaux avec ces relations etc. Bref je vais pas tout spoiler non plus. 

Je ne sais pas si c'est assez clair les rêve, souvenir , parce que sur Word la différence entre l'italique et le reste du texte est beaucoup plus visible ... Bref si c'est difficile à la compréhension dite moi j'aviserai. 

et mes petites questions habituelles: 

-Que pensez vous maintenant de Dylan ? 

-C'est un vrai bordel -dans tous les sens du terme - sa chambre n'est ce pas ? 

-Et vous, la votre elle est rangé ? Moi ça va. 

-Suis je la seule a trouver Dylan excessif ? 

Et voilà mes petites questions  ♡ 


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