Ses iris sombres redécouvrant les couleurs du prisme de la pièce, Seulgi émergea lentement, laissant tout le confort et le repos que lui offrait la nuit. Son fin bras blanc comme une toile vierge percuta intentionnellement une douce forme à ses côtés. La surprise la fit se retourner, mais la personne endormie à ses côtés resta de marbre, ses fins traits toujours indolents, n'ayant quant à elle pas quitter le confort et le repos de la nuit.
Sa main s'aventura lentement sur le drap du vaste lit, puis s'arrêtèrent à l'extrémité de celui-ci, laissant ses fins doigts malheureusement froid et morose le remonté sur sa compagne. Sa pensée était inquiète, elle ne devait pas attraper froid, elle ne devait pas se réveiller, la nuit était déjà reine lorsque sa duveteuse peau s'était glissée sous les draps.
Ses cinq membres continuèrent presque malgré elle leur route, remontant tout naturellement les courbes de son amante, avant de rencontrer la nébuleuse touffe de ses cheveux, glissant le long de sa souple crinière, admirant sa lippe timidement se figer en un délicat sourire. Qu'est-ce qu'elle aimerait ressentir du bonheur, de la chaleur, un synonyme de joie face à ce sourire mais malheureusement rien. Les beaux détails faciès de Seulgi restèrent froids, insensibles.
L'élégante lyre nommé gracieusement Irene tourna ses reins, son mince dos faisait maintenant face à la terne Seulgi. Cette vieille mode dont elle espérait voir une nouvelle facette se répétait malicieusement, tout comme quand le soleil rayonnait précédemment. Le mélancolique morphologie de Seulgi se redressa, quittant amèrement le berceau tiède, laissant ses élancés membres la guider vers la salle de bain.
Ses habituelles parements cachant son instrument blanc, elle se réchauffa à la sensation du brûlant liquide noir affluer le long de sa langue. Son habituelle solitude ne la quittant aucunement, elle se contenta, seule, de se rassasier du premier repas de sa longue journée. Les fades paroi de la pièce se miroitèrent à travers ses pupilles désillusionnées. Ses automatiques gestes reproduisent leur unique chorégraphie, son cœur jouant le rythme de la mélodie.
A l'air libre, l'éden semblait avoir enfilé un manteau nuancé de gris. La glaçante alizée fit frissonner ses membres, Seulgi, dans un vain espoir de retenir sa faible chaleur corporelle, releva le col de son propre manteau nuancé de noir. Un soupir quittant sa poitrine, cet habituel film se joua dans son esprit. Cet acide sentiment de tristesse envahit ses poumons. Seulgi se lève aux aurores, Irene revient aux aurores. Seulgi est habituée à tout cela, Irene est habituée à tout cela.
Tout cela, à quoi ce "cela" rime ? Seulgi ne voit plus sa muse, ou presque. Les joyeux dialogues du début de la pellicule s'évanouirent, les roses tenues dans sa faible main disparurent, les bougies éclairant leurs caresses s'éteignirent.
Confortablement fixé à son dossier, Seulgi tapa machinalement sur le clavier aux lettres infinis, relevant ses séduisants traits pour parler à sa collègue. Suivant l'habituel film, elle déjeuna avec ses amies, leurs discussions passant d'une oreille à celle voisine, son joyeux masque n'inquiétant personne, sa comédie se mêlant presque naturellement à la scène. Rumeurs et citriques furent encore au rendez-vous, et le rire de Seulgi sonnait authentique aux oreilles des innocents.
Le crépuscule s'amusa à repeindre l'animée ville, alors que les pas de Seulgi l'accompagnèrent bien difficilement à son insignifiant appartement. Passant avec une fausse conviction le portillon, elle fut accueillit, sans surprise, par son indissociable solitude. Un sourire désolé retroussa ses fines lèvres, quelle surprise, une nouvelle attristante pensée traversa sa conscience. Irène n'était pas rentrée. Un impersonnel mot sur le battant du frigo confirma sa désagréable pensée.
Le dernier repas de la journée est froid. Les frêles mains de Seulgi sont froides. Le rouge cœur battant de la délaissée femme est froid. Elle termina sombrement par rangée les couverts, repensant aux paroles de son entourage, oh comme elle avait maigrit. Seulgi ne mangeait plus, Seulgi ne vivait plus. Elle se contentait de survire dans l'ombre de l'absence d'Irene.
Toute seule, Seulgi laissa sa personne sous les draps. La joue contre son soyeux oreiller, sa lippe inférieur entre ses blanches dents, la pluie s'échappant des nimbus se blessèrent contre la transparente et seule fenêtre de la ridicule chambre, les larmes s'échappant de ses paupières et se blessèrent le long des tristes joues de la jeune femme. Effaçant vite ses larmes, Seulgi se violenta pour cacher derrière son impassible masque son effrayante tristesse.
Refusant de se laisser abandonné au sommeil, elle attendit sagement le retour de sa conjointe. Même la nuit, elle devait faire semblant. Entendant les harmonieux pas d'Irene, elle se redressa, et vit son égérie franchirent la porte, rentrant dans la chambre, un sourire ridiculement étroit à ses lèvres.
Seulgi lui répondit tranquillement, de coutume, et ses noirs yeux s'attachèrent à ceux de sa voisine, la suivant aller dans la salle de bain, l'apercevant reproduire les mouvements rituels de chaque soir. Si Seulgi représentait encore quelque chose pour Irene, elle aurait sensuellement bouger ses hanches, réveillant un excitant sentiment chez Seulgi, mais non. Elle scella la porte de la minuscule salle de bain, et Seulgi entendit l'eau couler, une unique larme franchissant l'interdit, qu'elle s'empressa d'effacer, refusant de baisser le masque.
Irene revint et laissa sa tendre peau glisser sous les draps, sans un mot. Qu'est-ce que Seulgi est pour elle ? Son amante ou un meuble ? Un être vivant ou un objet ? Le film touchait bientôt à sa fin, et Seulgi prit une profonde inspiration, priant pour faire taire cette voix.
Irene se tourna vers elle. Son masque cachant sa tristesse, elle laissa ses lèvres se courber de manière faussement naturelle, les mêmes geste se répéter. Ses hypnotisantes lèvres se rapprochèrent, se posèrent sur les siennes. Irene soupira, entrouvrant délicieusement sa bouche, laissant la douce langue de son compagne explorer la sienne, la taquinant. Seulgi n'éprouvait plus de plaisirs.
Irene gémis et plaça ses fragiles mains désespérément dans les cheveux de Seulgi, mais ce jeu ne l'intéressait plus, l'absence d'imagination l'endormait. Ses mains se promenèrent sur l'instrument autrefois désiré d'Irene, enlevant sans passion sa nuisette, jouant avec ses seins. Un délicieux soupire s'échappa d'Irene, se mordant les lèvres, lèvres que Seulgi s'empressa d'embrasser, manifestant toutes ses plaintes inécoutées, ses supplices dans les yeux.
Irene se plaça en dessous de Seulgi, gémissant sous elle, soumise. Les hanches bougeant avec délections, les mouvements se faisant de plus en plus rapide, perdant la douceur, faisant place à la violence. Pendant cet enivrant moment, Seulgi surpassa son ennui. L'orgasme est libératrice. Avec l'aide de ses fins bras, Seulgi se retira et l'enlaça. Une valse sexuelle des plus simples, des plus communs.
Ses iris sombres redécouvrant les couleurs du prisme de la pièce, Seulgi émergea lentement, laissant tout le confort et le repos que lui offrait la nuit. Son fin bras blanc comme une toile vierge percuta intentionnellement une douce forme à ses côtés. La surprise la fit se retourner, mais la personne endormie à ses côtés resta de marbre, ses fins traits toujours indolents, n'ayant quant à elle pas quitter le confort et le repos de la nuit.
Comme d'habitude.
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Wow, ma première "vraie" fiction postée sur watty. Le SeulRene c'est cool okay. Vous allez rire mais j'ai écris ça en m'inspirant de Comme d'Habitude, #ClocloEstDansLaPlace.
MòlÌ
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像往常一样 [Seulgi X Irene]
Fanfiction像往常一样 (Xiàng wǎngcháng yīyàng) meaning: De manière courante, ordinairement. Sans réfléchir, machinalement. Façon quasi-permanente de se comporter, de réagir à des évènements. Façon permanente, fréquente, régulière ou attendue d'agir, se sentir ou d...