Chapitre 9

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Arrivé au pied des vagues, Eliad enleva ses chaussures et son sweat.

Je le suivais mais, un peu prude, je gardais ma veste. De toute façon, je n'avais pas l'intention de me mouiller entièrement.

Mes pieds entrèrent doucement en contact avec la mer que seule la lune éclairait. Pour des économies d'énergie, Endémol éteignait la plupart des lumières après le couvre-feu. De fait, la ville était plongée dans l'obscurité dès 21 heure.

Mon dieu que l'eau était froide!

J'admirais ce paysage apaisant qui s'offrait à moi et je savourais ce silence.

J'avais l'impression d'être seule sur terre.





Mais un bruit me tira de ma contemplation, et je regardais Eliad qui s'approchait de moi totalement serein. Lorsqu'il fût tout près de moi, il me pris par le col de ma veste et la fit glisser lentement, l'air de rien. Le silence accentuait la tension déjà présente et je n'avais presque plus froid. Je l'observais attentivement, mon corps trépignait d'impatience, réclamant ses mains contre moi.

Je me sentais comme une poupée. A cet instant là, il aurait pu faire tout ce qu'il voulait de moi.

Je n'avais jamais ressenti ça pour quelqu'un, il avait l'air tellement différent de tous les humains que j'avais rencontré dans ma vie...

On dirait un extra-terrestre.

Je l'observais mais il avait l'air trop concentré sur ma veste, alors par un coup de tête, je l'attrapais par la taille et je le fît basculer dans l'eau avec moi.

Emmène-moi sur ta planète.



Sous l'eau, nos lèvres se rencontrèrent comme si elles cherchaient leurs oxygènes et lorsqu'on immergea, nos deux visages se touchaient. Notre position était si agréable que l'on resta quelques minutes comme ça. Je l'observais, enfin plutôt je l'admirais. Ses yeux étaient fixés sur mes lèvres entrouvertes. Je n'arrivais pas à détacher mon regard de ses yeux fermés, son nez, son front... J'essayai de deviner ce qu'il se passait dans sa tête. Je voudrais connaître chacune de ses pensées.

L'eau était gelée et je frissonnai. Eliad eut un rire silencieux.

- Nina, souffla-t il, tu es gelée

Ce fût à mon tour de rire.

- C'est pas grave.

Il me souleva par la taille et on sortis de l'eau, moi dans ses bras comme s'il venait de me sauver de la noyade comme dans un film hollywoodien.

Prenant mon courage, j'avouais enfin mon désir.

- Eliad... J'ai réfléchi et ... Je voudrais combattre Endemol avec toi.

Il s'arrêta et me regarda longuement, sans exprimer aucune émotion particulière.

- Ce sera avec plaisir Nina.

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