Je ne céderai pas

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Il pleut, les gouttes d'eau gelée sont entraînées par le vent directement sur la fenêtre, elles font du bruit, une douce mélodie, mais ce qui me berce, c'est cette familière chaleur. Enfoui dans la couverture, j'ouvre doucement les yeux. J'entends le vent hurler et les feuilles des arbres se plier à ses caprices. Le ciel est gris, brumeux, dépourvu pourtant de tout nuage.

J'aime ce temps, je me blottis encore plus profondément dans ses bras, dans mon lit et sous ma couette, me délectant de ce doux confort, savourant cette douce chaleur. Je profite de cet instant. Je n'ai pas à sortir ce matin, et c'est délicieux.

Il a un bras autour de ma taille, et l'autre lui sert d'oreiller. Quant à moi, je le regarde. Il est beau, vraiment beau. Il a les cheveux en pagaille, ses mèches roses vont n'importe où sur son visage. Il a l'air paisible, il ne sourit pas, il est neutre. Ces images sont familières pour moi, ce n'est pas la première fois que je dors avec lui.

Je lui dégage tendrement les quelques mèches qui m'empêchent de mieux le contempler. Il fronce légèrement les sourcils à mon contact. Mes mains sont froides, ça me fait sourire. Son visage se détend une nouvelle fois, et je pose délicatement ma main sur sa joue. Il grimace à nouveau, puis sourit.

Le voir d'aussi près est nouveau pour moi, nos corps aussi serrés l'un contre l'autre, c'est nouveau. C'est jouissif de me dire qu'il est à moi.

Je me dégage de ses bras et glisse sous la couette, puis descends un peu plus bas, juste au niveau de son bas-ventre. Je soulève son t-shirt et m'y installe, réduisant la distance qui nous séparait, maximisant cette chaleur sucrée.

Le géant grogne et se retourne avant que j'aie le temps de finir, me laissant en plan dos à moi.

Je suis fâché. Pour une fois que c'est moi qui veux entrer dans son t-shirt, il me rejette. Quand c'est lui, moi j'accepte ! Je n'ai plus envie de dormir, je n'ai pas envie de le laisser dormir. Je cogne ma tête contre son épaule et lui serre la taille, m'accrochant à lui tel un koala à sa branche.

Chanyeol : Raah Baekhie, il t'arrive quoi ce matin ?
D.O :...

Baekhyun ? Il a quoi à voir là-dedans ? Je m'éloigne de lui, assez loin pour ne plus ressentir sa chaleur. Je lui tourne le dos et j'hésite à me lever. Ce que j'ai entendu me secoue. Je savais que Chanyeolie et Baekhyunie étaient proches, je ne savais pas qu'ils étaient si proches. Ses bras me tirent de ma rêverie, il s'approche de moi et comble le vide qu'il y avait entre nous. Une fois la même proximité qu'il y avait tout à l'heure reprise, il dépose un baiser sur mes cheveux et, d'une voix à peine réveillée, me demande pardon.

Chanyeol : Hmm... D.Oshi, je n'étais pas bien réveillé.
D.O :...
Chanyeol : Tu boudes ?

Non, je ne lui en veux pas, mais je n'ai pas envie de le pardonner aussi vite. Ça m'énerve d'être si nié. Je me tourne vers lui. Il a encore les yeux fermés et la bouche semi-ouverte. J'ai trouvé ma vengeance. Je l'embrasse, d'abord d'un baiser assez maladroit où j'ai simplement déposé mes lèvres sur les siennes. Il ouvre les yeux. Cette fois, je bouge mes lèvres et savoure les siennes. Son souffle s'accentue, il est parfaitement réveillé. J'intensifie notre baiser en l'approfondissant davantage, glissant mes mains dans ses cheveux et ma langue dans l'entrée qu'il m'a laissée. Il répond à mon baiser, je continue comme ça pendant encore deux ou trois minutes, reprenant à peine mon souffle.

Je m'arrête quand Chanyeol, pris d'un frisson, embrasse mon cou et, d'un mouvement, se met au-dessus de moi. Je gémis son prénom, je sais que ça le rend fou. Je le laisse m'embrasser une dernière fois où il profite pour tenir mes hanches et se coller à moi. Tout chez lui est éveillé. J'ai réussi. Je sens sur ma cuisse la virilité de mon amant bien éveillé. Je me décale de ses bras, le repoussant un peu.

Je ne céderai pas [CHANSOO] (One Shot)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant