09/03/15
Merci de m'avoir supportée, de m'avoir soutenue et aidée quand je n'avais plus personne. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi.
Je t'en ai trop demander. Maintenant je vais partir et tu pourras reprendre ta vie normale.
Je ne te dema...
Enfin chez moi. Ou presque. Rentrant d'un long séjour, épuisée par 11 heures de vol durant lesquelles je n'ai évidemment pas pu fermer l'œil, me voilà face à l'immeuble où j'ai passé le plus clair de mon temps et de ma vie. Je paye ma course et sors gracieusement du taxi en manquant de me casser la gueule.
Il y a un groupe de jeunes devant l'immeuble, qui se sont retournés quand je suis descendue du taxi et qui se foutent visiblement de ma tête. Hilarant.
Voulant reprendre de la contenance, je sors mon téléphone de la poche mais fronce les sourcils en voyant que ma locataire n'a toujours pas répondu aux messages que je lui envoyé depuis hier. Mauvais pressentiments bonzoiir... Je tente de l'appeler, ça serait bien qu'elle réponde, histoire d'éviter, en plein mois de mars, de passer la nuit dehors. Voir le reste de la semaine. Je tombe sur sa messagerie et laisse échapper un « Merde » agacé avant de raccrocher.
« Qu'y a t-il ? » prononce une voix masculine près de moi.
Je sursaute, je n'avais pas vu le gars s'approcher.
Moi« Hoseok, ça ne te... »
Je commence ma phrase avant de capter ce que je viens dire.
Moi« HOSEOK ??? »
FLASHBACK
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Il y a deux ans
09/02/15
PDV Jung Hoseok
L'odeur de maladie m'assaillit dès l'instant où je poussai les portes de l'hôpital. Je restai quelques secondes planté là, à regarder les médecins lancer des invectives aux infirmiers et infirmières qui partaient accomplir leurs tâches d'un pas pressé.
Une infirmière m'interpella et me demanda ce que je voulais.
Moi « Je veux voir le directeur »
Elle me jaugea d'un long regard qui me fît bien sentir son mépris envers toute ma personne. Elle regarda avec mépris mes cheveux colorés, mon skinny noir troué aux genoux et mes Rangers déjà usées, et je la devança en lui exposant les raisons de ma visite.
Moi« Je suis son fils. »
Le piédestal sur lequel elle pensait tenir pendant qu'elle me jugeait tomba en morceaux. Badaboooooom.
L'infirmière « Oh. Euh. Il faut aller vers le quartier des patients dans le coma. Il discute avec une famille, je crois. »
Je me permis un petit sourire narquois en la dépassant pour me diriger vers le couloir principal.
Je partis donc à la recherche de ce fameux quartier et déambula dans les couloirs pendant un bon quart d'heure avant de trouver le bon chemin. L'infirmière n'ayant pas jugé utile de me donner un numéro de chambre ou autre, je décidai de continuer à me promener en espérant tomber sur mon paternel.
Les couloirs étaient vides, ainsi, quand une fille avec l'uniforme de mon lycée sortit d'une des chambres, je la remarquai immédiatement. C'était la fille que j'avais vu ce matin au lycée. Notre classe attendait plutôt bruyamment le professeur d'histoire pendant l'intercours, et j'écoutais de la musique au fond de la classe. Agacé par tout le chahut, j'enlevai mes écouteurs et aperçus une fille traversant le couloir. En plus de sa beauté (il faut dire qu'elle était plutôt bais... belle. Elle était plutôt belle), ce fût son regard qui me marqua. Il était sans expression, vide de toute émotion, comme si elle était morte de l'intérieur, comme si plus rien ne pouvait l'atteindre tant elle avait souffert. Enfin, c'est ce que je me suis dit, sur le coup.
Ayant refermé la porte de la chambre, elle prit une grande inspiration et se laissa glisser par terre, dos contre le mur. La tête entre les mains, elle se mit à pleurer.
Alors, comme mué par un instinct plus fort que moi, je m'avançai vers elle et m'accroupis à sa hauteur. Elle releva la tête, et je dus me retenir de l'embrasser. Pourtant, son mascara avait coulé, elle avait les yeux rouges et sa frange était de travers. Pas très attirant comme mélange, d'ordinaire.
Je me contenta donc de lui remettre sa frange en place et lui demanda doucement :
Moi« Il s'agit de quelqu'un de ta famille ? »
La fille « Mon père. »
Je me rappelai alors dans quel quartier j'étais. Je déglutis en me rendant compte de ce que cela signifiait.
Moi« Ton père... Ton père est dans le coma ? »
Elle hocha la tête et ses yeux se remplirent à nouveau de larmes.
La fille « Il s'est fait renversé par une voiture. Ça va bientôt faire un mois. »
Maintenant, elle pleurait à chaudes larmes, sans retenue. Elle devait garder ça sur le cœur depuis un moment... Comme pour confirmer mes pensées, elle ajouta, entre deux sanglots :
La fille « Et je suis... toute seule. »
A ce moment-là, j'entendis mon père me héler depuis l'autre bout du couloir.
Père « Hoseok ! Tu me cherchais ? »
Évidemment. Super le timing. Agacé, je lui répondis en me levant.
Moi« Oui, un instant s'il-vous-plaît. »
Je me retournai vers la fille.
Moi« Tu dois rester forte. Pour ton père. Et pour toi. »
