Perdu en mer

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Salut, moi c'est Kayl. J'ai toujours été attiré par l'océan, mais je ne pensais pas y être aussi lié.
J'ai perdu mes parents dans un accident d'avion. Ils ont tous simplement disparus, envolés par magie. J'ai enchainé les maisons, les foyers. J'ai fini par vagabonder, libre, sans personne pour me dire quoi faire, quoi manger. J'ai fini par atterrir dans un petit village de pêcheurs à seize ans.
Je me suis installé dans une ancienne maison sur la falaise où les vagues se brisent contre les rochers en contre-bas. Les villageois ne se pose pas de questions. J'ai même obtenu un travail au café qui se trouve sur la place de ce petit village. Je rencontre beaucoup de monde et chaqu'un est gentil avec moi. Les pêcheurs me racontent leur exploits sur leurs fantastiques grand mât.
Bousculer de tous côtés par les vents, briser sur les rochers. Être sous l'influence des éléments. Un vrai rêve pour moi de naviguer sur ces mers.
Un problème tourmente tous ces marins aujourd'hui. Les poissons ne se prennent plus dans les filets, les bateaux reviennent vide de toutes nourritures. La faim nous tire l'estomac. Nous ne pouvons nous reposer que sur les fruits et les légumes qui poussent en dehors du village. Et ceux ci ne permettaient pas de nourrir tous le monde en attendant que le temps passe et que les poissons reviennent.
Un jour, plusieurs pécheurs ont décidé de partir en haute mer chercher les proies aux larges des côtes. Un des endroit les plus dangereux de la mer. Les vagues peuvent t'avaller et emporter le bateau au fond. Des légendes racontent que cet endroit est l'habitat d'un gigantesque monstre marin, le croiser et les chances de revenir tombe à zéro. Mais il n'y a jamais cent pourcent de chance de revenir entier.
Je le souviens que le voilier était parti un mardi, un jour de beau temps fantastique. Les villageois s'inquiétaient de plus en plus voyant les jours défiler et les hommes ne pas revenir.
En attendant j'écoutais les rumeurs au café. Certains disaient qu'ils avaient été dévorés par le monstre, d'autres qu'ils s'étaient perdu.
Les pêcheurs reviennent finalement quatre jours plus tard, un jour de brouillard. Leurs cales était rempli à moitié de poissons. Je les voyais à moitié vide. Mais les villageois étaient heureux.
On organisa un autre bateau pour y aller et je demanda à y aller.
-" S'il vous plaît, laissez moi venir avec vous ?
- Et pourquoi gamin ? Tu crois avoir les épaules nécessaire pour naviguer ?
- Oui monsieur, je suis prêt à tous pour embarquer.
- Tu me plait gamin, bienvenue dans l'équipage.
- Merci !"
La côte rétrécissait de plus en plus tellement le bateau s'éloignait du port.
À peine quelques jours en pleine mer et nous étions bousculés de tous côtés par une tempête. Une tempête d'une violence inouïe, les vents arrachaient les voiles, les vagues pouvaient brisées l'embarcation. Sans les cordes de sécurité la moitié des hommes seraient tombés à l'eau, moi y compris.
Il fallait qu'on sorte de là. Les conditions de dégradaient, les hommes souffraient, se blessaient. L'homme désigné comme capitaine, Will Stewart s'était ouvert le bras. Et on avait pas vraiment les médicaments adéquat pour lui, il souffrait désormais d'une forte fièvre et il ne pouvait pas piloter le bateau dans ces conditions.
Les hommes paniquent, plusieurs pensaient déjà qu'ils ne reverraient plus jamais la terre, leur doux foyer, leur famille.
J'étais sans doute le plus jeune mais je ne pouvais pas que ces hommes plus expérimentés que moi abandonnaient déjà tout espoir.
Un cri retentit, une corde venait de lâcher emportant avec elle un homme vers la mer. Je me précipitais vers le bord du bateau et tendis la main pour essayer de l'atteindre. Mais il disparu dans les flots.
Toujours bras tendus vers la mer, une chose se produisit. La mer forma un tourbillon là où était tombé l'homme. Une main géante faite d'eau se forma. De peur, je me recula, mais la main disparue. Je retourna au près du bord, tendis la main et elle revient, faite d'eau. Je dirigea la main de fait à ce qu'elle plongé dans ce tourbillon, sentis un picotement au bout des doigts, referma ma poigne et sortis la main du tourbillon. L'homme disparus était logé dans la paume de la main eau. Je le déposa tranquillement sur le pont. Il s'était évanouie.
D'autres cris se déchirèrent dans la tempête, les hommes tombaient comme des mouches, disparaissant dans les eaux sombres. D'un tour de main je les sortis de l'eau.
Le bateau n'était plus contrôlé, guidé dans ces bourrasques. Je pris la barre. Et d'un seul coup une image me vient à l'esprit. Une carte, une carte de la région, décrite parfaitement. Un long fil rouge posé dessus m'indiquait le chemin à suivre.
Beaucoup de choses se bousculaient dans ma tête, une boussole, un compas, les constellations, des cartes du monde, de toutes les régions. Je connaissais désormais toutes les destinations possibles et inimaginables.
Je savais dans quelle direction aller. 30° à tribord, au rocher de la mouette, prendre en direction du Nord et le village sera visible.
Je n'y croyais pas vraiment, je contrôlais l'eau, toutes les cartes sont dans ma tête. Une histoire de fou.
Une fois sortis de la tempête et le port enfin en vu, je vérifie si tout les hommes sont vivants et heureusement aucune perte.
J'avais peur, peur que les gens qui m'avaient acceuili me rejette.
Je vais quitter se bateau.
Le soleil commence à se coucher, la nuit sera bientôt là, rien de mieux que les étoiles pour partir sans un bruit.
Des hommes remuaient déjà, je pris appuis sur le bord du bateau puis sauta.
Par mes pouvoirs, aucun son ne sortis de cette chute. Une bulle d'air autour de moi me fournissait en oxygène pendant que je m'éloignais de plus en plus loin, de plus en plus vite.
C'est comme ça que j'ai quitté cette deuxième petite vie paisible.
Trois ans sont passé depuis et je viens de fêter mes dix-huit ans seul.
Je vis à présent sur une île dans le grand Pacifique. Je vis à Tahiti. J'ai pu me construire une maison en vendant les poissons que j'allais pêcher. Je me suis installé au bord d'une plage. Se réveiller le matin et voir la plage, la mer, le soleil, que du plaisir.
Mais ce plaisir s'enfuit rapidement en voyant à l'horizon plusieurs bâtiments de la marine.
Quelques heures après, ils débarquent et se dirigent dans une direction prédéfinis, ma maison.
J'habite pas trop loin du port et par ce fait, je peux observer toute leur opération.
Et si je leur jouais un vilain tour. Oh que je suis méchant !
Les soldats arrivèrent en masse sur la plage. Armés de leur fusils d'assaut, tous braqués sur la petite maison. Ils faisaient partis de l'armée française, enfin d'une section très spécial et surtout très très secrète.
Le commandant ordonna ou plutôt cria pour que la personne habitant cette maison sorte.
Avant qu'il n'ait pu ordonner d'entrer dans la maison, une énorme vague les balaient comme des mouches.
Les soldats se retournèrent vers la mer. C'est la qu'ils le virent.
Comme posé sur l'eau, l'enfant, le jeune qu'ils devaient capturés. Des milliers d'aiguilles d'eau se forme à ces côtés, lâchées comme des chiens. Elles sifflaient aux oreilles des soldats, leur arrachant quelques fois des cris de douleur.
Quand l'averse s'arrêta, leur cible se précipita vers eux, munis de deux sabres entièrement fait d'eau. Il tranchait, il découpait, il blessait.
Les soldats commencèrent à désobéir aux ordres, à s'enfuir leurs jambes à leur cou. Certains oublièrent même de récupérer leur armes, trop occupé à faire ce "démon des mers".
Le démon en question venait justement de finir son travail.
Je viens de "cuisiné" tous les soldats, la quatrième fournée en deux mois. J'ai parfois l'impression de pouvoir me comparer à Obélix qui est en manque de romains.
Ah, quelle vie.
Je m'assis sur un tronc de palmier sur la plage et regarda la mer, l'océan. Tous était redevenu calme.
-" Salut toi, superbe bataille j'avoue."
Quoi... !!!
Un homme se tenait à mes côtés, assis sur le même tronc, alors qu'il y a une seconde, il n'y avait personne.
-" Le moment que j'ai préféré, c'est après la vague, quand tu marchais sur l'eau et qu'ils te regardaient tous en mode "WTF". Et après, ils comprenaient plus rien, genre comment tu pouvais faire sa, pourquoi tu contrôlais l'eau, où tu avais appris à te battre..."
On me dis souvent de ne pas me fier à la première impression que me donne les gens. Mais LÀ ! Ce mec n'arrête pas de parler.
-" Et dis tu es qui exactement ?
- Oh je ne te l'ai pas dit ? Mon nom est Jörmungand, je suis le serpent de Midgard, fils de Loki."
Il y a eu un gros blanc avant que je n'éclate de rire.
-" Quoi, tu ne me crois pas du tout ? Quel dommage, je voulais garder sa pour la fin."
À ces mots, il se transforma en un serpent, plus que gigantesque, son corps disparaissait au large du lagon.
J'étais bouche bée.
-" Ah bah tu me crois maintenant.
- Comment...? Et surtout pourquoi...?
- Ça jeune homme c'est des réponses que tu auras au rendez-vous.
- Au rendez-vous...?
- Oui, tu connaîtra la source de ton pouvoir et tu rencontreras d'autres enfants dans le même cas que toi.
- D'accord j'y vais. Indique moi le chemin.
- Non. C'est toi qui va me suivre.
- Euh...Non merci.
- Oh aller fait pas ton timide.
- Je t'assure que non, je peux voyager seul.
- Oh aller on va bien s'amuser. Vu qu'on va voyager un long moment ensemble, tu peux m'appeler par mon prénom et me tutoyer."
Ce mec est vraiment un cas, je ne peux même pas en placer une.
-" Bien J, conduis moi au rendez-vous.
- Youpi, c'est partis ! "
D'un coup je me retrouva sur le dos de J, transformer en serpent. Nous voyageons vers l'Est, vers le pays du soleil levant.

Gardiens des dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant