Les clés du passé

Les pouvoirs

   Moi c'est Nyx, j'habite avec ma mère dans une petite ville. Je travaille avec elle dans sa boutique de bijoux, je viens de rentrer chez moi. Je m'installe dans mon lit et commence à lire un livre très intéressant, je suis plongée dans ma lecture.

   Soudain quelqu'un toqua à la porte, ma mère me dit : "Nyx vas ouvrir s'il te plaît !" Je descends donc et arrive dans l'entrée, je pose ma main sur la poignée de la porte, mais avant d'avoir pu l'ouvrir, la porte toute entière tomba littéralement sur moi ! J'étais par terre sous son poids, écrasée par cette masse immense. Puis la porte se souleva, elle était comme en lévitation au-dessus de ma tête et rapidement, elle se fit éjecter vers l'extérieur et elle tomba dans un bruit phénoménal sur les pavés devant la maison. J'entendis une petite voix dire : "Oh excuse-moi j'ai pas fait exprès, je savais pas que t'étais derrière ! Je suis Éra est-ce que je peux te parler quelques instants s'il te plaît ?" J'entendis derrière moi ma mère me crier : "Tu vas bien Nyx ? C'était quoi ce bruit ?" Je lui répondis un peu déboussolée par la situation : "Maman ce n'est rien j'ai fait tomber le vase sur la commode, je ramasserai tout à l'heure." Une douleur horrible me fit rapidement revenir à la réalité,  mon dos me fesait très mal. J'étais encore allongée sur le carrelage froid de l'entrée. Quelque chose m'attrapa le poignet et je fus rapidement debout. Je me trouva devant la fille qui m'avait parlé. Je pris un temps pour la scruter. Elle portait une robe courte rouge avec des manches longues en dentelle.

   Je rassembla mes idées et partit dehors en prenant la main de la jeune fille et en lui demandant en parlant très fort d'énervement : "Éra c'est ça ? Comment se fait-il que tu entres chez moi comme ça que tu retires ma porte d'un geste et que tu t'excuses comme si de rien n'était, peux-tu m'expliquer ?" Elle regarde le sol avec ses yeux marrons et serre fort sa main comme si quelque chose d'important si trouvait. Elle ne me regarde pas et reste muette. Je repose donc la même question plus gentiment, je la trouve quand même assez bizarre, elle tiens dans son autre main une sorte de septre en verre teinté rouge, il y a dessus des pétales de fleurs, en rubis je crois, cet objet a une forme de clé géante, il mesure près d'un mètre de long.

   Après quelques instants d'hésitation elle me dit : "Je suis vraiment désolée je ne pensais pas que tu aurais peur ! Peut-être que ça ne se fait pas d'ouvrir les portes de cette manière, mais étant donné que j'ai toqué, je pensais pouvoir ouvrir la porte, je ne savais pas que tu te trouvais juste derière ! Mais ne t'inquiète pas je vais tout réparer ! Je suis un peu anxieuse en ce moment j'ai quelque chose d'important à te dire." À la fin de sa phrase elle me regarda en insistant dans les yeux, elle me prit la main l'ouvrit, et y déposa ce qui se tenait dans la sienne.

   C'est un coquillage blanc qui scintille comme si il y avait des paillettes dessus. "Il est magnifique que veux-tu que je fasse de lui ?" Lui demandai-je. Elle me répondit : "Comment t'appelles-tu ?" Je lui répondis : "Nyx" et lui reposa ma question : "À quoi sert le coquillage que tu me donnes ? Pourquoi brille-t-il comme ça ?" Elle me dit : "Répète après moi : Rivella Valilon !"