Bonjour, je me prénomme Nora Bilez. Je parle au nom de femmes, qu'hier beaucoup moins que demain, la vie a décidé de détruire, de faire tomber plus bas que terre, au point de ne plus pouvoir relever la tête, au point, que le « sous terre » au sens propre devient la solution. Vous pourriez vous demander alors pourquoi je fais encore partie des vivants aujourd'hui, ainsi que le sens de ces écrits. Mais ne vous en faites pas nous allons y venir. Et croyez-moi, au moment venu, cette facilité que vous avez à lire chaque parole que j'écris, s'envolera. Je ne saurai dire si je toucherai à mon but dès demain. Mais chaque homme, femme, enfant, peu importe votre âge ou encore ce que vous êtes, doit savoir la vérité sur nos vies, sur la peur quotidienne, ainsi que sur la douleur intense qu'est de vivre aux côtés d'un fou. Un homme que vous ne reconnaissez plus depuis des années... Ce même homme que vous avez tant aimé et tant désiré ! Celui qui fait maintenant votre malheur.
*Chapitre 1 RECOMMENCER
« - NON ! Ne le touche pas...
-Ah oui? Hmm.. Je vois que tu choppe du caractère tiens.. »
Assise à terre et repliée sur moi mère, je lutais, je criais, et attendais peut être naïvement une aide extérieur, ou ne serai-ce qu'une issue pour m'en sortir. Il détenait mon fils entre ses mains, lui infligeant si proche, chaque insultes et cris prédestinés à me faire mal.
« -Et qu'est-ce que tu dis de ça hein ! » Il me prit le cou à l'aide de ses deux mains en ayant bien sûr prit soin de déposer Loris à terre, me bloqua contre le mur sur lequel je m'étais écroulée quelque temps auparavant, et me serra. D'un regard atroce et rempli de haine, il fixa ma descente au enfer, avec tellement de fascination et de joie. Je sentais mon sang monter, mes pupilles se dilatait, mon visage chauffait. Je voyais ma vie défilée, sentant chaque seconde la mort se rapprochée doucement. Je souffrais tant, mon cou me lançait, et chaque petits efforts devenaient dur à provoquer ; plus aucun réflexe ne me venait. Sans aucun doute, je flanchais.
« - Je vais te tuer, tu entends !.. »
Vaguement, me parvenait ses mots. Je n'entendais plus, je ne ressentais plus, je ne me battais plus. Je n'avais plus la force de tenir tête, préférant la bonté de la mort, plutôt que la grande bataille qui m'attendrai l'heure d'après.
« -Et je tuerai aussi ton fils, tu entends ! Je vous détruirai tous.. Tous ! »
Je ne pourrai répéter les quelques mots qu'il me fut dit, pourtant j'avais compris ses intentions en vers cet enfant que j'avais tant protégé. Cette lutte que j'avais du entreprendre pour le mettre au monde, et pour ensuite le maintenir sous mon bras lui évitant chaque fois coups et blessures, me revenait, me rongeant tout en m'incitant à ne pas lâcher. Soudainement me vint enfin la force de tenter de lui échapper. J'empoignais alors fortement son cou à mon tour, plaçant ensuite coups de genoux visant le ventre et morsure près de ses poignets qui ne m'avaient pas lâchés d'un poil. Je le sentais lâcher prise, mais sa ne suffirai pas, et sa j'en étais certaine. Je me suis alors emparé du vase présent sur un meuble à proximité, et de mes dernières forces, lui éclatai vivement à l'arrière de la tête. Il tomba, restant quelque temps sonné. Je pris mon fils en pleure et parti m'enfermer dans la chambre principal.
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