Chapitre 5

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Nos héros s'embrassant sont vite rattrapés par la réalité. Chien et militaires sont à leur trousses. Ils se sauvent alors, Lin sur le dos de Red qui court plus vite et plus longtemps. Il traversent des rivières pour perdre les chiens et au bout de plusieurs heures ont semés leur poursuivants. La ville dans laquelle ils se trouve est en état potable, bien que tout ramassage des ordures ait cessé. Affamés, ils se séparent pour trouver de la nourriture dans la ville. Petit commerce et contrebande sont Maître-mot. Red leur trouve un endroit ou passer la nuit au chaud, en échange de services. Réparer deux trois objet ça il sait faire, nettoyer une ou deux pièces et faire la cuisine du soir il s'en charge. La propriétaire, une vielle dame née dans le siècle précédent, peut leur prêter un lit, malgré la proposition de Red de dormir à même le sol si besoin.

Quand Red retouve Lin à l'endroit convenu, elle semble épuisée, il décide de la laisser tranquille, la guidant en silence à travers les rues.

La bonne odeur de soupe réconforte la jeune fille qui a passer la journée à marchander les prix. La vielle dame leur raconte une ou deux histoire avant celle-ci :

« - Oh, et vous avez entendu parlé de ses deux rebelles comme on les appelle. Un couple, qui décime des armée et détruit des bombes d'innovation ennemie. Parait-il de bombes nucléaires ! Et voyez vous mon petit, dit-elle en s'adressant à Red, Lin étant déjà à moitié endormie, voyez-vous il ne combattent pas une armée d'un pays, mais toutes ! Même la notre, mais je ne leur en veux pas, mon vieux pays à bien trop changé, je ne le reconnaît plus dans toute cette violence ! Toujours est-il qu'il sont imités, voyez-vous, ils inspirents des gens de la ville et bien d'autres ! Ils passent des annonces radio décourageant tout tentative d'attaque citoyenne sur notre armé. Mais les prommesse d'exécution ne font plus peur s'il n'y a plus d'armes ! »

Red n'en croie pas ses oreilles, il secoue Lin d'un coup de coude :

« - Tu as entendu ça ?! »

Lin hoche la tête, vaguement réveillée.

Il aide la grand-mère à nettoyer puis couche Lin qui s'était finalement endormie.

En la portant, il remarque qu'un œil de la jeune fille est vaguement ouvert.

« - Tu dors pas vraiment hein ? »

Il obtient pour toute réponse un vague grognement. Il la pose alors sur le lit, elle se glisse sous les draps. Red s'approche d'elle pour déposer un baiser sur son front en guise de bonne nuit. Lin esquive la tentative d'affection. Elle marmonne quelque chose d'incompréhensible, alors Red la fait répéter.

« - Peux pas. Veux pas m'attacher à toi Red. Si sauve des s'inconus c'parcequ'j'ai plus personne d'important à sauver moi. »

Red s'assoit sur le sol proche du lit, prêt à discuter.

« -Tu auras pas besoin d'arrêter de sauver des gens tu sais.

- Veux pas perdre encore quéqun, déclare Lin en se tournant dans le lit.

- Tu vas pas me perdre, tu m'a déjà sauvé, et plus d'une fois, rien qu'en me faisant comprendre que ma vie est importante, depuis que je te connais, je n'ai plus envie de mourir, d'en finir, je veux être avec toi. »

Lin ne répond rien, elle fait semblant de dormir. Pourtant elle sais qu'elle doit avancer, et que ce n'est pas en restant fixée sur la mort de ses proches, sur le passé qu'elle pourra penser à son avenir. Elle n'avait jamais vraiment réfléchi à un après guerre, sa vie n'avait été que mort et destruction, jamais elle ne s'était imaginée survivre, elle pensait mourir. Pour la première fois, elle envisageait vivre après ça, elle devait envisager autre chose que le combat pour la vie, la sienne et celle des autres. Sa mission pouvait porter ses fruits, et ça la terrifiait parce qu'elle n'y avait jamais pensé.

Elle balaie rapidement les images de sa famille et interpelle Red qui se lève pour sortir de la chambre.

« - Promet-moi de ne pas mourir, si je m'attache à toi. »

Le garçon se rapproche d'elle.

« - Je promet. »

***

On ne parle que de ça, le couple est devenu légendaire, imité dans tout les pays. Nos deux héros se fondent dans la masse d'imitateurs, les bases deviennent plus dures à attaquer, mieux gardés face au civils, pourtant rien ne les arrête, ni eux, ni les autres groupes. Ils entendent parlés d'association de plus de 10 personnes, organisés comme des pros, de groupes de magiciens, ouvrant toute les serrures, il entendent des recits tous plus fantastiques les uns que les autres.

Sans armes, la guerre diminue en intensité, les villes se reconstruisent lentement, sans l'aide des pouvoirs publiques, occupés à la sécurité et à la défense. Lin se fait petit à petit à l'idée qu'elle verra la fin de la guerre de son vivant.

Un mois après leur passage chez la vielle dame, ils campent à nouveau. Le temps s'est rafraîchi mais Lin à pu dégoter une vraie tente et de vrai sac de couchages. Ils font souvent des feux, et Red est en train de ramasser du bois. Assise sur son hamac, Lin regarde le jeune homme ramasser branches et feuilles, s'enfonçant toujours plus profond dans les bois. Elle repense à leur rencontre, comment l'infirmier la suivie dans sa bataille. Comment ils se sont tout de suite bien entendus, comment son envie de sauver des gens était partagé et l'a rendue heureuse. Elle regarde Red et décide de se lever pour se rapprocher de lui. Elle s'appuye contre un arbre tout jeune puis elle repose sa question dans le dos de Red.

« - Promet moi de ne pas mourir si je m'attache à toi. »

Red renonce à attraper un dernier bâton et s'approche de Lin toujours contre son arbre.

« - Je promet, mais tu t'es déjà attaché à moi, tu refoules. »

Lin fait un effort pour le regarder dans les yeux.

« - C'est vrai, elle dit d'une traite avant de poser ses lèvres sur celles de Red tout près. »

Dieu du CarnageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant