7-Man

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Le paysage nocturne défile, les passant me regarde tous passer. J'arrive à un feu et passe à toute vitesse, coupant la route aux voitures sur ma droites. Eux ils s'arrêtent ne tentant pas le risque mais deux voitures de police se retrouvent en face de moi, je prends sans ralentir la ruelle à gauche. Les pneux crissent sur le sol. Je sors de la ruelle et tourne à droite pour reprendre la même direction. Il y a un barrage devant moi, des voitures au travers de la voie, je freine, passe la marche arrière et fait un demi tour sec, reprends mon accélération et part à contre sens. Je dois trouver un plan de repli. Je roule jusqu'au grand carrefour, prend à droite à toute vitesse et je sens la voiture monter sur l'angle du trottoir. Je m'arrête brutalement, et sors de la voiture en courant pour m'enfuir dans la ruelle.
Je marche un moment, dans la direction du centre ville comme je l'avais prévu. Haha ils pourront pas me retrouver.
  « Vous êtes en état d'arrestation ! »
Je lève les bras à l'air et me retourne. Deux policiers me font face, arme à la main. Comment ils m'ont trouvé ?!

Menottes au poignet, ils me mettent à l'arrière d'une voiture et me conduisent au poste.

On me fait entrer dans une cellule et on me détache. Le garde vérifie ensuite à deux reprises que la grille est bien fermée.
« Qui vient me réveiller !? Il est bientôt trois heures du matin ! »
S'écrit une voix féminine quelque part dans le couloir. Je ne réponds pas.
« Même pas très bavard.
-Je ne voulais pas faire attention à une telle remarque.
-T'es qui ?
-Ça te regarde ?
-Je veux juste causer. Répond t-elle bonnement.
-Tu es dans quelle cellule ?
-La troisième et toi ?
-Première.
-Et pour quel motif ?
-Je me suis faites attraper à une soirée où je vendais de la beuh. Heureusement j'ai tout vendu et ils n'ont rien trouvé sur moi mais c'était une soirée dans un lieu de squatte alors ils m'ont embarqué. Je me suis faites avoir comme une conne ! On m'a poussé dans la fuite et j'étais sonné et y'a un flic qui m'a eu. En gros. Et toi ?
-Course poursuite.
-Elle explose de rire. C'est toi qui a posé tant de problèmes au flic ! Ils parlaient de toi dans leur radio pour faire des barrages.
-Je suis célèbre.
-Tu es un peu con pour t'être fait attrapé.
-Et toi dont !
-C'était pas ma faute.
-Bah moi non plus.
-Tu conduis quoi comme caisse ?
-Une Ferrari GTC4. Mais c'était pas la mienne. Moi j'ai une Bugatti Veyron 16.4.
-Mortel ! Mais ça coûte hyper cher !
-Oui mais j'ai gagné sur beaucoup de pari, et de l'argent en faisant des courses dans la ville contre des mecs fortunés qui voulait parier contre moi.
-C'est un bon job ça.»
J'entends un de ferraille, comme une serrure. Une grille grince.
« Qu'est ce que c'est ?
-On ne me garde pas en...»
Elle s'arrête devant moi et me regarde avec des gros yeux.
« Adam ! S'exclame t-elle.
-Élie ! C'est une blague !
-Le mec sans histoire !
-La meuf insaisissable. Je rit.
-Ouais mais moi je me tire d'ici. Elle me tourne le dos.
-Quoi ?! Tu pars sans moi.
-Bah oui. Tu vas me gêner sinon.
-Tu es sérieuse ! T'étais bien contente l'autre soir de m'avoir dans ton lit pourtant.
-Et alors ? Tu as cru que on allait se mettre en couple. Elle vient s'appuyer contre ma grille.
-Loin de là. Je ne veux pas de relation sérieuse. Je veux que du sexe.
-T'as raison, y'a que ça de vrai.
-Il vaut mieux une pipe qu'une scène de jalousie.
-C'est typiquement masculin se genre de phrase.
-Quels arguments as tu ?
-J'aime être seule. La gens qui ont compté pour moi mon toujours trahi.
-Désolé.
-Je me doute que tu l'es.
-...
-...
-...
-OK, je te fais sortir à quelques conditions.
-Dit moi.
-Primo tu fais tout ce que je te dis pour qu'on sorte d'ici. Deuxièmement, tu essaiera de tenir plus longtemps au lit quand on sera arrivé chez moi.
-Tu es sérieuse ?!
-C'est toi qui voit.
-J'ai pas vraiment le choix.
-Mon pauvre... Je te dégoûte ?
-Tu verras ça tout à l'heure.»
Elle sort une clé de sa poche, ouvre, et tire la grille pour me laisser sortir.
« Je suis aussi une excellente pickpocket.»
Elle se met devant la porte et sors de son autre poche je ne sais quoi.
« Tu vois, ils te fouillent mais ne font pas assez attention, ils sont trop sûr d'eux. J'ai démonté la ceinture et j'ai pris ce petit truc pratique pour crocheter les serrures, et j'ai réussi parce que j'avais les mains attaché devant et ça m'a facilité le travail.»
Je la regarde avec admiration. Elle crochète la serrure et ouvre délicatement la porte. On marche à tâtons, le policier de garde ne semble pas à son bureau.
On se retourne brutalement, alarmé par le bruit de la chasse d'eau des toilettes. On pars en courant et on sort du bureau.
On longe le couloir. Il y a des caméras dans celui-ci, on ne peux pas faire autrement que se dépêcher avant que l'on nous attrape. On arrive à la porte menant dehors. La porte est ouverte et on sort sans plus de problème.
Dehors on se met à courir à toute vitesse pour partir le plus loin possible. Elle se dirige dans une ruelle et pars je ne sais où. Elle s'arrête et se tourne face à la vitrine d'une supérette à côté.
« Ils m'ont pris mes clopes. Dit elle. T'en as ?
-Ils me les ont prise aussi.»
Elle marche vers la poubelle en face, sors un sac, l'ouvre et cherche dedans.
« Tu n'en trouvera pas ici.»
Elle répond pas. Elle laisse le sac par terre et tourne en rond dans la rue. Elle cherche quelque chose. Je saisi le sac poubelle, le referme et frappe la vitre avec. Au deuxième coup elle vole en éclat et je me faufile à l'intérieur prend deux paquets et sors en courant à travers la rue.
Elle est restée derrière et me regarde surprise.
« Bon tu cours oui où merde ?! »
Elle court pour me rejoindre et on s'enfuit tous les deux au travers de la ville.

On c'est assis dans une rues reculés de tout, éclairé par un lampadaire peu fonctionnel. J'ouvre le paquet de cigarettes et le regarde.
« Bon choix. Je lui dit. J'ai même pas fait attention à ce que j'ai pris.
-Et as tu pensé à un briquet ?
-T'en as pas ?
-Il était dans mon paquet.
-Donc on a pas de briquet...
-Bravo t'es un malin toi ! Tu voles des clopes mais même pas un briquet.
-J'en ai pas besoin.
-Avec quoi tu allumes tes cigarettes alors ?»
Je lève la main droite au niveau de mon visage, pose le bout de mon index sur la partie charnue de mon pouce et le fait remonter rapidement. Cela créer un étincelles qui devient une petite flamme que je porte jusqu'à ma cigarette dans ma bouche pour l'allumer. Elle ne dit rien.
« C'est un tour de magie.
-Je ne crois pas. Me répond t-elle.
-Bah...
-Tu serais un aussi mauvais menteur qu'un si bon magicien alors ?
-Je...
-Il faut à tout prix que l'on aille chez moi.
-Tu as vraiment envie de moi à ce point ?
-C'est plus seulement pour cette raison que je te ramène chez moi.
-Ha d'accord.
-Bon on y va.
-Attend Élie. On va être recherché maintenant.
-Moi non.
-Autant que moi non ?
-Moi j'ai un client très haut placé qui m'a déjà sorti de la merde une fois. Je lui échange de la marchandise contre ce service. Il le fera pour toi si je lui demande mais tu vas me coûter cher.
-Merci.
-Ouais, bon, on y va ? »

On marche un long moment avant d'arriver devant son immeuble.

Elle ouvre la porte de chez elle, me fait entrer et referme à clé derrière nous. Elle m'invite à la suivre jusque dans la cuisine. Elle ouvre le robinet de l'évier et revient vers moi, laissant l'eau couler.
« Je sais que ce n'était pas un tour de magie. Je ne crois pas aux magiciens et encore moins aux gars qui mentent mal.
-Je vais te le dire mais promet moi de ne pas prendre peur.
-Ne t'inquiète pas pour ça.»
Elle le bras droit sur le côté et l'eau du robinet s'élève dans un filet et vient s'entortiller à son poignet. Elle fait tourner sa main gauche et le filet d'eau se met à tourner autour de nous. Elle me regarde. Je m'éloigne un peu d'elle, frotte très rapidement mes deux mains et des flammes jaillissent de mes paumes et s'élèvent jusqu'à mes épaules.
« Tes vêtements !!  »
Je rigole face à sa réaction.
« Mes vêtements ne prennent pas feu parce que je n'ai pas envie qu'ils brûlent. Tout ce qui est en contact avec mes flammes brûlent, sauf ce que je ne veux pas faire brûler. C'est une facette de mon pouvoir.
-Wahou...
-Tu ne sais faire que ça avec l'eau ? »
Elle part fermer le robinet et se tourne vers moi. Toute l'eau s'accumule au dessus de ma tête et je n'ai pas le temps de réagir qu'elle s'abat sur moi.
« Non mais ça va pas ?!
-Attends un peu tu va voir une ''autre parcelle de mes pouvoirs''.»
Elle tend les deux mains et l'eau s'élève du sol. Je sens l'eau glisser sur ma peau et se retirer, monter, rouler le long de mon cou, de mes bras et de mes jambes pour s'envoler au dessus de ma tête. Mes vêtements et mes cheveux sèchent petit à petit et je me retrouve entièrement sec, et le sol aussi. Elle ramène l'eau dans l'évier et la laisse retomber doucement.
« Je suis tout sec.
-En effet.»
Dit elle en souriant.

Nine   2-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant