Tu crois qu'on peut le laisser?Il a l'air calme, je crois que ça ira.
Puis avec tous ses médicaments il doit être totalement endormi.
Surtout ce qu'on lui donne le soir.
Mais c'est bien qu'il ai enfin accepter de les avaler, c'était chiant de devoir le fout en perfusion.
J'avoue que c'est pas comme si on avait ça ici. On doit toujours courir partout en chercher.
Leurs médicaments ne font que me donner plus envie de me blesser et de les vomir. Ils sont cons.
Comme si on pouvait me croire.
Ne plus jamais croire quelqu'un sans espoir.
La lame tournoyait entre mes doigts osseux.
Mes amies sont heureuses.
Je sens leurs sourires, comme un encouragement.
Alors je m'enferme dans la petite salle de bain.
J'allume la douche et me mets en dessous.
Mes vêtements se mouillent mais je m'en fous.
Je m'en fous de tout.
Je dois ressembler à un fou, souriant à sa fin.
Mais j'y prends presque goût.
Déjà la troisième fois.
Je mords ma lèvre au sang. Laissant le liquide se mélanger avec l'eau.
Mon poignet saigne.
Ma lèvre saigne.
Mon cœur saigne.
Et moi je souris, heureux.
Heureux comme je ne le serais plus jamais.
Tout prends fin ici.
Ma lame traça douloureusement l'endroit où l'on voyait parfaitement l'artère.
Mon sang traçant des lignes sur mon bras pour laisser des goutes s'effondrer sur le sol et partir dans l'eau.
Le sang coulait à flot. Et mes doigts jouaient avec mes chaires.
Écartant les parois.
Je coupais l'artère plusieurs fois. M'en foutant du sang qui giclait.
Mais je n'arrêta pas avant que ma vue se brouille.
Comme toujours.
Des larmes entre la joie et la haine de moi-même coulaient comme le sang.
Et mon cœur pulsait fortement, cherchant le sang qui s'écoulait dangereusement hors de moi.
Un gros mal de tête vont se rajouter.
J'ai mal.
Beaucoup trop mal.
Mais je ne peux plus rien y faire.
Je n'ai plus envie de donner une chance, j'ai plus la force de me donner la chance de vivre.
J'aurais dû mourir il y a longtemps.
Et enfin Je pu rendre mon dernier souffle avant de sombrer.
Sombrer dans un vide effrayant.
Seul.
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R a i n y D a y s [.Pjm-Myg.]
PoetryDeux hommes tristes un jour de pluie, une âme errante et une morte. « -Tu mérites d'être joyeux, tu sais. -Mais la joie ne me mérite pas. » .T e r m I n é.