Vous dites que je ne veux pas mourir?Non je ne veux pas. Mais je ne veux pas vivre dans un monde comme celui-ci. Il me blesse beaucoup trop.
Vous me blessez tous. Tout le temps.
Alors j'en ai assez de souffrir en silence.
Il est parti et vous ne m'avez pas laissé rester avec lui. Il est mort seul alors je mourrais seul aussi.
Je mourrais devant vous tous, vous trop absorbés par vos propres ennuis que pour lever les yeux et voir que vous n'êtes pas les seuls à avoir mal.
Vous qui pensez que la mutilation est une façon de vivre et de se faire remarquer.
Savez-vous au moins ce que l'on ressent en le faisant?Savez-vous combien vous m'avez détruit.
C'est comme si chaque matin je remarquais être sur une ligne de lames. Sans autres échappatoires que de sauter dans le vide ou de me laisser couper.
Vous m'avez fait ressentir cela chaque jour.
Alors oui, je suis faible, je suis moche, gros, dégoûtant. Mais si je suis un monstre, vous êtes ceux qui m'ont créé comme ça.
Ne traitez pas les gens d'ados suicidaires si vous ne savez rien.
Parfois les gens qui se tuent ne sont pas suicidaires. Parfois ils sont juste au bout et ne voient rien d'autre.
Parce qu'ils n'ont rien d'autre et vous ne les aider pas.
Vous auriez pu l'aider. Il serait en vie, il aurait trouvé une raison. Mais non, il m'a trouvé moi. Il a juste trouvé quelqu'un qui l'a enfoncé avec lui. Parce que je le blessais, mais au moins je restais.
Être ignoré est pire que tout.
Alors si seulement une putain de personne avait eu le courage de venir l'aider quand il criait à l'aide.
Vous auriez sauvé deux personnes.
Parce qu'il est mon monde, et il n'existe plus. Ce n'est qu'un cadavre au cimetière, un autre mort dont les gens s'en foutent. Il n'existe pas à vos yeux.
Je mérite d'être joyeux.
Mais la joie ne me mérite plus.
Je lui ai laissé trop de chances, je vous ai laissé trop de chances.
Alors Adieu.
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R a i n y D a y s [.Pjm-Myg.]
PoetryDeux hommes tristes un jour de pluie, une âme errante et une morte. « -Tu mérites d'être joyeux, tu sais. -Mais la joie ne me mérite pas. » .T e r m I n é.