Ce soir j'ai faim, faim de sang. Mes crocs narguent de céder à tout moment à la tentation. Je me balade dans les rues sombrent de la ville depuis un petit moment et j'ai déjà repéré quelques filles dans un bar qui se dirige, à pieds, vers des rues intéressantes pour profiter de mon repas. Je les laisse s'approcher dangereusement de moi, de plus en plus près, de mieux en mieux. Au plus elles s'approchent de moi, au plus mon ventre cri. Je les vois, peu vêtu, d'une simple jupe, assez courte pour profiter le plus de sa chair, maigrichonne, assez pour voir à travers les lignes de son corps remplies de sang, de sang pur. Je le sens de mieux en mieux, le sang coulant dans leurs veines. Au plus elles s'approchent, au mieux je le vois, au mieux je le sens, au mieux je l'entend couler, au moins je résiste. Encore quelques petits pas et il est à moi. Quelques mètres seulement et il est à moi. Quelques minutes seulement et il est à moi. En moi. Je résiste, je résiste. Mais leur moment est venu. J'espère que vous avez bien profité de votre soirée, comme la mienne vient à peine de commencer.
