Émule

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Salut bande d'abrutis que j'aime quand même !

Juste pour vous prévenir que ce chapitre et celui d'avant débordent tellement de mignonitude que j'ai eu du mal à tenir le scénario en place parce qu'il glissait trop avec tout ça !
(Et en plus vous vous faites arnaquer, celui-ci est un peu plus court que les autres...)

Préparez-vous donc, parce qu'à partir du chapitre prochain il y en aura un peu moins.
JUSTE UN PEU.

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Damien était en fait resté toute la journée et la nuit suivante.
Thomas et lui avaient dormi ensemble, enlacés, sans rien de plus.

Le bouclé avait deviné que son ami manquait de contacts physiques.

Sa rupture avec Victoire avait dû l'affecter bien plus qu'il acceptait de le montrer.

A son grand étonnement, Mouki s'était isolé dans la salle d'eau, ne supportant visiblement pas de voir son propriétaire proche de quelqu'un d'autre, mais s'était installé à leurs pieds lorsqu'ils s'étaient couchés.

Thomas ne savait pas si c'était parce qu'il était devenu un de ces guerriers de l'amour, mais il avait l'impression que ses sentiments pour Damien avaient prit en intensité, comme si le fait de risquer sa vie à chaque fois lui faisait réaliser qu'il aimait plus son entourage qu'il s'en doutait.

"Thomas ?"

L'intéressé se raidit et tendit l'oreille.

Ils étaient toujours sous les couvertures - celles-ci leur apportait d'ailleurs une chaleur agréable et réconfortante, comme l'étreinte que Damien lui offrait dans son dos.
Le plus grand avait ses bras enroulés autour de sa taille, le collant contre lui.

"Quoi ?"

Il ne s'attendait à rien, il s'était même surprit à se dire qu'il pourrait s'endormir ainsi tellement il était à l'aise contre lui à attendre ce qu'il avait à lui dire.

Le souffle chaud du châtain faisait voler quelques mèches bouclées dans son cou, le chatouillant légèrement, et il fut surpris de sentir les grandes mains autour de sa taille resserrer leur étreinte.

"Fais attention à toi."

Le visage du petit brun se crispa, et sa bouche s'ouvrit pour demander d'une voix qu'il pouvait deviner tremblante de quoi il parlait.

Mais Damien enchaîna.

"Depuis quelques jours t'as pas l'air bien. Si tu veux pas m'en parler j'm'en fous..."

Thomas rentra sa tête dans ses épaules en sentant son ami dans son dos se rapprocher un peu plus, il pouvait presque sentir ses lèvres effleurer sa nuque.

"Mais vu les agressions qu'il y a en ce moment par ici, fais juste gaffe. Je m'inquiète pour toi."

Le bouclé aurait voulu entendre un "gros con" à la fin de la phrase, qui aurait montré que Damien n'était pas sérieux.
Mais l'insulte ne vint pas, confirmant ses craintes.

Il s'inquiétait pour lui.
Et ce simple fait accéléra les battements de son cœur, sans qu'il sache pourquoi.

Toujours grimaçant de ne rien pouvoir lui dire, Thomas ravala difficilement sa salive en caressant le dos d'une des mains autour de sa taille de son pouce, incapable d'articuler quoi que ce soit.

Sa gorge était tellement serrée qu'il se demanda si quelque chose n'était pas en train de l'étrangler.
Si ce n'était ses propres sentiments.

"Je vais faire attention."

Il aurait bien voulu rajouter un "maman" après, mais ses lèvres ne voulurent rien laisser échapper d'autre, lui laissant un goût amer en bouche.
Il aurait bien voulu rajouter un "Je t'aime", mais même ces simples mots trop fades n'arrivèrent pas à passer la barrière de ses lèvres, maintenant scellées par des larmes silencieuses.

Comprenant que tout ça était trop étrange pour que ce soit juste son cerveau et son corps qui refuse de lui obéir et suivant son instinct, il se mordit la lèvre inférieure en se recroquevillant et se collant un peu plus contre le corps brûlant derrière lui.
Mouki contrôlait encore ses paroles.

Thomas comprenait maintenant ce que tout le monde disait.

Le silence peut bien tuer.
Autant de vraies personnes que des sentiments.

Magical... Boy ? - TerrainkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant