chapitre 42

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              pdv de britney ( suite)

Mon range rover file à une vitesse fulgurante.
Je me demande encore comment est ce que j'ai toujours put me contenter du strict minimum concernant daour.
Je suis venue dés les premiers jours en tant que son amie alors qu'en fait tout ce que je voulais c'était son amour.
J'ai été trop lâche pour exprimer mes sentiments et ai décidé qu'être à ses côtés en tant que n'importe quoi me suffisait mais vanda m'a vraiment aidé à ouvrir les yeux.
Daour doit savoir que je l'ai toujours aimé, tellement qu'en venant les chercher à l'aéroport le jour de leur arrivée ici j'ai tout de suite adoré sa fille Mariane .
Même si cette petite est plus qu'adorable, le simple fait de penser qu'elle est le centre du monde de son pére a fait d'elle le centre du mien.
Je l'ai adoré rien qu'en pensant qu'elle est une partie de daour, l'homme que j'aime.

Même si je dois courrir le risque d'être rejetée, il me faut en terminer avec cette incertitude.
Il me faut avoir les idées enfin claires.
Même s'il me rejette j'aurais au moins la satisfaction de me dire que j'ai éssayé.
Je préfére ça à me dire que j'ai laissé mon amour me filer entre les doigts sans rien tenter pour l'avoir dans ma vie.
Dans ce cas là je devrais me résigner à vivre dans une amertume inextricable.
Et si j'achetais quelque chose pour mariane?
Tout de même, cela fait un assez long temps qu'on ne s'est pas vu.
Depuis son anniversaire.
C'est à dire quatre jours.
Ce jour là daour était plus qu'énervé et je craignais même qu'il ne violente la pauvre mariane à cause de cette fille zacharski.
C'était une bien triste fin pour un anniversaire qui avait pourtant merveilleusement bien débuté.
Être envoyée de la sorte dans sa chambre!
La pauvre n'a même pas eut le temps de couper son gâteau.
Vraiment daour avait abusé mais sur le coup je n'y pouvais rien.
J'ai éssayé de le raisonner et il m'a nettement envoyé bouler.
Mais je dois me faire pardonner de mariane pour l'avoir abandonné ce jour là.
Mais je n'avais pas le choix car son pére a presque tous les droits sur elle.
J'ai crut comprendre qu'elle adore les pizzas donc je gare ma voiture face à une pizzeria et en commande une maxi aux quatre saisons.
Servie, je reprends la route me voilà devant leur porte.
J'éteins le moteur et soufflais un bon coup avant de descendre avec la pizza.

J'appuis sur la sonnette .
Puis encore deux fois de suite.

Avant d'entendre une clé tournoyer.
Daour apparait sur le seuil et me regarda comme surpris.

           - tiens! Britney. Entre donc.

           - bonjour daour. J'espère que je ne dérange pas?

            - non bien sûr que non. Tu sais bien que tu es toujours la bienvenue.

Je le suis à l'interieur et on s'installe dans le salon.

            - alors ça va?
            - oui. Merçi.

Je ne sais vraiment plus sur quel pied danser.
Brusquement, en étant là devant lui, j'ai perdu toute mon inspiration.
Je ne suis plus si sûre de vouloir lui avouer quoi que ce soit.
Mais il le faut.
Je suis brusquement tirée de ma rêverie par sa voix.

                 - tout va bien au bureau?
                 - eeuuh... oui oui. Bien sûr que oui tout va bien. Je suis là pour discuter avec toi en fait.
                 - discuter?
                 - oui. D'une chose personnelle si tu permets.
                 - ah bon? Ok...
                 - daour, je voudrais éclaircir quelque chose avant que tu ne partes.
En fait je voudrais que tu saches quelque chose.
Depuis que je te connais, je vis dans un perpétuel supplice car je te côtoie presque toujours sans pourtant t'approcher. Je suis si prés de toi et pourtant si loin en même temps.

                - britney...
                - non daour. Laisse moi terminer sinon après je n'aurais plus la force. Je suis tombée éperdument amoureuse de toi daour gueye camara.

Il ecarquille grandement les yeux puis baisse sa tête et la prend entre ses mains.

              - pfffffffff

Il soupire comme si ma confession traduit un boulet de plus dans sa vie.
Je me sens assurément mal face à sa réaction qui dit tout.
Ce n'est pas ce que je veux même si en venant içi j'étais préte pour tout accepter mais en mon for interieur je priais pour qu'il m'accepte.
Sa réaction en dit long sur son ennui.
Ce n'est vraiment pas ce que je veux mais justement, peut-on toujours avoir ce que l'on veut?

              - britney tu sais, je suis vraiment flatté qu'une femme aussi exceptionnelle que toi éprouve de l'attirance pour moi. Seulement...vois tu, ma vie jusqu'ici me convient et je n'ai, pour être franc, aucune envie de réformer quoi que ce soit.

J'hoche la tête déjà résignée.
Le ton qu'il a employé montre bien que rien ne peut lui faire changer d'avis.
Mais j'ai besoin d'en savoir plus.
Je veux en savoir plus.

               - il ya quelqu'un dans ta vie n'est ce pas?

Il me regarde surpris puis baisse de nouveau la tête.
D'accord. Qui ne dit mot consent.

Mon coeur se sert douloureusement et j'en ai presque pleuré.
Une déception même anticipée fait toujours mal.

                 - en fait, ce n'est pas que tu n'as pas envie de réformer ta vie mais c'est que tu n'as pas envie de la réformer avec moi.
J'envie celle qui a gagné ton coeur car tu es vraiment quelqu'un d'exceptionnel.

Je me levais avec la pizza.

Il ouvre la bouche pour rajouter je ne sais quoi mais je l'arrête en secouant la tête, un mini-sourire triste plaqué sur mon visage.

              - plus besoin de rajouter quoi que ce soit daour. Tout est clair.
               - je suis quand même désolée britney.
               - il n'y a pas de quoi. Tu as tout à fait le droit de décider de ta vie. Me serait-il possible de voir mariane?

            - oui... mais en fait elle dort. Elle est un peu malade ces derniers jours.

             - qu'a t-elle?
             - oh rien de bien grave. Juste une fiévre dut aux changements climatiques.
              - je vois. La pauvre! Remet lui s'il te plait cette pizza de ma part. C'est pour elle.
               - merci beaucoup.
               - mais dis, le voyage en Gambie boulversera son cycle scolaire non?
                - elle est de toute façon bien en avance donc une année blanche ne lui fera pas vraiment de tort.
                  - si tu le dis. Bon j'y vais. Bon voyage. Embrasse la de ma part.

                    - je te raccompagne.

Lorsque j'entre dans ma voiture, je ne peux empêcher quelques larmes de couler et ça me prend au moins cinq minutes avant de pouvoir démarrer.
C'est sûr que jamais je n'oublierai cette nuit, j'apprendrai juste à vivre avec mon amour pour daour.

Vingt minutes après, je suis devant chez vanda.
Lorsqu'elle m'ouvre la porte, elle se contente juste de me regarder longuement avant de me prendre dans ses bras sans questions ni commentaires.
Lorsqu'elle s'éloigne de moi pour me faire entrer, elle me dit:

              - allons nous habiller dans la chambre. Cette nuit c'est soirée dingui-dinguo en boite jusqu'au petit matin. Accroche toi ma poulette.

Avec vanda au moins, on est toujours sûr d'oublier ses soucis.

Sombre Réalité (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant