Chapitre deux : Des inondations

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L'inconvénient de la saison pluvieuse, c'était que tout devenait très rapidement inondé. 

Les sous-sols, les garages, le sol même. Ce qui avait le malheur de faire passer un peu d'air -ou d'eau, dans notre cas- le devenait. C'est pour quoi, l'une des deux habitantes de la petite maison aux volets rouges, était à 6 heures du matin, en train d'essayer d'éponger l'eau qui arrivait de partout. 

C'était Hortense qui essayait de tout éponger, sans réellement y parvenir. Les serviettes s'étalaient sur le sol les unes après les autres, les grêlons tapaient de plus en plus fort sur le toit, donnant l'impression que bientôt, il se briserait. 

Henriette, elle, était assise sur le plan de travail. Parce que, Henriette aimait bien la pluie, mais avait peur de l'eau. Alors la plus jeune des deux colocataires avait sauté sur le plan de travail dès qu'elle fut sortie de sa chambre qui, par chance, n'avait pas encore été inondée. Entre ses petites mains se trouvaient le troisième habitant, Vivaldi, qui lui aussi était apparemment effrayé par tant d'eau, étant donné qu'il fut apparut en courant peu après Henriette.

- Il faut que j'appelle quelqu'un, murmura Hortense. C'est quoi qu'on appelle pour ça ? 

Henriette haussa les épaules en regardant l'eau qui arrivait. 

- Mon papa il pourrait nous aider. Mon papa il habite dans une maison mais pas une maison comme ça. Zut, j'ai oublié le nom... répondit doucement Henriette, les pensées dans le vague ; les yeux rivés sur l'eau. 

- Un appartement Henriette, un appartement. Tu le connais, le numéro de ton père ?

- Ça commence par un zéro... Et un six ! sourit la rouquine, fière d'avoir retenu ces deux chiffres.

Hortense soupira. Ça ne l'aidait vraiment en rien. Mais Henriette était une enfant, alors il fallait féliciter cette enfant.

- Bravo Henriette ! Je pense que je vais appeler la gardienne, après réflexion.

- C'est bête, mon papa il a un aspirateur magique qui aspire l'eau. Aspire, reprit Henriette en articulant, l'eau !

- C'est normal Henri, ton papa est un magicien. reprit Hortense, alors que ce fait là n'avait rien à voir avec son aspirateur. Son cirque marche toujours, d'ailleurs ? répondit simplement Hortense, cherchant à s'intéresser à Henriette en même temps qu'elle s'occupait de l'eau. 

- Oui ! s'exclama-t-elle. 

Hortense sourit suite à l'habituel enthousiasme de sa colocataire, et se passa la main sur le front, en parallèle désespérée par toute cette eau.

- Bon, je vais appeler la proprio, finit-elle par déclarer pour elle-même. 

Henriette, elle, était maintenant allongée sur le plan de travail, en train de regarder ses deux mains, Vivaldi posé sur son ventre. 


- Je devrais peut-être aller au monde des étoiles. 

***

- Mais je le trouve vraiment très ennuyeux lui, franchement, je m'endors complètement à chacun de ses cours, alors que je ne suis là que depuis trois mois ! 

Il sourit doucement, comme d'habitude. Et répond : 

- Je n'en ai suivi qu'un, ou deux. On peut pas dire que je viens très régulièrement en cours, je pense même finir par me faire virer de la fac, mais bon...

HortenseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant