Prologue

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Tout a commencé lorsqu'elle était âgée de cinq ans, l'enfant était alors en grande section maternelle, elle venait de déménager, arrivant dans une toute nouvelle ville qui lui était inconnue, la petite fille était intimidée et n'arrivait pas à parler aux gens qui tentaient de discuter avec elle, puis elle était triste, dans son ancienne école elle avait un amoureux, et des ami(e)s, ici elle n'avait personne.

La première semaine fut tranquille pour Gwen, les enfants étaient intrigués par cette nouvelle arrivante, eux qui avaient quasiment tous grandit ensemble découvraient quelqu'un de nouveau. Mais rapidement, tout changea, ses camarades se mirent à rire d'elle, de son petit ventre qui n'était malheureusement pas assez petit pour eux, sa manière de parler qui était différente, les personnes de son âge ne voulant pas d'elle, la petite restait avec les adultes et avait donc un vocabulaire différent, c'était une raison de plus de rire d'elle, la petite fille qui ne se défendait pas, se disant que ce n'était que de simples blagues, et pourtant elle en pleurait devant eux, mais ils continuaient, encore et encore, lorsque la maîtresse s'en mêlait, ils s'excusaient pour recommencer plus tard.

Evidemment, ce n'était pas de grandes moqueries, ni de grandes insultes, mais dîtes à un enfant, qu'il est gros, qu'il ne ressemble à rien, qu'il n'y a pas plus énorme que lui, ça le touchera, et cette petite fille là ne faisait pas exception, seulement elle était de nature sensible, et ça la touchait encore plus.

Vous savez, on dit que c'est à la maternelle que l'on développe notre sociabilité, eh bien on a pas laissé à cette petite fille la possibilité de devenir sociable, de s'ouvrir aux autres, elle en subira les conséquences tout au long de sa vie, car jamais rien ne pourra rattraper la confiance qu'elle a perdu à cette époque, la timidité qu'elle a gagné.

Cette petite fille, c'est moi, je me souviens, quand mes parents venaient me chercher, j'étais toujours souriante, car je craignais toujours qu'ils aient un empêchement, et que je sois obligée de rester à la garderie, j'étais terrifiée, et avant aujourd'hui, je n'ai jamais réellement osé en parler, disons que vous serez ce journal intime que je n'ai jamais osé tenir pour ne pas garder en tête ces événements, qui au lieu de me rendre plus fortes, m'ont apprit à mentir, dissimuler la vérité, jouer la comédie jusqu'à ce que mes propres parents ne se rendent pas compte de mon mal-être, jusqu'à ce que j'en décide d'en parler, on ne me croit pas car je n'ai rien montré trop longtemps.

La grosseWhere stories live. Discover now