Chapitre 19🌶️

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Victoria

C'est à l'aube que je réouvre les yeux, l'esprit dans le vague. Les premiers rayons du soleil dardent à travers la fenêtre de Tayron qui est levé depuis un moment déjà. Son réveil a sonné tôt et sa place dans le lit est froide.

Nous avons tiré un coup rapide cette nuit, moi sur le ventre les fesses en l'air et lui derrière, fatigués. La tension était telle que ça nous a réveillé en pleine nuit.

Je n'aime pas les réveils seule mais je vais devoir m'y faire.

Contrainte à me lever malgré mes réticences, je sors du lit. La tête en vrac je n'ai qu'une idée en tête, voir Tayron. Tous mes amis sont réunis dans la cuisine et sont pratiquement tous habillés. Même Coralie a l'air plus en forme que moi alors qu'elle a les yeux gonflés et les joues rougies par les larmes, c'est dire.

— Dis-donc t'as bonne mine Vicky ! Rient-ils en coeur.

— Vous savez où est Tayron ?

— Il est sous la douche, me répond Malik avec un sourire qui en dit long sur ses pensées indécentes.

Qu'il réserve ce regard à Coralie, je n'en veux pas !

— Tu ne vas pas le rejoindre ?

— Regardez-moi, je lui ferais peur.

— Tu devrais profiter de vos derniers instants, me conseille Coralie.

— Vous voulez vous débarrasser de moi ou je rêve ?

— Non, me répond Tarek, on veut juste éviter de te voir fondre en larmes.

Il sait pourtant que c'est inévitable car même si je tente de faire bonne figure, mon cœur va se briser en mille morceaux.

Leur offrant cette fois-ci un sourire éveillé, je monte les escaliers et fuis la conversation.
Je toque à sa porte et attends une réponse.
Tayron apparaît, trempé et décoiffé, avec une serviette autour de la taille.

— Habillé ?

— À moitié. Tu comptes prendre ta douche ? Je n'ai pas le temps d'y retourner mais je peux toujours te tenir compagnie dans la salle de bain.

— Excellente idée ! Je l'embrasse.

— Je vais chercher mes affaires et je reviens, m'annonce-t-il au pas de la porte.

— Choisis les miennes au passage.

Je me déshabille et entre dans la douche. Il revient cinq minutes plus tard, affaires en mains. Il ferme la porte à clé, pose ce qu'il a en mains sur le meuble et jette sa serviette loin dans la pièce quelques secondes plus tard.

Séparés par la vitre de la douche, nous nous regardons intensément. Je mets du savon dans mes deux mains puis commence à me savonner. D'abord les bras, puis les épaules. Viennent ensuite ma poitrine, mon ventre et plus bas encore.

— C'est vraiment dommage que tu ne puisses pas venir, lui dis-je accompagné d'un regard innocent.

Il n'a pas bougé depuis tout à l'heure. Son sexe est à présent fièrement dressé.

— C'est une vraie torture, exhale-t-il en détournant le regard pour observer mon reflet dans le miroir.

— Mon corps est mieux en direct.

Il ferme les yeux, souffle et tourne son regard vers le miens. Tout son corps est tendu, chaque muscle est contracté, même sa mâchoire. Je parie qu'il n'a jamais résisté aussi longtemps. Il doit vraiment avoir peu de temps.

— Tu peux m'aider à me laver le dos ?

— Tu aimes jouer avec le feu, une vraie tigresse.

Je ne réponds pas et attends qu'il me savonne. Il prend le temps de me savonner et s'attarde sur ma poitrine puis descend jusqu'au-dessus de mes fesses. Il y glisse ses mains et je soupire d'aise.

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