une belle matinée

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      Je me préparais dans ma chambre quand ma petite sœur Sandra, la seule famille qui me reste depuis l'an dernier, se présente dans ma chambre pour me demander où j'allais. je ne pouvais pas la laisser seule à la maison, vue qu'elle n'a que 13 ans, alors je lui ai dit que je n'allais nulle part. Elle me regarde d'un air suspect et me dit:" grand frère j'apprécie les efforts que tu fais pour me protéger mais ça ne veut pas dire que tu ne dois pas vivre ta vie aussi".
    je savais qu'elle avait raison car depuis plusieurs mois je n'ai amené aucun ami à la maison, quoique je n'en avais pas beaucoup. je restais figé sur l'éducation de ma princesse et la mort de mes parents ainsi que celle de mon frère aîné. John était le Dieu de la famille, tout le monde voulait lui ressembler. Ma petite soeur voyait en lui le modèle parfait du grand frère et me disait toujours : "Daniel pourquoi tu ne vis pas comme ton frère, j'aurais tellement voulu que tu le ressembles". j'avais honte mais elle avait raison jusqu'à ce que cette partie de ma famille se fasse tuer dans un endroit appelé Fond de la vallée. Bref,j'ai pris sur moi son éducation, je suis devenu le frère qu'elle a toujours voulu que je devienne.
    Ce matin je n'avais rien à faire pour un garçon de 17 ans qui n'a aucun conseil de famille pour veiller sur lui et par conséquent aucun tuteur. Heureusement que ma famille avait beaucoup d'argent, assez pour nous accompagner jusqu'à notre majorité. Je ne faisais qu'examiner mes vêtements , un truc que John m'a appris. Ma sœur m'a demandé de sortir promener avec elle je ne savais où, de toute façon je veux éviter l'endroit où est mort ma famille. cet endroit se trouve à 2 km au nord de notre domicile.
  pour faire plaisir à ma princesse je prends mon sac que je rempli de nourriture: du pain; des figues bananes ; de la beurre d'arachide etc et on sort de la maison en souriant. Je ferme la porte derrière moi et je commence à regarder la nature.
   Ma première cible est le ciel, une beauté bleue avec quelques bonhommes de nuage qui s'y promène en nous souriant. Ma soeur commence par me dire qui ils sont; qui elle aimerait qu'ils soient: notre mère; notre père; mon grand frère ou tante Tita, la seule femme que je n'aimerais rencontrer nulle part dans le monde. Ce n'est pas de la discrimination mais à la regarder on aurait dit le diable incarné. Pendant que je vous parle personne ne sait comment elle est morte et personne ne cherche à savoir. on est à la vallée on ne se mêle pas de la vie d'autrui.
   Ensuite je me suis tourné vers le paysage. la nature est comme une seconde mère pour nous, elle nous a pris dans son sein pendant trois alors qu'on fuyait un ennemi inconnu séparé de notre figure parentale. Je regarde ma sœur et lui pose la question habituelle : " où est-ce qu'on va? Elle me demande de lui passer la boussole en guise de réponse. Je la regarde tendrement et obéis.
nous allons à l'ouest dit-elle.
je te suis répondis-je.
  On commence à entrer dans les bois cette matinée de 2 novembre avec une joie sans bornes. En passant je cueille une fleur à ma petite sœur qui la prend avec amour et on commence une promenade dont on ignore la fin. On interprète la mélodie des oiseaux qui joyeux à cause du levé du soleil n'arrête pas de tourner en rond. je regarde quelques abeilles qui travaillent d'arrache-pied pour confectionner le délice de l'humanité. Arrivé à une clairière je prends le main de ma soeur pour admirer une tourterelle qui se peigne.
- comme elle est belle ! frérot tu crois pouvoir prendre sa photo ?
- bien sur.
- alors prends ton portable et prends la en photo.
- D'accord mais que vas- tu en faire?
-Je vais le mettre à la porte de ma chambre et quand je ne serai plus à la vallée tu n'auras qu'à la regarder quand tu penses à moi.
- hmmm! ou iras-tu ?
- En vacances ou n'importe où.
- c'est fait j'en ai pris trois photos, tu n'auras qu'à choisir celle que tu préfères.
   Et on continue d'avancer sans regarder derrière. Ma soeur a un peu peur d'anolis; c'était mon cas à une époque, l'époque où j'avais un grand frère pour les chasser pour moi, mais maintenant je dois protéger ma princesse d'eux. j'essaie de lui éviter leurs regards un peu suspects, en lui faisant remarquer que ce matin le soleil a quelque chose de noir en son centre tout en l'obligeant à mettre ses lunettes de soleil. Pendant qu'elle cherche je prends mon téléphone et une photo de nous deux est prise. Elle me donne un coup de poing pour mon astuce et on continue notre exploration.
- on s'arrête un peu sista
- pourquoi ?
- je veux manger et toi aussi tu dois manger pour devenir une fille de classe.
- c'est ce que me disait maman pour m'obliger à manger le manioc. quand je pense qu'il y a un an de cela sans une bonne rasade de manioc je serais morte.
- Alors viens manger avec ton frère princesse.
- Mais tu n'as pas de royaume ?
- je suis dans mon royaume ici.
- plaise à Dieu!
    Pendant le dîner un vent doux nous passe sous le nez et ce vent combiné avec la chaleur du soleil, c'est vraiment rafraichissant. on se sent confortable. Je regarde ma sœur et lui dit:" Sandra il est 11h on doit rentrer confectionner notre nourriture ".
- Alors rentrons
-tu n'es pas fâchée j'espère ?
- pas tout à fait.
- d'accord on rentre et ne viens pas me dire que j'ai gâché ta matinée.
- C'était trop classe merci grand frère.

       Et nous reprenons la route en sens  inverse. ma sœur et moi chantons une chansons qu'on aime chanter qui n'a aucune mélodie. "je serai à jamais à tes côtés; pour t'apporter ton thé ; tu seras hanté ; par mon amour et ma bonté. on reprend notre chemin mais la boussole indique qu'on se trouve au nord. on s'est premièrement dit qu'elle a quelques petits problèmes techniques. Ma sœur le change de position de temps en temps et constate la même chose. je le regarde et dis:" une chance on sait comment rentrer chez nous avec beaucoup plus de facilité princesse. suis moi".
- Attends frérot. on n'a qu'une impression du lieu où on est. Qui nous dit qu'on est pas au bon endroit?
- tu as peut-être raison après tout je n'ai aucune connaissance de cet endroit.
- moi si je me souviens d'ici, je m'étais cognée la tête à contre cette arbre. tu as été obligé de me porter jusqu'à la grotte où on a dormi.
- tu as une très bonne mémoire.
- et un don pour me jeter dans des lieux épouvantables.
- ne te juge pas Sista. ce n'est si épouvantable que ça ce n'est pas parce qu'on a failli y mourir une fois qu'il est totalement mauvais.
  je n'ai même pas eu le temps de terminer, un grognement sort du fond d'une clairière. Je me tourne vers ma sœur et lui tient fermement la main.

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AU FOND DE LAVALLÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant