je sens la peur qui l'envahit Évidemment moi aussi je commence à penser que c'est le destin de ma famille de mourir au Fond de la vallée. Le bruit se rapproche de plus en plus et nous nous préparons à une mauvaise surprise comme un homme géant accompagné de sa hache ou un âne-homme ou encore comme le prétend les gens le grand serpent barbu.
- Sandra quoiqu'il arrive ne me lâche pas.
- Tu crois qu'on arrivera à aller faire notre cuisine?
- bien sur ma princesse. c'est ton roi qui te le dit.
je voyais qu'elle était sur le point de pleurer c'est exactement pour cette raison que j'ai mis une telle assurance dans mes mots.
et le fameux bruit sort enfin de l'ombre.
- Oh merde c'est quoi ce bordel ?
- Qu'est-ce que c'est frérot ?
- j'en sais rien on se sauve.
Je sais qu'elle peut me rattraper mais je dois sauver ma petite sœur de toute façon vaut mieux se suicider que de mourir sans rien faire : je plaisante il n'y a rien de bon à ce suicider mais il faut agir. parlant d'action nous avons une bête qui nous court après. pour info elle a une tête de chien mais couverte d'écailles et le reste de son corps humain à part sa longue queue de serpent.
Alors qu'on se tuait pour lui échappera il ne faisait que jouer avec nous, de la même façon qu'un chat avec son rat. je ne trouve aucun moyen pour le semer par contre j'ai une idée qui tient la route. si on ne peut pas s'enfuir on doit se cacher et je m 'arrête.
- pourquoi on s'arrête Daniel?
- elle est trop rapide pour nous sur son territoire on doit emprunter un terrain neutre.
- je sais lequel, notre cachette . c'est par là.
voilà l'une des raisons qui me rend beaucoup plus fou d'elle. Elle comprend super rapide cependant elle n'est pas la seule, la bête s'est aperçu qu'on a repris les termes du jeu et passe à l'offensive. Elle commence par nous balancer des branches d'arbre qu'on évite uniquement de justesse. on n'a jamais aimé la gymnastique quand on était gosse. nous arrivons enfin devant le trou qui sert de porte mais elle nous balance un arbre entier. pour éviter une mort certaine à ma soeur je lâche sa main. quand j'essaie de me lever pour la récupérer je découvre qu'on est tous les deux coincé.
Je me débat pour me décoincer mais en vain je n'arrive qu'à tenir la main de ma sœur qui comme moi voit la mort en face. Et ça me soulage quand j'entends au-dessus de moi des coups de feu. Le temps pour moi de déterminer l'identité du tireur la bête s'empare de ma sœur et met rejette sans doute par manque de temps. Je me précipite sur elle pour reprendre ma princesse mais elle me fixe au sol avec un coup de queue bien placé au niveau des jambes. Et ces avec des larmes aux yeux que je regarde partir la bête avec ma petite sœur qui n'arrête pas de prononcer mon nom entre ses griffes. En ce moment je considère comme raisonnable le suicide.
Après avoir trouvé assez de force je me mets sur mes genoux pour crier à plein poumon. un instant plus tard le fameux tireur qui s'avère être une fille me tend la main en me disant.
- pourquoi étais-tu dans les bois? c'était qui cette gamine ?
mes yeux restent fixés sur l'horizon et je n'arrête pas de répéter cette même phrase:- elle a pris ma sœur, ma princesse... elle a pris ma soeur ma princesse. Elle me relève et me donne une claque afin que je revienne dans son monde. Mais elle aurait mieux fait de me laisser dans mon état pitoyable que de me faire revenir dans la solitude. Je la regarde elle me dit
- je suis Sofia et toi?
- J'étais Daniel. Est-ce que ma sœur est morte ?
- je suis désolé mais à compter de ce soir elle ne sera plus vivante.
- pourquoi ?
- c'est la nouvelle lune ce soir.
-qu'est-ce qu'elle va faire de ma soeur? Qu'est-ce que c'était au juste ?
-Elle est un Cougarou et elle va le transformer ou le manger, dans les deux cas tu n'auras plus de soeur.
-Oh ma princesse ! que dois-je faire pour me pardonner d'avoir lâché ta main. je peux savoir ce que c'est qu'un Cougarou ?
- on retourne chez toi d'abord.
tout au long du chemin je n'arrête pas de tourner le tête pour voir si ma sœur n'essaie pas de me rattraper et c'est avec la peine que je continue à avancer en regardant le vide qu'il y au nord tout comme celui que je ressens au fin fond de mon cœur.
Sofia me tient fermement la main en vue d'atténuer ma douleur. et on se rend à la maison, disons que mon corps se rend à la maison car mon esprit est définitivement condamné à vivre au Fond de la vallée.