One Face, Two Lives ~

Chapitre 1 ~ Papa

J'avance, un bouquet de roses rouges et blanches à la main, dans cette allée aux cailloux gris et blancs. Ces noms qui défilent sous mes yeux, certains sont là à cause de la Grisaille et d'autres à cause de la violence et la peur qui prolifèrent dans les rues de la Cité. Je m'arrête devant un nom en particulier: « Garrett Barton », je m'accroupis pour observer l'état de la pierre, je nettoie les quelques tâches et jettes certaines fleurs fanées pour les remplacer avec celles que je tenais dans ma main. Mon cœur se resserre de tristesse mais aussi de culpabilité. Pourquoi ? Pourquoi je n'ai pas réussi à te sauver ce soir là ? Des larmes de colère perlent sur ma joue, je lève mes yeux et regarde cette pierre de marbre.

« Je te l'ai promis, je te vengerai, je ferai souffrir cette personne comme elle t'a fait souffrir. Attend encore un peu Papa, je le tuerai de mes propres mains. »

Vous vous demandez sûrement qui je suis. Je vais me présenter. Mon nom est Park Lina, j'ai vingt-trois ans et j'habite à New York, plus précisément à Manhattan. Je suis née un 27 février 1995, à Busan, en Corée du Sud. Quand ma mère a accouché de moi, elle a abandonné mon père pour un autre homme. Elle n'a pas réussi à avoir la garde rien que pour elle, ce qui l'énervait beaucoup. Elle ne voulait pas me voir heureuse avec mon père qu'elle jugeait « trop dangereux ». Après ces neuf mois de grossesse, un nouvel arrivant dans la famille: c'était mon petit frère ! Mais je vous le présenterai plus tard. J'ai été élevée en partie par mon père, ce qui a sincèrement agacé ma mère qui m'a alors interdit de revenir à la maison, et que si j'avais envie de revenir sous son toit, je devais renoncer à mon père, chose qui m'était impossible. J'ai alors décidé de partir pour vivre avec mon père. En secret, mon frère et moi avons gardé contact car nous avions toujours été proches et ce départ nous avait attristé mais je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas laisser celui qui m'avais réellement élevé.

Je suis donc arrivé dans la Cité, une petite ville dans les abords de New York, à l'âge de 12 ans, seulement. Cette ville était connue pour ces multiples crimes et pour la Grisaille, maladie qui a fait des ravages dans la Cité. Elle provoque des hallucinations et peuvent, dans la majorité des cas, pousser les gens à commettre des actes irréversibles. Mais la Cité était aussi connu grâce à une personne, un homme vêtu d'un costume noir, d'une capuche sombre, d'une cape abîmée à l'extrémité et d'un masque qui cachait son visage laissant seulement apparaître ces yeux, qui étaient d'un bleu à la fois doux et perçants. Son nom ? On l'appelait « Master Thief » mais moi, je ne l'appelais pas de cette manière. Moi, je l'appelais « Papa ». Vous comprenez maintenant pourquoi ma mère ne voulait pas que je vive avec mon père ?

Mon père avait une force que nul n'avait, une force qui était à la fois physique et mentale. Il l'a tenait d'une pierre appelée « La Pierre Primale ». La substance de cette pierre à longtemps était suspectée d'être si puissante qu'elle pourrait détruire une ville entière, une ville comme New York ou Paris.
Mon père et une fille dénommée Erine ont été engagés pour voler cette Pierre mais la mission ne s'est pas passée comme prévue. Erine qui était une apprentie voleuse, voulu tout faire, et ça, rapidement. En descendant en rappelle pour arriver à l'hauteur de la Pierre, elle fit un faux pas et la corde céda. Elle tomba sur le sol alors que mon père essayait de la sauver, les gens qui essayaient d'activer la pierre firent un mauvais mouvement qui surchargea cette dernière. Le toit ce mis à trembler sous les pieds de mon père qui était pris au piège par l'Attrape voleur en Chef, un de ses plus grands ennemis. Le toit s'écroula sous l'explosion de la pierre, mon père qui avait réussi à se rattraper à l'aide de son crochet reçu alors des morceaux de cette fameuse pierre. La substance s'est alors diluée dans son corps, pendant un an il a été dans le coma, quand il s'est réveillé il pouvait courir à une vitesse supérieure à celle d'un être normal, sans être pour autant excessive. Sa force physique pouvait être quadruplé et ça quand il le souhaitait, ses reflex ont été, eux, multipliés par cinq.

Bref revenons à sa réputation. Il était notamment connu pour avoir été le plus grand voleur, ce qui lui a valu son surnom, il n'avait pas le choix s'il voulait survivre. Alors il s'est mis à voler pour un homme extrêmement riche. Il lui donnait des contrats, mon père les remplissaient. C'est comme ça qu'il est devenu assez riche, quand le vieil homme est mort, il a légué sa fortune à mon père dont tout les objets qu'il avait volé auparavant. Quand je suis arrivée dans sa vie pour de bon, il était devenu le protecteur de cette ville. Certaines personnes avaient peur de lui mais moi, il me fascinait. Quand il comprit que je voulais devenir aussi forte que lui et protégé moi aussi la Cité, il m'amena dans une sorte d'organisation appelée « Ligue des Assassins ». C'est la que mon père a été entraîné au combat, à manier les armes tels que les épées, l'arc et bien plus. Tout ce qui passaient sous la main de mon père devenait une arme mortelle. Après ces quelques années d'entraînement intenses, je n'étais plus la petite Lina fragile. À 16 ans, j'étais une personne nouvelle, qui comptait bien utiliser sa force pour le bien de la Cité et de ses proches.

Nous étions, mon père et moi, dans une rue de la ville, il était 22h. Nous marchions quand soudain un groupe d'homme masqué nous sauta dessus, une partie m'attachèrent avec des chaînes sans que je puisse rien faire et l'autre s'attaqua à mon père qui était faible car il était tombé gravement malade. Je vous passe la scène qui s'est déroulée sous mes yeux, impuissantes face à cette horreur. Quand ils eurent fini, ils brisèrent mes chaines et fuirent à toute vitesse tel des lâches. Je pris mon père dans mes bras, il me regarda une dernière fois avant de laisser passer entre ses lèvres:

« Je t'aime ma chérie, fais attention à toi et promets-moi de ne jamais abandonner quoi que ce soit et de ne jamais cesser de protéger les gens que tu aimes et... »

« S'il te plaît ne pars pas ! Papa ! Réponds moi ! »

Aucune réponse. Il était déjà parti. Mes larmes redoublèrent quand je réalisa que j'avais perdu celui qui m'était le plus cher.

« Je te vengerai, je te le promets »

Vous savez beaucoup de chose sur moi maintenant, mais vous ne savez pas encore tout.