Je me réveilla doucement, lorsque la main de mon frère, me caressa doucement le derrière du crâne. Je décida, de ne pas bouger. Je n'en avais pas envie. Comme je n'avais pas envie, d'ouvrir les yeux. Je soupira. Je m'étais visiblement, endormie sur la table. Une douce odeur de pizzas, me fit me lever la tête de mon coude. Je n'avais plus mes lunettes. Je les chercha des yeux, avant qu'elles ne se matérialisent sur mon nez, comme par magie. Je grogna en guise de merci, faisant rire mon frère, qui passa une nouvelle main dans mes cheveux bouclés.
- Touches pas, grognais-je tout en le regardant du coin de l'oeil.
- Les pizzas sont là Kai, fit-il doucement tout en me faisant un sourire édenté. Si tu ne viens pas prendre ta part maintenant, Mikey va finir par tout manger.
- Mmh, soupirais-je avant de remettre ma tête dans le creux de mon coude.
- Je te ramène une part, souffla-t-il en me tapotant l'épaule. Je te rejoins après et, tout en mangeant, tu me racontes ce qu'il t'arrives. OK ?
- Mmh, grognais-je sans grande conviction.
Il soupira, avant de prendre deux assiettes dans le placard et, d'aller dans le salon. Je ne bougea pas. Attendant simplement, que ma part de pizza, ne se matérialise devant moi. Mon grand-frère avait tout de suite comprit, que quelque chose n'allait pas. Mais je ne pouvais pas, lui parler de ce genre de choses. Décrire ce qu'il ce passe entre D et moi et, lui parler de ce qu'il c'est déjà passé, n'était pas une très bonne idée. C'était un problème, que je préférais garder pour moi. Quelque chose, que je préférais ignorer.
Ma part, se matérialisa devant moi comme par magie, me forçant à me redresser. Je m'étira grandement, tout en baillant largement. Mon frère me regarda faire, avec un regard amusé. J'attaqua mon bout de pizza, sans réelle conviction. La nourriture et moi, on était pas trop copains en ce moment. Depuis quelques années en fait. Depuis la mort de ma mère, si je devais être sincère. Mon estomac, a comme un blocage. Je n'ai pas faim, sauf, si je jeûne plusieurs jours. Et encore, je n'en ressens pas forcément le contre-coup.
- Qu'est-ce qu'il ce passe ? me demanda mon frère, comme je m'y attendais.
- J'ai juste pensé, au jour où, je devrais rentrer chez lui, répondis-je en posant ma part pour savourer ma bouchée. Je m'amuse bien ici, ajoutais-je en la fixant du regard. Les mecs sont super sympas et, retourner chez moi, me fait peur.
Mon frère soupira. Il savait, que je lui cachais un truc. Mais, je ne lui dirais pas la vérité. Même si, ce que je lui disais, était entièrement vrai. Je savais, que je devais retourner chez moi. Je savais, que je devais récupérer mon train de vie quotidien. Mais, je n'en avais aucunes envies. Retourner au lycée, subir tous ces regards à nouveau, tous ces murmures, supplier intérieurement le ciel de laisser passer la journée rapidement et sans accrocs, aller à nouveau au boulot et, retourner chez moi, avec un père qui me fera payer mon absence. J'en ai pas envie.
- Ne me dis pas qu'il continu ? finit par me demander Casey, tout en me regardant avec surprise, les sourcils froncés.
Je ne répondis pas, me contentant simplement, de tripoter mon bout de pizza. Mon absence de réponse, en était une en elle-même. Je soupira lourdement, alors qu'il serrait les poings et, que je le sentais fulminer à côté de moi. Ça faisait des années, que ça continuait. Tout comme les marques sur mes poignets. Mais, personne ne s'en ai rendu compte. Personne, ne se rend jamais compte de rien. Je posa doucement une main sur l'un des poings de mon frère, avant de le serrer doucement. Je lui fis un sourire rassurant. Je vais bien. Enfin, c'était ce que je cherchais à lui faire comprendre.
- Quand tu auras trop peur ou, qu'il voudra s'en prendre à toi, gronda-t-il en me regardant avec inquiétude, tu viens ici.
- Si je peux pas ? soufflais-je, en lui faisant un sourire triste.
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Je préfère le violet [Tmnt fanfic]
Fiksi PenggemarJe rentrais chez moi. Mais avant, accompagnée de mon ami d'enfance, je décidais de faire un crochet par central parc. La nuit, vu à quelle heure je rentre, il n'y a personne. Je peux donc y aller et, faire tout ce que j'ai envie. Laisser libre court...