1882: Hector

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Dix ans plus tard, le petit Hector, fils de Jacques et de Berthe appris par hasard la vérité. C'était un lundi, une journée comme les autres. Comme chaque matin, il se leva, prit son petit déjeuner, monta sur son vélo, et partit en chantonnant sur le chemin de l'école. Ce jour-là, il faisait froid. Les arbres étaient comme morts : Toutes leurs jolies feuilles était parties laissant place à des troncs gris et sombres. Hector partait toujours plus tôt de chez lui pour aller voir sa voisine malade. Il adorait passer du temps avec elle. Elle habitait une grande maison : la pièce conviviale sentait le feu de cheminée et il adorait jouer avec Robst, le chien de celle-ci. Il était doux mais perdait beaucoup ses poils. Hector prenait un grand risque en allant chez sa voisine car Berthe n'aimait pas trop que son fils bien aimé se rende chez Madame Ravet. Elle la trouvait gentille certes, mais elle la disait égoïste et renfermé sur elle-même. Pour elle, ce n'était pas une maison pour les enfants de 10 ans et demi. Mais aujourd'hui, était un jour particulier. En effet, Madame Ravet était sur le point de rendre l'âme. Il fallait absolument qu'Hector aille la voir pour la dernière fois. Arrivé chez elle, il toqua trois petits coups sec et vifs sur la grande porte. Une des domestiques le fit entrer et il découvrit une scène atroce : La vieille femme était allongée sur son lit, agonisant, pleurant et crachant du sang. Hector, horrifié, ne put l'approcher mais lui chanta sa chanson préférée avant de tomber en sanglots. En pleure, il décida de ramener, à la demande du prêtre, le chapelet qui se trouvait dans la grande et belle commode en bois de la chambre du haut. A l'étage, il ouvrit le tiroir et découvrit une étrange boîte en chêne. Curieux, il l'ouvrit et trouva plusieurs photos d'un nourrisson dans les bras d'une jeune femme. En regardant de plus près ces clichés, il s'aperçu avec stupeur que l'enfant avait sur sa main gauche la même tache de naissance en forme d'étoile que lui. Une lettre, ancienne et abimée, au fond de la boîte lui fit comprendre le pourquoi du comment. Il y était écrit :

« Moi, Docteur BONARD, me permet à la demande de Marie Ravet de t'écrire cette lettre. Elle est mourante et me prit de te dévoiler la vérité. Tous les mots me seront dictés uniquement par ta mère :

Mon chère enfant,

Je tiens beaucoup à toi mais je ne puis rester à tes côtés. Je vais sûrement te confier à Jacques et à sa bien-aimée Berthe. A ce que l'on m'a dit, c'est une femme de bon cœur. Je suis sûr qu'elle t'aimera comme son propre enfant. Ton père Jacques, ne m'a pas beaucoup épaulé durant mon existence. Mais c'est un homme bon et tu peux lui faire confiance. J'ai remis cette boîte à ma mère, avec quelques photos de toi. N'en veut pas à ton père et à sa femme s'ils ne t'ont rien dit. C'est moi-même qui leur en ai prié. Cette lettre te seras remise à tes 14 ans. Je veux que tu grandisses au sein d'une famille aimante pour ensuite apprendre la vérité. Le seul souvenir que tu auras de moi seras ta tâche de naissance si singulière en forme d'étoile. Je porte la même sur mon épaule droite.

Je t'aime.

Ta Maman, Marie Ravet »

Hector, laissa tomber une lourde goutte sur la boîte avant de s'allonger sur le grand lit. Il commença alors à rêvasser, contemplant les photos laisser par sa mère. Une grosse voix le réveilla de sa rêverie. Le prêtre attendait le chapelet et Hector n'était toujours pas descendu. Malgré sa peine, il lui ramena et embrassa sa « grand-mère » en lui promettant de se tenir bien sage et d'être un bon garçon. Il essaya de lui demander des explications, mais en vain. Elle était trop faible et ne put répondre. La larme à l'œil, il la regarda une dernière fois avant de s'en aller constatant qu'il était en retard. Une fois sa journée d'école longue et fastidieuse terminée, celui-ci rentra chez lui avec dans son sac la boite en chêne de Marie. Hector fut accueilli par ses parents qui, après avoir longuement regardé les photos décidèrent de lui raconter toute la vérité. Hector ne fut pas en colère à la surprise général. Il remercia même ses parents de ne pas l'avoir abandonné. Face à cette réaction inattendue, Jacques et Berthes décidèrent sans plus attendre d'adopter Robst, le chien tant aimé de sa grand-mère. La famille Bourdillère vécurent heureux sans secrets ni mensonges.

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⏰ Last updated: Dec 17, 2017 ⏰

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