Os 31

Elle allait en livraison.

Il allait voir ses grands parents.

Pas loin de la Maison de retraite, il la vit.

Elle ne le vit pas.

Elle était en train de marcher sur le trottoir.

Lui, étant dans la voiture, il s'ennuyait.

En regardant par la fenêtre, il la vit

Mais il ne fit rien.

Hésitant à aller la rejoindre, ce qu'il au final ne fit pas.

Depuis ce jour il allait tout le temps voir ses anciens.

Chose qu'il ne faisait au grand jamais avant.

Juste une ou deux fois par an, par obligation.

Il espérait la revoir et avec un peu de chance lui parler.

Alors il revint chaque jour pendant 3mois, mais il ne la revit jamais.

Il rentra dans la ville voisine, découragé.

**

Un jour, il se fit livrer le journal, comme d'habitude.

Mais celle qui le livrait avait changé.

C'était elle.

L'autre avait démissionné ne supportant plus son caractère.

Il sourit.

Il pouvait ainsi la voir tous les jours.

Il resta dans ses heureuses pensées, ne répondant pas à la jeune fille devant lui.

Elle: Monsieur ? Monsieur ? Vous allez bien ??

Il sortit de sa transe et lui sourit, chose qu'il ne faisait jamais auparavant.

Lui : Oh, excusez moi. Vous voulez ?

Elle : J'ai besoin de votre signature.

Il hocha la tête, prit le stylo et la feuille qu'elle lui tendait, avant de signer.

Quand il lui rendit ses biens, il la retint, pour pas qu'elle ne parte.

Elle : Que voulez vous ?

Lui : Je voulais savoir si ce travail vous plaisait, livrer des journaux si tôt le matin, n'est ce pas fatiguant ?

Elle secoua doucement ses longues mèches blondes.

Elle : Je n'ai pas assez de moyen pour pouvoir choisir ce que je peux faire. On m'a accepté dans ce boulot, alors je travaille. J'ai besoin de gagner ma vie.

Lui : Et vos parents ?

Elle : Ils m'ont renié, puis laissé à l'orphelinat à mes 8 ans, et je n'ai jamais été adopté.

Lui : Quel est ton nom ?

Elle : Je m'appelle Lucy.

Lui : Lucy comment ?

Lucy : Je n'ai plus de nom de famille.

Il hocha la tête :

_ Je suis Grey, Grey Fulbester.

Elle lui sourit, et partit, pour continuer sa livraison.

**

Le lendemain, fut pareille, il lui posait des questions, pour mieux la connaître. Et les jours qui suivirent furent pareils.