Chapitre 7 - Détermination et désillusion

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Je sors de la limousine très vite pour prendre une grande bouffée d'air, car n'ayant pas à me douter, sur le chemin nous conduisant à la réception, un silence religieux y régnait . La tension dans l'air n'avait jamais été aussi intense. J'étouffais ma respiration saccadée  pour appuyer sur l'interrupteur de la vitre et malgré la bonne température à l'intérieur de la limousine, je sentais que j'allais exploser. Je sentis le regard de mon boss mais préférait l'ignorer, sachant pertinemment ce qu'il allait dire ou même faire, en me rappelant sa soudaine étreinte. Je rougis malgré moi, sans oublier son regard....

Ce regard qui ferait fondre n'importe qui, mais qui dissimule son vrai visage et en un mot, il est : Diabolique . Vagabondant dans mes pensées, le son du moteur de la limousine me sort de ma torpeur. Un peu hésitante, je cherchais la salle ou se tenait la réception et me stoppe net devant ....

Non, pas possible !!?

Je vois droit devant moi, pas une salle de réception mais un magnifique yacht de croisière  amarré. Il était magnifique, j'étais bouche bée par sa splendeur et sa grandeur, il doit dépasser les cents cinquantes-mètres de longueur et faire un peu près dix-sept mètres de largeur avec ces quatre étages . Ce grand yacht, sous le nom de Victoria, d'après les belles écritures dorées inscrites sur le premier étage du bateau.

Les lampes bleues autour du bateau l'illuminaient brillamment, c'était magique. Le Victoria était attaché à de grandes poutres du port, permettant l'accès grâce au pont en bois. L'eau fredonne comme une brise légère et calme, elle ma détendu instantanément.

Pendant que j'admirais ce bateau, monsieur Chefferd m'interpella, je pris mon courage à deux mains et mis un pied sur la passerelle du Victoria puis un autre et ainsi de suite doucement, de peur que je tombe avec mes hauts talons.

Montrant nos cartes d'invitations au vigiles , ils nous interceptent grâce aux lasers, pour voir si nous somme équipées d'objets dangereux , d'armes ou d'appareils photos. Voyant que le laser n'émet pas de son sonore, ils nous laissaient passer.

La vache ça m'étonne pas que ce bateau contient son propre équipement de sécurité pour détecter les intrus et les paparazzis.

Au moment où je franchis la salle de réception, je fus frappée par ce spectacle qui s'offrait à moi.

Au dessus d'une moquette rouge raffinée était accrochée au plafond un chandelier étincelant et brillant de mille feux, donnant à la salle une ambiance très mondaine. De plus les gens étaient tous très élégants et parmi la foule, j'avais déjà repéré quelques célébrités .

Pincez moi où je rêve ! On se croirait dans un film hollywoodien !

Les femmes pavanées avec des robes sublimes et les hommes accoutrés de leurs costumes à queue de pie sur mesures, baisaient la main de leurs partenaires comme des gentlemans. Les serveurs occupés à régaler les invités avec leurs amuses bouches tandis qu'au loin je vis une énorme tour de champagne avec une fontaine en chocolat.

J'étais littéralement scotchée, et sans exagérer je crois même que j'avais les yeux ronds comme des soucoupes. Monsieur Chefferd se retenait de pouffer par ma pitoyable réaction et toujours devant l'entrée je perdis peu à peu ma confiance en moi et rabaissais mes épaules, espérant que je ne me fasse pas remarquer.

Mes épaules se tendirent légèrement lorsque je vis mon patron me dévisager le plus sérieusement du monde. Alors que la nervosité me tétanisait complètement, j'entendis mon patron soupirer doucement comme s'il savait à quoi je pensais et il me tira légèrement contre lui de sorte que nos épaules se touchent.

Il pointa du menton la vitre du bateau, non sans lâcher son bras de mon épaule et dit d'une voix profonde,

- Ne te sous estime pas , tu es ravissante, regarde toi. M'assura-t-il d'un sourire en coin en direction de la vitre.

Sceptique par ses compliments à la fois douteux et étranges, car ce n'était pas dans les habitudes de monsieur Chefferd de baisser son masque et dire de tels choses sans qu'on le mérite vraiment.

Je regardais dans la direction qu'il m'indiquait et fus sidérée, non pas par la robe ravissante que j'avais déjà vu, mais par ce visage, on dirait une autre moi resplendissante. J'étais tellement choquée par ce reflet que je parcourait mes mains sur mon visage comme si je m'attendais à ce qu'il disparaisse. Sentant qu'on m'observait, je rougis légèrement.

Super ! À peine rentrer je me fais déjà remarquer comme une idiote.

Tentant d'alléger l'atmosphère, monsieur Chefferd vient à mon aide et chuchote à mon oreille pour ne pas que les invités nous entendent,

- Relève ta tête et sors la poitrine, tu te tiens trop voûtée.

Je regardais pas dessus mon épaule et vis mon boss droit comme un piquet abordant une assurance déconcertante. Après avoir fais ce qu'il me dit, monsieur Chefferd s'approcha de moi et ajouta,

- Met ton bras par dessus le mien maintenant .

- Mais les gens vont se posez des questions ! Après tout nous ne sommes pas ensembles .

Il ne cligna même pas des yeux et dit calmement, même un peu trop calmement,

- Ce n'est que le travail, et arête de te fixer sur les gens. On se fiche royalement de ce qu'ils peuvent bien penser. Et de toute façon il n'y a rien de mal à ça, tu es ma cavalière point .

Étonnée par cette réaction, il attendit toujours patiemment que je prenne son bras. Résignée, je passe timidement mon bras sur le tiens, nous nous retrouvons si près l'un de l'autre que je pouvais sentir la flagrance de son parfum, un soupçon de musc et de menthe, j'en fus retournée.

Nous marchons fièrement l'un à côté de l'autre, et captivaient tout les regards.
Mais je savais que ces regards étaient adressé à mon supérieur, son costume faisait ressortir la belle forme longiligne de son dos, il abordait un air sérieux et à la fois viril.
comment pouvait-on ne pas être charmé par sa noble posture ?

- Tu as charmée tout le monde sur ton passage. Dit-il d'une voix fière

Je le regardais avec incompréhension, non ! Ce n'est pas moi qu'ils regardent !Tentais-je de me convaincre, jusqu'à que je parcours la salle du regard.

Il avait indéniablement raison, à moitié seulement car lui aussi avait l'air d'avoir hypnotisé les gens. J'en fus mal à l'aise et n'oubliant pas la leçon de mon patron, " buste en avant et  tête droite" j'abordais un sourire digne d'une politicienne. Monsieur Chefferd me fixa tout sourire, content que je me fixais aux étiquettes et nous marchons jusqu'au buffet.

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J'espère que ce chapitre vous a plus !
Bisous à tous et bonnes fêtes 😊

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