No name

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Vivre ou exister, c'est émerger du néant.
C'est avoir une réalité dans le monde.

L'homme a toujours cherché à donner une raison à l'existence de chaque choses. Pourquoi les animaux existent-ils ? Pourquoi y'a t-il des océans ? Pourquoi sommes nous fait ainsi ? Pourquoi vieillissons nous? Pourquoi ne vivrions nous pas éternellement ?

Dis moi, quel est ma réalité ?

Est-ce que j'existe ?

Les oiseaux qui chante au dessus de ma tête et l'herbe gelé de l'hiver qui craque sous mes pieds voudraient me faire croire que oui.
J'existe.

Pourtant, je n'arrive pas à trouver en moi la réponse à ma réalité.

J'entends la brise. J'entends les oiseaux. J'entends le bruit de mes pas. Mais je ne les ressens pas. Mes doigts sont glacé par le froid et sans doutes, mes pieds nu le sont aussi. Alors pourquoi je ne les ai pas sentis se refroidir ? Pourquoi je n'ai pas sentis le sang s'arrêté de circuler ?
Je suis pourtant vivant. Je respire et je saigne. J'ai un cœur. Un cœur qui bat.

Alors dis moi, pourquoi suis-je seul ?

Tu me rira sans doute au nez, si je te disais que j'ai des amis juste après t'avoir posé cette question. Seulement, c'est le cas. J'ai des amis, une famille et un travail. Je possède un physique qui rencontre les standards actuels de beauté.

Certain diront que j'ai tout ce que l'on peut rêvé d'avoir.

Je dirais que je n'ai rien.

Je ne rêve plus. J'ai arrêté de rêver dès que l'on m'a dis quoi faire pour exister. La déchirure dans laquelle je suis à tourner mes rêves en obstacles. Ce que je souhaite n'est plus possible sans sacrifice. Il faudrait que je renonce à ma vie actuelle pour enfin l'atteindre. Que je recommence.

Mais je ne peux plus faire ça, pas vrai ?

Comment pourrais-je renoncé à ma famille, qui compte sur moi pour les supportés financièrement. À mes amis, qui sont restés à mes côtés depuis le début et jusqu'à la fin. Trop de personnes compte sur moi. Je ne peux pas les décevoir, je ne veux pas.

Alors je vais me battre.

🌗

Ce jour là, je ne pouvais plus respiré.
Je m'étais effondré par terre et je m'étais mis à pleurer.
Simplement, pleurer.
Mais mon cœur, qui s'était resserré dans ma poitrine et qui se serrait toujours plus vicieusement au fil des nuits, m'a vite fais comprendre que je ne serais jamais heureux.

Mes amis l'ont vu, eux aussi, que je n'étais plus.
Mon bonheur s'est enfui, ses ailes sont rapide. Et alors que mon employeur m'avait emmené voir un spécialiste, ils étaient mon véritable remède. Je m'aimais à dire que c'était suffisant, que je n'avais besoin de rien d'autre. Ma famille m'aime, mes amis m'aime et je les aime.

C'est moi que je n'aime pas.

Je suis un silence qui hurle, que le docteur ne peux comprendre.
J'ai appris à me haïr au fil des jours.
Plus je me renfermais dans ce cycle, moins je voyais clair. J'ai oublié qui je suis, ce que je veux mais surtout ce que j'ai. Je n'arrive plus à m'ouvrir au monde et j'en suis conscient. Je pense que c'est ça le pire, au final. Savoir que tu ne ressens plus rien. Je pense que j'aurais préféré ne jamais gouté au bonheur, peut être alors, ma vie actuelle ne m'aurais pas dérangée. Si je ne savais pas à quoi ressemble le fait d'être véritablement heureux, je ne me sentirais pas oppressé à vivre cette vie. Cette vie qui n'est pas la mienne. Cette vie que je subit, que je ne peux que regarder d'un œil restreint, terni par les douleurs.

No nameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant