Chapitre 4

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Au cours de la semaine, j'ai plutôt bien sympathisé avec Chris et j'ai découvert que si elle venait aux entrainements de basket c'était pour soutenir son frère qui était en troisième année. Ce dernier s'entendait d'ailleurs très bien avec James, mais il était évident qu'il ne m'appréciait pas beaucoup. Quand à la fin de la semaine il avait laissé entendre qu'il n'accepterait jamais ma relation avec sa sœur, Chris et moi nous sommes regardés avant de demandé à Wilfried s'il était sérieux.

Chris lui a alors expliqué que nous étions juste amis et rien de plus.

-Quoi ? Tu n'es donc pas amoureux de ma sœur ? Me demanda-t-il.

-J'aime déjà quelqu'un.

La réponse était venue d'elle-même, me surprenant moi-même.

-Et qui est-ce ?

-Je...eh bien...

-ah tu vois ! J'avais donc raison.

James me regardait avec gravité sentant apparemment que quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas qu'une impression, je ressentais un étrange malaise et le sentiment que tout mon corps s'engourdissait. Je ressentais aussi le besoin pressant de sortir. C'était comme lorsque j'avais rencontré Chris quelques jours plus tôt, l'impression qu'il fallait que je trouve quelqu'un.

Je me suis redressé brusquement, cherchant de l'air. J'avais l'impression de suffoquer. Tout se mit à tourner et je me suis senti tomber.

Tout le reste est très flou. Je sais juste qu'à un moment j'ai perdu connaissance.

Quand j'ai rouvert les yeux je su grâce aux mur et au masque à oxygène que j'étais à l'hospital. J'entendis alors la porte s'ouvrir et vit Henry passer dans mon champ de vision. Il soupira de soulagement en me voyant réveiller.

-Bon sang Richard, il va vraiment falloir que tu arrêtes de nous faire des frayeurs pareilles.

Il semblait fatigué, mais aussi inquiet. Un médecin vint vérifier mon état et me retira le masque à Oxygène. Une fois de nouveau seul, j'ai demandé à Henry ce qui c'était passé.

-James m'a dit que tu as perdu connaissance et que tu marmonnais des choses incompréhensibles. Les médecins ont dit que tu avais dû faire une crise de panique en sentant des souvenirs refaire surface. Tu sais de quoi il s'agissait ?

-Je ne sais pas. Juste une sorte d'urgence. Un besoin de trouver quelqu'un. Mais je n'arrive pas à savoir de qui il peut s'agir. C'est la deuxième fois que ça arrive.

-Pourquoi tu ne nous as rien dit ?

-Parce que je ne pensais pas que c'était important. J'ai cru que c'était juste une impression et que je devais avoir rêvé. Ce n'est pas comme si je me souvenais vraiment de quelque chose. Marmonnais-je.

Je me suis laissé aller contre l'oreiller sentant poindre un bon mal de tête.

-Henry, pourquoi est-ce que j'ai tout effacé ? Pourquoi j'ai tout oublié ?

-Je ne sais pas. Peut-être par ce que tu pensais que ce serait plus simple. Me dit-il avec gravité. Après tout tu avais l'intention de partir aux Etats-unis en laissant tout le monde derrière toi sans rien dire à personne. Ça devait surement te peser plus que tu ne le laissais paraître.

C'était la première fois depuis que je reprenais conscience qu'il me parlait du passé de lui-même et sans être sur ses gardes. Cela me surprit beaucoup mais j'ai préféré ne faire aucun commentaire.

-Il semblerait aussi que ce soit de notre faute à tous si tu as fait ce malaise. Dit-il en changeant de sujet. Comme on ne te dit rien, inconsciemment tu te forces à te souvenir et il a fini par se passer ce qui s'est produit.

Renaissance d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant