Le Ciel dans tes Bras

Chapitre 26

Comme je n'avais pas de vêtements, j'étais enroulée dans ma serviette quand il revint, et je n'échappai pas à son regard qui brilla en m'apercevant.

— Retourne-toi, espèce de pervers, le taquinai-je.

— Mmm... Je ne sais pas, me répondit-il en se léchant les lèvres. Tu me donnes combien ?

Je levai les yeux au ciel, et il se retourna en éclatant de rire.

— Alors, tu me fais confiance, maintenant ? me demanda-t-il.

Après avoir enfilé la robe qu'il m'avait apporté, je m'assis à côté de lui et hochai la tête.

— Oui, mais nous n'allons pas nous enfuir.

Il fronça les sourcils.

— Sky... dit-il d'un ton presque autoritaire.

— Je refuse de fuir devant eux. Je sais maintenant ce que je vais faire. Je vais jouer le rôle de la petite fille craintive et naïve. C'est tout ce qu'ils veulent, et je vais le leur offrir. Et ils ne se douteront pas que cette petite fille compte les renverser et prouver qu'ils sont des manipulateurs.

— Tu oublies qu'ils ont la preuve que tu es entrée dans la chambre du gouverneur.

— Non, ils ne l'ont pas. J'ai caché mon visage aux caméras, je m'étais habillée avec une robe simple, classique, très à la mode en ce moment et que tout le monde porte. Ils n'ont aucune preuve que c'est moi, j'en suis sûre, ils m'accusent pour que ma réaction m'incrimine. Mais ils ne pourront jamais rien prouver. Du moins, pas assez pour justifier de m'exiler ou me tuer, tu peux en être sûr.

— Je refuse que tu risques ta vie en retournant dans ce palais.

— Je ne la risque pas pour l'instant. A vrai dire, ils ont besoin de moi. Mon discours le jour de ton anniversaire à renforcé le soutien du peuple au gouvernement. S'ils me perdent, le peuple sera en colère.

— Alors, tout était prémédité ? Tu as fait ça pour avoir le peuple dans ta manche ?

— Non, j'ai fait ça pour me venger de la mort de mon frère, le reste n'était pas prévu, mais est bienvenue.

Je me levai.

— Assez bavardé, dis-je d'une voix forte, il est temps de se battre.

Il se leva à son tour, et passa ses bras autour de ma taille.

— J'aime assez ce nouveau côté autoritaire et déterminé de ta personnalité.

Je souris.

— Tu n'as encore rien vu.

Il remonta son bras jusqu'à ma nuque, pour me serrer plus fort contre lui, et m'embrassa. Je goutai une nouvelle fois ses lèvres. Leur saveur ne cesserait jamais de me surprendre.

***

Quand nous arrivâmes au palais, Adam me reconduisit jusqu'à ma chambre. Alors qu'il allait partir, je l'arrêtai.

— Attends, j'ai quelque chose pour toi.

Je me dirigeai vers mon matelas, et le soulevai. J'attrapai une grande feuille blanche, et la lui tendit.

— C'est ton cadeau d'anniversaire, lui dis-je.

Il la retourna, et regarda le dessin que j'avais fait dessus.

— Sky, c'est magnifique.

C'était le dessin d'un coucher de soleil, tel que je l'imaginai. Sur la feuille, des nuances de couleur jaune, orange et rouge se battaient pour descendre derrière la ville d'Ashes.