Avant, j'observais le monde qui m'entourait. Je l'observais avec attention à un tel point que j'en étais devenue habituée. Ce n'est pas que je n'osais pas, c'est juste que je ne l'ouvrais pas. Je me contentais tout simplement d'écouter le monde et de le regarder tel qu'il est. Je ne le commentais pas, je ne le critiquais pas, je ne le jugeais pas, je n'agissais pas non plus mais tout simplement, je le considérais.
Des amies, j'en avais peu. J'en avais seulement deux. Et encore, elles ne savaient pas grand chose à mon sujet. Voilà comment j'étais avant, j'étais bien réservée. Rien ne parvenait à me faire rire et même pas l'une d'entre elles ne parvenait à me faire sourire. Néanmoins, je n'avais pas peur du rejet. Il est vrai que j'avais du mal à m'intégrer mais j'estimais que ce n'était pas un problème dont le poids était important. Je ne ressentais aucun besoin et c'est ce qui explique pourquoi j'aimais tant rester dans mon coin.Aujourd'hui, j'observe toujours de la même façon cette prison dans laquelle nous sommes enfermés. À présent, je l'ouvre. Je ne me contente plus d'écouter le monde et de le regarder vivre. Je ne me contente plus simplement de le considérer. On vit dans un monde d'égoïstes car voilà comment est l'humain, il est ÉGOÏSTE. Je l'ai observé pendant de nombreuses années et j'en ai vu suffisamment pour oser dire qu'il est hypocrite, raciste, stupide, radin, violent, ignorant, arrogant, cruel et bien moche. Ah, qu'il est moche. C'est triste.
Malgré cela, je me suis quand même fait deux nouveaux amis. Et cette fois, je ne viens plus en tant que touriste parce qu'avec eux, je me laisse distraire alors je ris et je souris.N'est-ce pas fou comme peu de personnes sont capables de nous faire changer ?
Alors voilà comment est-ce que je me sens : la journée, je me sens bien. Et quelques fois la nuit, plus rien ne va dans ma tête.
Je me sens bien le jour parce que je suis entourée de personnes que j'apprécie énormément alors je souris sans arrêt. Je ne souris pas bêtement, au contraire, mes sourires sont plus que sincères. Ils se dessinent sur mon visage parce que j'ai ce sentiment de joie qui s'empare de moi à chaque fois, celui qui s'étouffe petit à petit au cours de la journée. Parfois même, il m'arrive d'exploser de rire dès huit heures du matin, ce qui bien évidemment était impossible auparavant. Cette source d'énergie est issue de cette première personne qui m'est chère – je pense. Et le soir, je pense encore et encore à tout et à rien. Je me sens mal jusqu'à ce que cette deuxième personne importante m'envoie un message parce oui, elle et moi parlons toutes les nuits. Ce n'est pas un secret, j'adore le fait qu'on discute avant de dormir. J'adore le fait de discuter avec lui.
Je les apprécie parce que les deux ont réussi à me faire ressentir de merveilleuses choses que je n'avais jamais ressenties avant. Et moi, j'aime éprouver ces sentiments.
Je pense que j'en ai besoin.
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La nuit m'attend
ContoSans arrêt, il m'arrive de stagner. Je prête oreille à la musique éplorée et mes pensées se laissent aller. Je suis alors figée dans mon lit. C'est dans ces moments précis que je m'assombris, ce sont ces instants que j'écris.