CHAPITRE 2: Héliotrope blanc "Je ne désire que votre amitié"

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« Voilà maintenant deux mois que j'ai déménagé à Paris. L'hiver vient de commencer et la période de Noël bat son plein. Montmartre est illuminé par les décorations et le ciel est dégagé. Cependant tout me parait bien fade encore... J'ai finalement pris l'habitude de passer chez le fleuriste tous les deux jours pour acheter des fleurs à ma grand-mère, si bien que sa chambre en est envahie. » 

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- Ah bonjour monsieur! Alors que vous faut-il pour aujourd'hui ?
- Bonjour euh alors je voudrais quelque chose qui apaise, d'une couleur douce.
- Hum... Que pensez-vous des hortensias bleus? Elles symbolisent la sérénité et la tranquillité.

Le jeune fleuriste emballa les fleurs et les tendit à Castiel.

- Merci et bonne journée monsieur !
- Merci à vous. 

Mais alors qu'il était sur le point de sortir de la boutique, le jeune fleuriste l'interpella et s'avança vers lui.

- Lucas !
- Hein ?
- Je m'appelle Lucas... ça fait maintenant presque deux mois que vous passez régulièrement mais on ne s'était jamais présenté.
- Ah oui c'est vrai, je m'appelle Castiel.
- Castiel... c'est un joli prénom que vous avez là.

Le jeune homme était gêné, il n'avait pas l'habitude d'être avec quelqu'un d'aussi spontané et direct. Il ne savait pas trop quoi lui dire parce qu'il ne savait pas comment réagir. Après un petit blanc, Castiel reprit la discussion :

-Lu... Lucas, tu sais, nous avons à peu près le même âge, tu peux me tutoyer.
- Ah ? Bon d'accord monsieur... Euh je veux dire Castiel. Et bien... Salut, à la prochaine.

Castiel sortit de la boutique l'air guilleret. En effet, depuis qu'il était arrivé sur Paris, il n'avait pas eu l'occasion de se faire des amis. De plus, c'était un garçon assez solitaire et timide qui n'avait pas tendance à aller vers les autres justement à cause de son daltonisme actuel. Le fait de rencontrer quelqu'un dans le même cas que lui le rassurait. Il était content de ne plus être seul.

Une fois à l'hôpital, l'air gai de Castiel ne s'était pas dissipé. Ils discutèrent et prirent le thé ensemble. La grand-mère le remarqua et commença à lui poser des questions sur sa bonne humeur inhabituelle.

- Dis donc Castiellou, tu es de bien bonne humeur aujourd'hui, ça me fait plaisir de te voir aussi guilleret au lieu de ton air maussade habituel. Allez raconte-moi mon petit.
- Merci mamie... Je suppose... J'ai réussi à me faire un premier ami sur Paris, d'ailleurs, c'est le fleuriste à qui j'achète toute les fleurs que je t'emmène quand je viens te rendre visite. Il est toujours daltonien comme moi alors qu'il a mon âge. C'est un garçon plutôt énergique qui sourit tout le temps et qui est plutôt pas mal. C'est étonnant qu'il soit toujours célibataire d'ailleurs.
- Ah oui, je vois de quel fleuriste tu parles ! Ho ho... C'est vrai qu'il est carrément canon ce jeune homme. Tu as très bon goût Castiel, comme ta mamie ! Tu sais, tant que toi tu es heureux je suis prêt à l'accepter comme petit gendre ! dit la grand-mère d'un ton coquin.
- Des fois quand je parle avec toi, j'ai l'impression de discuter avec une adolescente mamie... Bon aller, je te laisse. A demain.
- A demain mon petit !

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