CHAPITRE 9: Coquelicot "Hâtons-nous de nous aimer!"

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Le lendemain Castiel ouvrit les yeux lentement... Il s'était endormi sans s'en rendre compte. Son esprit était embué. Il regarda le plafond... Quelque chose était différent. Il regarda le bouquet, ce bouquet, ce bouquet, ce bouquet... Brusquement,  il se leva et courut vers lui. Il était d'un gris qu'il n'avait jamais vu avant. Non, ce n'était pas une nuance de gris... Mais alors qu'est-ce que c'était ? Castiel avait du mal à vouloir y croire. Était-ce ça ? Était-ce ça que les gens appelait la couleur ? Castiel n'y croyait pas et pensait rêver, mais non, c'était bel et bien réel, il pouvait enfin voir les couleurs ! Il touchait le bouquet de fleurs, il voulait toucher ces couleurs. Les roses étaient d'une couleur brûlante, bariolée d'une autre plus douce, plus chaleureuse... C'était donc ça le rouge et le jaune ? Et les coquelicots dont les étamines noires formaient comme des feux d'artifice constellaient le bouquet. C'était si beau, si magnifique. En faisant bouger les fleurs, il fit tomber une note. C'était l'écriture de Lucas:

"Pour toi des coquelicots et onze roses rouges. "Hâtons-nous de nous aimer car tu es mon trésor, la personne que j'aime le plus au monde"."

Castiel mit ses chaussures et descendit les escaliers de son immeuble en trombe, manquant de bousculer les autres locataires rentrant du marché. Il voyait le monde pour la première fois en couleur, le ciel, les nuages, les plantes, les gens, la ville, tout lui paraissait si beau. Il courut, il courut manquant de chuter à plusieurs reprises sur la descente. Il courut, il courut à cracher ses poumons dans ce monde qui lui apparaissait maintenant en lumière. Il courut, il courut dans les petites rues étroites de Montmartre. Il courut et arriva dans la petite rue du fleuriste. Il y avait Lucas l'air triste avec un bouquet de fleurs à la main.

- LUCAS ! 

Le fleuriste se retourna, et Castiel, pour la première fois, le voyait dans toute sa lumière. Ses cheveux étaient lumineux comme le soleil et ses yeux étaient clairs comme le ciel.

- Les plus belles nuances, ce sont les rouges ! 

Lucas se figea, il comprit que Castiel pouvait voir les couleurs maintenant. Ce dernier se mit alors à courir vers lui. Lucas un peu sonné par la surprise fit de même en se prenant les seaux de fleur dans les pieds manquant de trébucher et en en faisant tomber d'autre. Ils coururent l'un vers l'autre et se jetèrent dans les bras. Lucas le serra fort contre lui. Castiel d'une voix ému s'excusa de tout :

- Pardon Lucas, pardonne-moi ! J'ai été idiot jusqu'au bout ! Pardonne-moi !
- Chuuuut Castiel, il n'y a rien à pardonner...

Les deux jeunes hommes restèrent enlacés au milieu de la rue, se serrant fort l'un contre l'autre comme pour ne plus jamais se quitter. Que c'était bon de sentir de nouveau son parfum, que c'était bon d'entendre de nouveau le son de sa voix, c'était bon de sentir Lucas le serrer de nouveau dans ses bras...

Lucas ramassa le bouquet qu'il avait fait tomber par terre, en prit quelques fleurs et les mis dans les cheveux de Castiel.

-Ce sont des phlox blanc... Dans le langage des fleurs, elles signifient "je t'aime tendrement"... 

Le jeune fleuriste prit dans ses mains le visage de Castiel et le regarda dans les yeux.

- Tes yeux sont les plus belles nuance de rouge que j'ai vu de toute ma vie... 

A ces mots, Castiel comprit que Lucas pouvait de nouveau voir les couleurs. Le fleuriste et son ami s'embrassèrent tendrement.

- Je t'aime Lucas...
- Moi encore plus Castiel...

Derrière, il y avait la grand-mère de Lucas en train de les observer les larmes aux yeux. Elle était heureuse pour eux. Mais elle reprit son air sévère et les rappela à l'ordre:

- Vous êtes mignon tous les deux, mais Lucas arrête de flirter ! Tu dois finir d'écrire la couleur des fleurs sur chaque panneau !
- Oui j'arrive baa-chan, dit Lucas en riant. Ce rire si beau qui semblait avoir disparu.
- Je retiens sur ta paye les phlox blancs et les fleurs que tu as abîmé aussi !
- Ca c'est pas cool baa-chan... 

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« J'entends beaucoup cette musique. Une chanson d'amour française où une femme chante son amour, la vie en rose... Cependant dans ce monde, la couleur n'est pas quelque chose que tout le monde perçoit. Nous voyons en nuances de gris à notre naissance. Personne ne sait pourquoi. Mais il paraît que lorsque que l'on tombe amoureux profondément de quelqu'un, à ce moment-là nous pouvons voire ce que sont les « couleurs »... Et ce monde devient alors merveilleux... »

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