Dans un monde où tout le monde naît daltonien et ne voit qu'en nuances de gris, seul le sentiment du premier amour permet de voir les couleurs. Castiel, toujours daltonien passé la vingtaine, croise la route de Lucas, un jeune fleuriste lui aussi pl...
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« Je ne suis qu'une pauvre vieille dame inoffensive qui a déjà beaucoup vécu... Je ne ferais pas de mal à une mouche ! Je vis seule... Mes seuls plaisirs étant le tricot et voir maintenant plus souvent mon petit-fils qui a déménagé sur Paris. »
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I
- Dites-moi mademoiselle, ce n'est pas contre vous hein, mais je voudrais savoir. Le repas que vous me servez là, ce n'est pas celui que j'ai gerbé hier tant il était infect hein ? Non parce que ça a le même goût et la même texture que le vomi ! - Que voulez-vous madame... Moi aussi je trouve leurs repas ignobles..., répondit la jeune infirmière. - Nous sommes d'accord sur ce point ... - Ah au fait, votre petit-fils est là pour vous rendre visite, je le fais entrer maintenant ? - Bien sûr que oui ! Ca serait bête qu'il ne profite pas de ce goûtu festin lui aussi !
La jeune infirmière ouvrit la porte et Castiel entra dans la chambre avec un bouquet à la main.
- Bonjour mamie. - Oh bonsoir mon petit Castiellou ! - Mamie je ne suis plus un gamin... dit-il en embrassant sa grand-mère. Je t'ai apporté des fleurs. - Ah des chrysanthèmes violets ! Elles sont sublimes. Mais ça veut dire que tu peux enfin voir les couleurs !? - Non mamie j'ai été aidé par les fleuristes. Je n'y connais rien en fleurs. - Ah quel dommage, et moi qui pendant un instant m'imaginais déjà arrière-grand-mère... - Mamie ! dit Castiel, gêné. - Regarde-toi, tu es tout rouge ! Mais dis-moi alors, comment trouves-tu Paris ? Tu te sens bien dans l'appartement que je t'ai prêté, ce n'est pas trop petit ? - Mamie je viens d'arriver hier donc je n'ai pas pu visiter la capitale... Et visiter Paris avec les transports en commun en pleine période de grève non merci ! Par contre qu'est-ce que vous avez tous à marcher au pas de course !? Sinon l'appartement est parfait, je préfère les petites pièces, je me sens moins seul comme ça... - Tant mieux ! Trouve-toi quelqu'un pour te réchauffer parce que l'isolation est vraiment à chier dans cet appart' ! dit la grand-mère en riant. - Mamie ! ...
La grand-mère et son petit-fils discutèrent un peu. Ils parlèrent de tout et de rien autour d'une tasse de thé et de petits gâteaux secs. Après une heure, Castiel s'en alla pour rentrer chez lui.
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II
- Dis donc Castiellou, tu es de bien bonne humeur aujourd'hui, ça me fait plaisir de te voir aussi guilleret au lieu de ton air maussade habituel. Allez raconte-moi mon petit.
La grand-mère de Castiel était très attentive au bien-être de son petit-fils, elle était souvent inquiète de le voir l'air triste et le voir l'air si enjoué la rassurait.
