Conséquences - Partie 1

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Une heure ou deux de sommeil plus tard, nous avions repris la route afin de devancer le lever du jour. Dans une heure, nous arriverions au trou béant qui remplaçait Sunnydale. Puisque la route inerte me le permettait, je dépassais la vitesse autorisée. J'étais impatiente de retrouver ce médaillon.

— Tu as l'air tendu, me fit remarquer Spike.

Je jetai un œil dans le rétroviseur et remarquai que lui, ne semblait pas du tout l'être. En réalité, il semblait même à l'aise, étendu avec nonchalance sur le banc derrière moi.

— Ça peut aller, répondis-je en continuant de fixer la route en évitant de cligner des yeux.

Je l'entendis soupirer et cela me fit sourire. Pas de clopes, pas de bourbon ni de bière. Clairement, il s'ennuyait en plus de s'inquiéter. Je décidai alors d'activer la radio, mais à notre plus grand désespoir, nous n'eûmes droit qu'à des grésillements et des voix distordues.

Spike souffla de plus belle, énervé :

— Je me sens comme cet imbécile de Patrick Swayze dans Ghost.

Je fronçai les sourcils, surprise et divertie par une telle déclaration.

— Oh, tu trouves que j'ai des airs de Demi Moore ? m'étonnai-je.

Le regard qu'il m'échangea à travers le miroir me fit comprendre que non, et je roulai des yeux en soupirant avant de me concentrer de nouveau sur ma conduite. Quelques secondes après, il se faufila près de moi et enlaça sa main à la mienne, y créant une sensation de choc électrique dans ma paume. Notre débauche de la nuit d'avant avait ravivé tout un tas de sensations que je n'avais pas ressenties depuis des années. Il était difficile de prétendre que rien ne s'était passé, car à chaque fois qu'il me regardait, je sentais le sang affluer sous mes joues rondes. J'avais oublié à quel point Spike avait pu être une dépendance pour moi. Une véritable drogue dont il fallait que je me procure une dose dès que je le pouvais. Désormais, c'était différent. Du moins, je l'espérais.

Hé, la vie ! Toi qui nous regardes de haut et qui juges ceux qui sont en bas. Si je dois redevenir aussi malheureuse que j'aie pu l'être un jour en sa compagnie, fait déraper cet autobus immédiatement.

Alors que le chaos se créait en moi, Spike continua à rependre ses baisers contre ma joue et mon menton. Et une fois sa bouche à la hauteur de mon oreille, il revint sur notre conversation précédente et me chuchota d'une voix amusée :

— Tu es bien plus jolie qu'elle, amour.

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De leur côté, Angel, Willow, Alex, Faith et Kennedy avaient entrepris leur périple vers Sunnydale depuis de longues heures déjà. Tout comme sa meilleure amie, bien qu'il n'en sût rien à ce moment-là, il se fichait des panneaux sur lesquels était indiqué le kilométrage à respecter. Alex appuyait à fond sur l'accélérateur et n'en éprouvait aucun remords.

— Vous pensez qu'on va la retrouver avant la tombée de la nuit ? demanda le conducteur.

Il échangea un regard avec Angel qui se trouvait sur le siège passager, et celui-ci lui renvoya une mine désolée. Le vampire savait à quel point il était difficile pour Alex de garder le silence si longtemps. Il détestait empiler ses pensées et ses états d'âme jusqu'au point d'explosion.

— Ça va être difficile si elle a décidé d'aller s'engouffrer dans le cratère, répondit Angel dans un soupir.

Alors que le silence avait repris une place bien trop importante dans la voiture, La Tueuse aux cheveux bruns et aux lèvres écarlates ne put s'empêcher de dire une vérité probable que personne n'avait osé mentionner :

— La question c'est est-ce qu'on va retrouver une Buffy à moitié barjot ou le corps de Buffy ?

Alex toussa rageusement, autant à cause de la fumée des cigarettes que Faith s'enfilait depuis des heures qu'à cause de ses paroles précédentes. Furibond, il dut s'empêcher de se venger sur son volant.

— Tout d'abord, Buffy n'est pas morte ! s'exclama-t-il. Et de deux, peux-tu arrêter de fumer dans la voiture ? Je suis en train de suffoquer.

Faith soupira, exaspérée, et ouvrit la fenêtre avant de balancer son mégot. Willow grimaçait autant que son meilleur ami en tentant de respirer de l'air frais en plongeant son nez dans son chandail en coton.

— Je ne voudrais pas te faire paniquer, mais il est tout à fait possible que certains Turok-Han aient survécu en dehors de Sunnydale, renchérit Kennedy.

— Impossible ! rétorqua Alex afin de se rassurer lui-même.

— Bien sûr que c'est possible ! D'ailleurs, si Buffy est la seule humaine dans le coin, les Turok-Han ont dû suivre son odeur dans l'espoir de se mettre de quoi sous la dent !

— Tu as vraiment le don de rassurer les gens, commenta Angel qui aurait préféré ne rien entendre.

— Ça suffit ! lança Willow d'une voix dure. Plus tôt on la trouvera, mieux ce sera. Alors accélère, Alex !

Personne n'osa reparler après ça.