La gamine que j'ai été n'avait qu'une envie : jouer, jouer jusqu'à n'en plus pouvoir. Jouer jusqu'à l'épuisement afin de satisfaire le peu d'estime qu'elle n'avait d'elle même.
La réalité étant trop injuste, jouer lui permettait de décompresser, de respirer.
S'impliquer a fond dans ce qu'elle veut lui avait permis de devenir meilleure, plus forte, plus sûre d'elle.Mon rêve a toujours été le même. Un rêve un peu inaccessible qui pourtant me passionne chaque jour. Le rêve de fouler ses grandes pelouses toutes plus belles les unes que les autres, être admirée par tant de personnes et faire ce que j'aime, ce qui me donne envie de continuer.
Avoir le contrôle, c'est ce que ce sport me procurait. Avoir une idée en tête et me battre pour y arriver, tout contrôler.J'ai toujours tout contrôlé, dans tout les domaines. C'est une façon pour moi de gérer ma vie, sans souffrir, sans me faire avoir.
Trop sensible, avait-il dit, trop amoureuse, avait-il ajouté.
Quelque chose que je n'avais pas contrôler, pour une fois dans ma vie et ça avait mal tourné.
Un événement qui m'avait marquée et que je n'oublierais sans doute jamais.On construit notre vie à partir de ce genre de petit événement, des événements qui nous marquent et qui nous changent. J'avais été changée, je le savais mais je savais aussi comment évacuer.
Je n'ai jamais lâché le football, j'ai toujours continué à jouer même quand ce genre d'événements arrivaient. J'ai toujours su ce que je voulais.
Puis on grandit, on découvre de nouvelles choses, de nouvelles occupations, de nouveaux désirs, de nouveaux centres d'intérêts.
J'ai été une petite fille qui n'arrivait pas à gérer ses émotions. Pour une simple mauvaise note, je pouvais pleurer pendant des jours et pour une simple embrouille de gamines, je pouvais tout casser.
Les médecins disent que c'est une maladie émotionnelle, que le seul remède est de trouver son encrage, quelque chose qui nous permet de nous dévoiler.
Un journal intime ? J'ai essayé ! Ah oui ça j'ai essayé ! Mais je ne me sentais pas à l'aise. Parler a un journal ? Je trouvais ça stupide !Un jour, après une énième crise de nerfs, j'ai pris une feuille et j'ai écris. Pas au journal, mais à des gens, des personnes à qui j'avais envie de dire ce que je ressentais. Ma mère, mon petit ami du moment, mes « amies ».
Plus j'écrivais, plus je respirais et plus je me calmais.
Ça peut paraître bête pour ceux qui ne comprenne pas mais ça m'aide. Même si ces personnes ne liront jamais ce que j'écris !
J'ai vu un immense complexe à cause de mes émotions s'installer. C'est sûrement pour ça que je n'ai eu que deux réel petits amis en 18 ans d'existence.Ou la raison peut être ailleurs. Elle peut être dans le fait que j'ai peur d'une chose plus que tout au monde. Une peur qui me fait mal à chaque fois que je m'attache à quelqu'un. J'ai peur de l'abandon, peur qu'on me laisse. C'est plus qu'un simple stress, c'est une véritable peur. La peur que la personne que j'aime disparaisse et me laisse seule.
Lire, écrire, jouer. Lire, écrire, jouer. Lire, écrire, jouer.
Je n'avais besoin que de ça dans ma vie et de rien d'autre.
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Recueil d'histoires courtes
Teen FictionDe nombreuses histoires courtes qui me passent par l'esprit. De nombreuses choses dédiées à des personnes que j'aime.