Sara

Partie 1 sans titre

Assise sur le sable chaud, les yeux perdus sur les vagues qui se battaient au loin, Sara réfléchissait à un moyen de faire durer ce moment pour toujours, de rester assise ici, au soleil, et ne penser à rien. 

Dans une semaine, elle serait de retour à Beauxbâtons, la tête plongée dans les livres et parchemins. Elle retrouverait ses amis, c'était le seul bon côté à tout ça. Elle resta encore face au soleil quelques longues minutes, profitant de ce moment de solitude et de paix avant le repas familial. Un vent léger souleva ses épais cheveux bruns, l'extirpant doucement de ses rêveries. Elle se leva alors péniblement et se dirigea vers la maison. Ses parents avaient loué une petite maison près de l'océan pour les vacances, et ses cousins et cousines les avaient rejoins. Sara adorait sa famille et ces vacances avaient été parmi les meilleures vacances qu'elle ai vécues, mais elle avait besoin de se retrouver seule de temps en temps, loin de la cacophonie qui régnait dans la maison, et dernièrement elle en avait eu de plus en plus besoin. 

Au bout de la petite rue ensoleillée, elle approchait de la maisonnette blanche aux volets bleus qu'il était difficile d'apercevoir derrière les hauts arbres qui barraient le chemin. Elle arriva face à la petite porte bleue, le silence régnait dans la rue, et aucun bruit ne semblait provenir de la maison, on entendait seulement le souffle léger du vent qui froissait les feuilles. Elle entra, et une fois la porte refermée derrière elle, les cris et rires de toute la famille éclatèrent à ses oreilles. La maison si petite de l'extérieure, était immense à l'intérieur. Un large escalier de bois montait face à elle, et sur la droite, un couloir menait au salon agrandi pour l'occasion. Cinq canapés trônaient dans le salon d'un blanc éclatant. 

" - Il y a de l'ambiance ici, dit elle en pénétrant la pièce et en s'affalant près de son petit cousin Gabriel, seul place qui restait. Qu'est-ce-que vous faites?

- On joue à ce jeu de moldu que les propriétaires ont laissé. Il fallait qu'on le fasse avant de partir! lui répondit sa petite soeur Hanna, qui sautait partout face à l'écran de télévision. Elle ne semblait pas savoir ce qu'elle faisait, mais était amusée par les petites voitures qui faisaient la course sur l'écran. 

- Et quel est le but du jeu?

- Beh tu prends ce truc blanc comme une baguette et tu sautes! 

- Mmmmm je ne suis pas vraiment convaincue, répondit Sara amusée par sa petite soeur. 

- Le repas est prêt! chanta sa mère depuis la cuisine. 

Tout le monde se hâta vers la salle à manger. 

- Si vous transplanez c'est pas juste! râla Gabriel, courant derrière le reste de la tribu. 

- Quand tu auras l'âge tu le feras aussi, boudes pas! lui lança son grand frère, Louis. Il avait le même âge que Sara, et prendrai le chemin de Beaubâtons avec elle,  aussi ravi qu'elle. 

Tout le monde s'installa à table, tandis que les plats volaient depuis la cuisine, se déversant dans chacune des assiettes avant de se poser sur l'immense table de bois qui avait été allongée.  

- Bon encore du poisson, mais il faut en profiter, le marché de moldu est vraiment bien fourni! remarqua la mère d'Anna. C'était une femme de petite taille, le visage encore un peu enfantin, les cheveux aussi bruns que ceux de ses enfants, une paire de lunette écaille, encadrant ses yeux noisettes, reposait sur son nez délicat. Un sourire éclatant, sa mère avait toujours un sourire éclatant, peu importe les circonstances. 

- C'est très bon tatie, la rassura Louis, la bouche pleine, avançant sa main, un pouce vers le haut en signe d'approbation. Louis était toujours en train de manger, ou en train de prévoir ce qu'il allait manger, ou en train de parler de ce qu'il avait mangé. 

- Bientôt le retour à l'école les enfants! lança Isaac, l'oncle de Sara, qui tentait de calmer son bébé, sur les genoux de sa femme à côté d'elle. Mais personne ne pouvait le calmer, plus personne ne semblait l'entendre, sauf ses pauvres parents qui, Anna en était sûre, avait dû considérer lui jeter un sort de Sourdine.

- Mouais, répondit Sara, baissant la tête vers sa purée de pomme de terre. 

- Et bien cache ta joie, s'amusa sa mère. Ne t'inquiète pas ma chérie, cette année va très bien se passer. Ne vous mettez pas trop la pression les enfants, il y a plein de métiers possibles, ce qui compte c'est que vous trouviez ce que vous aimez. Renchérit-elle, toujours aussi souriante, un doux regard vers sa fille.