Pdv de daour
C'est tout en sueur que je rentre dans ma voiture.
Je démarrais et m'engageais dans la brousse pour trouver un raccourci plus court que la principale.
J'ai crut entendre tante astou dire que mariane était partie depuis l'aube.
Ça ne fait pas trés longtemps. Juste quarante-cinq minutes tout au plus.
Je crois qu'avec un peu de chance je la retrouverai vite.Cette astou est une grande malade.
Elle m'a malmené et ridiculisé.
Jamais de toute ma vie une personne n'avait osé me faire pareil affront.
Cette dame est une vraie hystérique ma foi.
Elle fait s'échapper ma fille et ose me crier dessus en plus.
La colére m'étouffe mais je dois garder mon sang-froid si je veux parvenir à retrouver mariane.Dire que j'ai attendu impatiemment durant une semaine que monsieur gassama en finisse enfin avec les papiers du contrat.
J'ai dut prendre mon mal en patience et supporter de voir presque tous les jours la tête de son imbécile de fils qui me regarde toujours de haut.
Je suis sûr que mariane ne lui a rien raconté mais il semble se douter de quelque chose.
De toute maniére, ce n'est sûrement pas son avis qui m'importe.
Ce qui me reconfortait dans le fait de le côtoyer tous les jours c'était le fait de savoir que son pére avait fait fermer son agence de voyage et qu'il a été suspendu de ses fonctions de DRH dans gassama&co pour un certain temps.
On peut au moins dire que son erreur lui a coûté trés cher.
Hier on a enfin signé le contrat et j'ai plié bagages de suite pour venir chercher mariane.
Je compte faire en sorte que le contrat soit envoyé à Los Angeles depuis Dakar. Je n'ai pas l'intention de retourner en Amérique ou en tout cas pas pour le moment.
J'ai roulé la moitié de la nuit et avais appellé tonton abdou faye pour le prévenir de mon arrivée.
Il m'a dit qu'il était dans la chambre sacrée et que je pourrai l'y rejoindre directement.
C'est ce que j'ai fait.
Après de multiples salutations et des explications sur la présence de ma fille au village ( j'ai compris en passant que c'était sa grand-mére qui le voulait. Même morte elle ne nous laissera pas tranquile.), il fit appeler sa femme qui en venant me dévisageait comme une folle.
J'ai crut mal interpréter son regard alors je l'ai salué comme elle restait toujours bouche-bée mais elle ne me répondit pas, au contraire son regard s'assombrit d'avantage.
Je compris que mariane lui avait dit quelque chose.
J'eus la confirmation à ce propos lorsque la dame en question dit à son mari que mariane n'était plus là.
J'ai failli crier de désespoir mais me suis retenue.
Je compris que mariane avait tout raconté à tante astou lorsque cette derniére m'empoigna par le col de la chemise pour me dissuader de partir à sa recherche. Elle avait dévérsé toute sa bile
ameutant ainsi tout le village mais ce n'est sûrement pas une vieille hystérique qui m'arrêtera.
Mariane est ma fyfia.
Elle est à moi.Jamais je n'aurais crut qu'elle aurait l'audace de parler de ce qu'on vivait à quelqu'un.
Mariane a eu assez de liberté pour faire trop de conneries.
Vivement que je la retrouve!
Je saurais alors quoi faire.Pourquoi devrai-je me sentir coupable de posséder ce qui est à moi ?
Si toute cette société qui ne sait que se méler de ce qui ne la regarde pas me condamne, moi j'ai mes raisons et je sais qu'elles sont valables.Si toutes les personnes qui me condamnent avaient vécu avec une femme telle que fyfia alors elles comprendraient mieux mes agissements.
Fyfia a sut dompter le don-Juan charmeur que j'étais. Elle a sut m'apprendre ce qu'est l'amour véritable. Elle a sut faire en sorte que je m'attache définitivement à elle, que je sois raid dingue d'elle.
Alors comment une telle femme pourrait-elle m'abandonner?
Je ne renie guére la volonté divine mais je dis que le fait que mariane ressemble trait pour trait à fyfia n'est pas une coïncidence. C'est pour me montrer qu'il y a une seconde chance pour moi.
Je ne regrette et ne regretterai jamais ce que je fais.
Mon histoire avec fyfia est unique.
Jamais elle ne se terminera.
Mariane doit comprendre.
Elle doit comprendre.
Qu'on me prenne pour un malade m'importe peu.
L'essentiel pour moi c'est que mariane soit à mes côtés en tant que qui je veux qu'elle soit. En tant que ma fyfia. Le reste je m'en fous.Je roule dans la forêt cahoteuse et les secousses commencent vraiment à m'énerver. Je me demande si sincérement je n'aurais pas dut prendre la route principale car visiblement elle était la plus simple. En cherchant un raccourci je me suis retrouvé dans la merde et en plus cette route semble même plus longue que l'autre.
J'ouvre la vitre et me penche pour essayer de savoir si la station est encore loin.
J'aperçois enfin des charrettes.Dieu soit loué!
Pourvu juste qu'il ne soit pas trop tard.
Pourvu qu'elle n'aie pas encore quitté la station.Puis soudain, juste à proximité des bus que j'aperçois enfin, je crois reconnaître un pull over que je reconnaîtrais entre mille car je l'ai acheté.
Elle est là!
Marianne est là!Je gare de suite ma voiture et me dirige vers elle.
Elle discute avec un gars qui ressemble à un chauffeur de bus.
Oh que non ma petite.
Ce ne sera sûrement pas toi qui partira.en arrivant prés d'eux, j'entend l'homme lui dire:
- le prochain bus charge dans dix minutes. Il est là bas.
Puisqu'elle est de dos à moi, elle ne me voit pas donc son sursaut accompagné d'un sanglot presque étouffé lorsqu'elle entend ma voix ne me surprend guére.
- il n'est pas nécessaire de la renseigner, la demoiselle vient avec moi.
Mariane lâche automatiquement les affaires qu'elle tenait.
Le chauffeur nous regarde à tour de rôle puis hausse les épaules et s'en va.
Mariane hésite à se retourner pour me regarder mais de par ses épaules qui se soulévent régulièrement je peux voir qu'elle pleure.
Tu as vraiment raison de pleurer petite car je te ferai regretter ton insoumission.
Je la fixe, elle est toujours dos à moi.
Je me baisse pour ramasser ses affaires puis je la tiens fermement par l'épaule et la fais tituber pour se diriger de force vers ma voiture.
Elle marche toujours en pleurant et sans me regarder.
Mais elle ne résiste pas.
C'est comme si elle sait que sa guerre est déja perdue d'avance.
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Sombre Réalité (Terminé)
Não FicçãoMariane,jeune fille sénégalaise de seize ans,orpheline de mére a 1 mois,issue d'une famille riche (enfin c'est uniquement son pére qui l'est) voit sa vie virer au cauchemard lorsque ce dernier, dans une sorte de perte de mémoire inexplicable, s'év...