11. Désir et Passion

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Je me dirige d'un pas énervé jusqu'à l'ascenseur, j'ai de la chance il est déjà là. Je m'engouffre dedans et regarde ma tête de zombie dans le miroir. J'avoue j'ai de très belles cernes. Quand les portes se referment j'aperçois une forme passer, je me retourne et non je suis seule dans l'habitacle. Le temps de la montée je m'auto-dispute, comment j'ai pu avoir cette réaction puérile ? Je devais ressembler à une gamine capricieuse quand j'ai claqué la portière du taxi ; comme un enfant à qui on a refusé sa friandise avant de dormir. Je suis passée aux yeux de Lorenzo pour un femme qui n'aime pas les refus, qui ne sait pas ce qu'elle veut. Le genre de femme que je n'aime pas. J'aurais dû feindre l'indifférence totale. Mais c'est sa faute aussi, une semaine qu'il attise le feu qui brûle en moi. 

Les portes s'ouvrent et je traverse le couloir jusqu'à mon appartement. Devant ma porte je recherche mes clés, impossible de les trouver dans ce foutu sac à main. Je suis tellement absorbée à farfouiller dans le fond de mon sac, je n'ai pas entendu la porte de service alors que je sens une présence dans mon dos. Je trouve mes clés, je les prends à pleines mains et mets chaque clé entre mes doigts. Je me fais une sorte de poing américain. Je sors la main de mon sac et je me retourne vivement prête à frapper. Une main bloque mon élan en attrapant fermement mon poing.

Je lève les yeux et je recule de surprise. J'ai failli défigurer le beau visage de Lorenzo.
-Mais comment...
Sans me laisser finir ma phrase, il m'embrasse avec fougue. Mon dos contre la porte, je ferme les yeux. Sous l'effet de son baiser, je desserre la pression autour des clés. Je réponds avec avidité et y glisse ma langue pour caresser la sienne. De ma main libre, j'enlace sa nuque et empoigne ses cheveux. Il retire sa main de mon poing en prenant mon trousseau, il décolle ses lèvres de ma bouche de quelque centimètre et me chuchote :
-Vous vouliez vraiment m'attaquer avec ça ? Il secoue les clés.
-Je ne savais pas que c'était vous.
-C'est quelle clé ?
-Celle avec la pastille bleue.

Avec dextérité, Lorenzo attrape la bonne clé d'une main, l'insère dans la serrure et ouvre la porte tout en me gardant contre lui. Il me fait reculer en m'embrassant à nouveau et ferme d'un coup de pied la porte. Il pose le trousseau sur ma table d'appoint dans l'entrée. Il m'enlace plus fort et me caresse le dos. Sa main remonte sur ma nuque, attrape et tire mes cheveux pour que je mette ma tête en arrière. Mon cou à sa merci, il le mitraille de baisers, remonte sur mon lobe droit et le suçote. Il me plaque contre le mur, de sa voix rauque il dit dans un souffle à mon oreille :
-Votre parfum me rend fou... j'ai envie de vous dévorer. Il reprend son exploration.

Tout en m'embrassant, il fait glisser mon blouson. Chaque centimètre de peau qui est libéré de l'étoffe reçoit la marque de ses baisers. Ma respiration s'accélère, mon cœur bat à la chamade, mes sens en éveil et l'excitation à son comble.
-Je veux prendre mon temps, goûter chaque parcelle de votre peau comme je dégusterais un bon millésime. Vous rendre folle comme vous me rendez fou depuis des semaines.
Il fait glisser les bretelles de ma robe, dévoile ma poitrine gonflée de désir mais prisonnière dans sa dentelle.
-Lorenzo, dis-je dans un souffle, je... vous...
-Chut Lisa, apprenez à vous taire et laissez-vous aller.

Il dégrafe mon soutien-gorge et libère mes seins. Lorenzo en prend un dans sa main qui tient parfaitement dans sa paume. Il prend dans sa bouche mon mamelon pointant, le lèche et le suçote. J'étais déjà bien excitée mais là je vais imploser, il y met beaucoup de sensualité. J'attrape sa tête de mes deux mains pour qu'il s'arrête. Il se remet droit et prend ma bouche. Il murmure :
-Vous êtes à croquer, ou est l'interrupteur ? Je veux voir votre visage, vos yeux.
-Non... pas de lumière... j'ai honte de mon appartement.
-Lisa, j'ai beaucoup plus intéressant dans mes bras que votre appart.
-Je... non pas de lumière s'il vous plaît. Je suis intimidée et l'obscurité m'aide à savourer vos caresses.
-Vos désirs sont des ordres cara.

Dans les yeux  [premier jet] ( corrigé et en auto-édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant