Il est deux heures du matin quand cela recommence.
J'allume la lumière en sueur. Mon coeur bat la chamade et ma respiration est irrégulière.
Calme toi Homey, calme toi.
En panique, j'enfile mon manteau sous mon fin pyjama et laisse mes pieds se glisser rapidement dans des chaussures prises au hasard dans l'armoire.
Je me faufile dans les fins couloirs de la maison et marche sur la pointe des pieds, de manière a éviter que le vieux parquet ne grince trop fort. Mais il est dur de se concentrer quand on transpire comme une folle, qu'on est essoufflée et prise de panique soudainement, comme si on venait de courir un marathon.
Heureusement, quand je pose enfin mes pieds sur le bitume des trottoirs de Paris, tout va mieux.
L'air frais de l'automne s'engouffre dans mes poumons et je relâche la pression, en reprenant mon souffle calmement.
Il faut que cela cesse. Je ne peux pas continuer a faire des crises de paniques presque toutes les semaines pendant que j'essaye de m'endormir. Le problème, c'est que c'est a ce moment la que je me mets a ressasser le passé. Je tuerais pour que cela s'arrête, mais ça restera graver dans ma mémoire a tout jamais.
***
Le lendemain matin, je peine a me réveiller, n'aillant pas fait une nuit de sommeil complète. Je finirais surement par m'y habituer.
Je m'installe a la table de la salle manger. Un thé, un verre de jus d'orange et quelques pan cakes m'attendent déjà, prêts a être dévorer.
Je ferme les yeux et souffle un bon coup quand je sens l'eau brulante de la douche couler contre mon dos blanc, marqué de quelques taches de rousseurs brunes. Si je le pouvais, je resterais la une éternité, mais je suis déjà en retard, comme d'habitude.
Une fois avoir enfilé des vêtements propre, je fis mon sac en vitesse, puis attrapa mon téléphone et mes écouteurs avant de sortir de la maison a contre coeur.
Malgré cette fin de printemps et ce début d'été, il faisait froid. Tellement que quand je me mis a rouler sur mon vélo en direction de l'école, mes mains furent totalement glacés, et mes yeux pleuraient tout seul, me brouillant la vue.-Désoler d'être en retard, monsieur Adam. dis-je, paniquée, après être entrée dans la classe précipitamment sans prendre la peine de toquer a la porte.
-Homey, Homey, Homey... répéta t-il dans ton lassé et désespéré. Allez vous asseoir rapidement.
Depuis l'incident, j'ai beaucoup moins de problemes avec mes retard et mon comportement parfois inapproprié. Apparemment, les profs sont « compréhensifs » et ne s'attardent pas trop sur ce que je fais. Mais je ne suis pas bête, je le vois bien, ils ont surtout pitié de moi, et j'ai littéralement horreur de cela.
Mais bon, si ça peut me permettre d'arriver en retard, de dormir ou de dessiner en cours, ça me va. J'essaye juste de ne pas y faire attention.
Je suis en prépa littéraire, première année. J'avoue que ce n'est pas ce qu'il y a de plus captivant mais comme je suis plutôt bonne en littérature et que moi et les mathématiques, ça fait 6392, je ne me pleins pas. Cela peut paraître bizarre, mais ma matière préférée et celle dans laquelle j'ai souvent été la plus doué, c'est la philosophie. Tandis que certain déteste ça et rêve de ne plus jamais en entendre parler, je peux passer des heures a rédiger un texte qui a pour sujet « La raison peut elle rendre raison a tout? » ou encore « Une oeuvre d'art est t-elle nécessairement belle? ».
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ROYALEMENT STUPIDE.
RomanceFrance, 2060. Très peu de progrès depuis 2020. Une monarchie héréditaire a été mise en place depuis déjà 40 ans, et il est temps pour le jeune prince de se trouver une épouse, qui pourra l'accompagner, l'aider et surtout l'aimer, tout le long de son...