Si tu es prêt à voyager dans mes rêves,
Si tu es prêt à découvrir des secrets longtemps oubliés,
Si tu es prêt à me suivre dans les aventures les plus folles,
Ou tout simplement si toi aussi tu te fais taguer tout le temps,
Ce livre est pour toi...
Aujourd'hui, je tiens à revenir sur une erreur de la plus grande gravité. Je veux jeter à bas les clichés.
Je suis sûre que vous avez déjà entendu parler de ce livre. Tout le monde le connaît. Et tout le monde en dit du mal.
Ou bien c'est trop long. Ou bien c'est ennuyeux. Ou bien il y a trop de descriptions. Ou bien c'est mauvais.
TOUT CELA EST FAUX.
JE PARLE EN TANT QUE LECTRICE.
Vous l'avez compris, aujourd'hui, je veux réhabiliter LE ROUGE ET LE NOIR.
Le Rouge et le noir est un livre écrit par Stendhal en 1830. Il y raconte l'histoire d'un jeune homme, Julien Sorel, qui devient précepteur chez les De Rênal. Fils de charpentier, il gravit l'échelle sociale avec passion.
Comment vous expliquer ce roman sans dévoiler trop de l'histoire ?
Tout d'abord, bien qu'on colle à Stendhal l'étiquette de "Réaliste" ou de "Romantique", il n'est ni complètement l'un, ni totalement l'autre. Le Rouge et le Noir est un roman hybride. Certes, il veut décrire les mécanismes de la société du XIXè, mais ce n'est pas Zola ! Dites au revoir aux descriptions précises, il n'y en a pas dans Le Rouge et le Noir. La société passe derrière la romance. Car oui, si je devais classifier ce roman, je dirais que c'est une histoire d'amour.
Les premiers chapitres peuvent faire peur, je l'avoue. Ce sont les seuls qui soient fondamentalement dans la description, mais il faut bien présenter le lieu et les personnages !
Ensuite, on entre directement dans l'action. Je vous le promets, Stendhal est facile à lire. Vraiment. Les chapitres sont très courts (2 à 5 pages environ) ce qui donne l'impression très agréable d'avancer vite. Et on ne veut tout simplement pas abandonner notre cher Julien.
Au début, ses réactions peuvent surprendre, c'est vrai. Je n'ai pas toujours compris ce qu'il désirait vraiment. Mais une fois que l'on a apprivoisé le personnage, tout est facile.
On a souvent décrit Julien comme un pur ambitieux. Je dirais plutôt que c'est un amoureux fou. Il est souvent tiraillé entre ces deux passions. Il est assez effrayant quand il laisse parler son ambition mais, le plus souvent, il se voue à l'amour et devient un jeune homme touchant.
*****ATTENTION, NE LISEZ PAS LA SUITE SI VOUS NE VOULEZ PAS ETRE SPOILÉ*****
La première amante de Julien est Mme de Rênal, une femme adulte. Adulte mais ayant encore un cœur à qui l'amour est inconnu. Comme deux oiseaux innocents, Julien et Mme de Rênal vivent en parfaite harmonie et s'aiment autant qu'ils aiment la vie.
En parlant de Mme de Rênal, le narrateur dit : « Aucune hypocrisie ne venait altérer la pureté de cette âme naïve, égarée par une passion qu'elle n'avait jamais éprouvée. »
« En peu de jours, Julien rendu à toute l'ardeur de son âge, fut éperdument amoureux. »
« Il adorait Mme de Rênal. »
« Quand il restait à Mme de Rênal assez de sang froid pour réfléchir, elle ne revenait pas de son étonnement qu'un tel bonheur existât, et que jamais elle ne s'en fût doutée. »
Des hauts et des bas viennent secouer leur amour : la crainte du mari, la crainte de représailles divines, ... Mais Mme de Rênal affirme qu'elle « commettrait de nouveau sa faute si elle était à commettre ».
« Cette grande crise morale changea la nature du sentiment qui unissait Julien à sa maîtresse. Son amour ne fut plus seulement de l'admiration pour la beauté, l'orgueil de la posséder. Leur bonheur était désormais d'une nature bien supérieure, la flamme qui les dévorait fut plus intense. »
Quand le scandale se répand dans la petite ville de province, Julien est forcé de partir. Après quelques temps dans un séminaire, il entre au service d'un noble, M. de la Mole.
Sa fille, Mathilde, qui rêve de grande passion et de gloire, s'éprend de Julien. Elle pense que son amour pour un homme d'une classe plus basse sera célébré longtemps. Les deux jeunes gens sont ambitieux. Leurs idéaux et leurs intérêts se heurtent souvent mais ils croient tout deux succomber à la passion.
« Ah ! Qu'elle m'aime huit jours, huit jours seulement, se disait Julien, et j'en mourrai de bonheur. Que m'importe l'avenir, que m'importe la vie ? »
« Pour la première fois Mathilde aima. La vie, qui toujours pour elle s'était traînée à pas de tortue, volait maintenant. »
Cependant, la seule à avoir jamais vraiment aimé Julien et à en avoir été aimée, reste Mme de Rênal. Leur amour est vrai et pur jusqu'à la fin.
Comparaison entre les 2 femmes : « Mme de Rênal trouvait des raisons pour faire ce que son cœur lui dictait : cette jeune fille du grand monde (Mathilde) ne laisse son cœur s'émouvoir que lorsqu'elle s'est prouvé par bonnes raisons qu'il doit être ému. »
« Pendant un grand quart d'heure que dura la scène que lui faisait Mathilde, il ne songea qu'à Mme de Rênal. »
Voilà, je tenais, en ayant terminé ce livre, à vous faire partager le bonheur que j'ai eu de le lire. Si vous aimez la littérature et les histoires de romances, ce livre est pour vous ! N'ayez pas peur de 500 pages. Ce sont 500 pages de pure beauté et de joie.
J'attends vos avis sur cette lecture !
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