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  L'hiver venait de commencer, on pouvait apercevoir les enfants jouer dehors à se lancer des boules de neige ou encore se rouler dans la neige pour faire des formes avec son corps.

  J'étais entrain de préparer de la soupe, mon plan de travail devant ma fenêtre à regarder les enfants ou les couples passer, des visages de passant que l'on apercevra seulement une fois avant de voir ce visage disparaître à tout jamais.
  Je disposais mes légumes par catégorie et par couleur je ne savais pas trop pourquoi mais j'aimais ce code, je perdais certe mon temps mais pour moi c'étais important.
  J'entendais des voix venant de l'extérieur, ma mère. Elle parlait avec un inconnu qui venait d'entrer.
  Je finissait de couper une carotte, l'inconnu se baissait légèrement pour pouvoir passer l'encadrement de la porte de la cuisine, il faut dire que dans ma famille nous n'étions pas très grand, la pauvreté ayant creusé les traits de nos corps et de nos sentiments. Il était accompagné d'un autre homme plus petit que lui maos plus grand que moi la tête haute, regardant de haut ma mère. Son col était mal replié, il enlevait les boutons de son long manteaux avant de prendre la parole.

- C'est lui le garçon ? Il avait levé un sourcil, un regard noir.
- C'est mon fils, Yoongi ! Dit fièrement ma mère.
- Je vois. Il n'est pas bien grand ni bien bâtit sera t-il capable de faire les tâches ? Disait-il d'un ton toujours non chaleureux.

  J'avais alors comprit leurs venu. Ma mère ne m'avait rien dit de leur venu. Elle ne voulait sans doute pas que je m'inquiète, ce qui m'étonnais. 
  Je pensais qu'elle me connaissais pourtant bien, elle qui avait fait toute mon éducation.
Aux regards des personnes étrangères je paraissais calme et posé. Je ne pleurai pas, ne faisais jamais de crise pour avoir ceci ou celà, quand je suis triste ou en colère je me contentais de serrer la mâchoire mes dents se faisant ensuite douloureuse entres elles.
  Le plus grand des deux qui n'avait pas encore prit la parole, bien trop occupé à regarder la disposition de mes légumes les bras croisés c'est alors que je mis mon corps devant de sorte à les cacher de sa vue. Cet homme je le connaissais. C'était Kim Namjoon un célèbre peintre, ces tableaux vendu pour cher hors de prix dans les galeries, certaines de ses collections se retrouvant dans des musées ou des lieux publics que l'état payait cher chaque années tout ça parce que Kim Namjoon faisait partie du patrimoine Coréen avec ses peintures abstraites qui ne ressemblait pas toujours à grand chose parfois il faisait du réaliste il changeait toujours de style se lassant vite.

- Dîtes moi Yoongi, pourquoi disposez vous ces légumes par catégorie et par couleurs au lieu de directement les mettres dans le plat à soupe ? Cela vous gagnerais du temps.
- Oh non Monsieur, je ne perd pas de temps.  Je ne voulais pas lui dire la raison ça ne le regardais pas.
- Pourquoi ne pas mélanger les navets qui sont blancs avec les poireaux eux de couleurs vertes ?
- Les couleurs ne voisinent pas ensemble, Monsieur.

  Je n'avais pas écouté sa dernière phrase avant de me mettre dos à eux continuant mon activité principale.
Il s'approchait alors du plan de travail et mélangea les légumes, l'oignon était éparpillé dans le tas de chou, j'avais compris son intention. Il voulait me tester mais je ne fis rien, il me regardait du coin de l'oeil poue voir une quelconque réaction de ma part.

Ma mère les raccompagnait à la porte, je ne mettais pas retourné, j'ignore si lui m'avait regardé une dernière fois avant de quitter ma cuisine.  Ma mère revenu peu après.

- Tu seras à leurs services demain à l'aube... Je me retournais subitement alors qu'elle venait de baisser la tête.
- Maman, je ne veux pas.
- Chéri, s'ils sont content de toi tu gagneras 8000 wons par semaine. Continua t-elle.
Je ne disais plus rien, je la regardais avec insistance. Elle n'aimait pas ce regard et je le savais.
- S'il te plait Yoongi. Ton père a perdu son travail, ta soeur est trop jeune pour travailler et moi je prendrai ta place pour m'occuper d'eux et de la maison.

  J'avais hocher la tête voyant que je n'avais pas le choix, je devais subvenir aux besoins de ma famille en ramenant de l'argent chaques semaines.

- Où habitent-ils ? Lançais-je dans un soupir d'agacement.
- Pas très loin... Enfin... A deux heures d'ici. Il m'a dit que son chauffeur viendrait te chercher demain à 5 heures.
- Qui ça il ?
- Namjoon ton maître. Tu auras le droit de rentrer toutes les deux semaines un dimanche matin et repartir le lundi à 5 heures. Poursuivait-elle.

  Je remettais les légumes par ordres, avant de mettre chaque catégorie par ordre dans la marmitte.

- J'ai préparée tes affaires... Va voir ton père il doit te parler, je vais continuer à ta place.

  Je lachais mon tablier le jetant par terre, montant à l'étage les escaliers en bois craquants à chaque pas que je faisais. Un jour ils tomberont je ne sais pas encore quand, mais un jour de sur.
  Mon père était assis sur le fauteil du deuxième salon que l'on possédait en haut.

- Papa. Je lui prenais la main pour l'indiquer où je me trouvais.

  Mon père était architecte. Il était devenu aveugle du jour au lendemain et ne pouvait donc plus travailler lui qui était passionné de son travail. Sa vue baissait de jours en jours. Il pouvait apercevoir seulement le reflet des lumières jusqu'à un matin il se réveillait puis il pleurait sous le choc de ne plus rien voir, l'obscurité avait prit place dans son quotidien.

- Yoongi, mon trésor, je suis désolé de devoir te faire travailler tôt et de t'avoir descolarisé si soudainement. C'est moi qui ai fais appel au peintre, il a tout de suite accepté. Il y a trois ans, j'ai fais les plans de sa forteresse voilà pourquoi il a accepté mon offre à moi car ce sont les jeunes femmes vivant dans la misère comme nous qui partant travailler comme servante chez leur nouveau maître.
Yoongi, Je ne veux pas que tu me déteste cela me tuerais.
- Papa... Je le sais. Je ne t'en veux pas tu as finit ton devoir de l'homme de la maison c'est à moi maintenant de remplir ce contrat.

  Et sur ce, je serrai sa main une dernière fois, avant de nous lever pour aller dîner le guidant jusqu'en bas.
  Ce soir là je devais me coucher tôt, demain je me levais j'avais du pain la sur planche.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 05, 2018 ⏰

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L'homme au visage pâle.  | NamgiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant