Chapitre I

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Après que nous ayons arrêté « Kira », Ryusaki n'avait d'autre choix que de m'enlever les menottes qui nous liaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nous étions dans la salle principale de l'immeuble qu'il avait fait construire, devant les ordinateurs, j'avais pris soin de prendre plus de distance maintenant que nous étions détachés. Mais pas trop.


- Hmph, tu sais Light, mmh, ce n'est pas parce que nous n'avons plus de menottes, que nous ne devons pas rester ensemble, dit-il en mangeant un pot de sucre à la cuillère. Interdit...

- D'être chacun dans une pièce différente. Oui, j'ai compris Ryusaki.

- Bon et bien, pourquoi est-ce que tu prends tes distances avec moi ?  

- Je ne vois pas de quoi...

- Tu t'es éloigné d'un mètre cinquante sept de plus qu'il nous était possible avant, me coupa-t-il toujours en fixant son écran.

- Ah, ah bon, je n'avais pas remarqué... répondis-je en faisant mine de l'ignorer.

"Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez lui... me dis-je à moi-même".  Mon regard devint noir. "J'ai bien le droit à un peu d'intimité, après être resté dans ses pattes tout le temps, enfin plutôt lui dans les miennes. Cette situation commençait vraiment à m'écoeurer".

- N'empêche maintenant nous avons de sacrés avantages comparé à avant, dis-je pour lui rappeler que je ne suis plus attaché à lui.

- Ah oui ? Lesquels ? 

- Plus d'intimité, par exemple. 

Il y eut un gros blanc. Ce silence qui s'installa me mît mal à l'aise. Je ne savais pas à quoi il pensait, mais ça ne me rassurait pas.

- Plus d'intimité individuelle.

-Oh je vois. 

"Il pensait à autre chose ?!"

- Dit-moi Ryusaki, serais-tu malade ?

Il se détourna enfin de son écran pour me faire face.

- En voilà une drôle d'idée... Pas du tout, pourquoi ?

- Non comme ça... tu es différent depuis qu'on a arrêté Kira.

- Ah bon, dit-il impassible sans arrêté de me fixer.

- Oui.

- Ah.

- Mmh... Je vais dans la chambre, je reviens.

- Non ! As-tu déjà oublié ce que je t'ai dit tout à l'heure ? Tu dois rester ici.

- Je dois vraiment aller aux toilettes, en fait.

- Dans ce cas je t'accompagne. 

Mon regard se fit toujours plus noir. "A quoi est ce que tu joues Ryusaki... ton petit jeu ne m'amuse pas".

 - Très bien, dépêche toi, je suis pressé.

- J'arrive attends... 

Il prit une tasse avec une grosse glace, de la crème, du chocolat, et tout un tas de sucreries à mettre dessus. Nous entrâmes dans la chambre où je me dirigeais vers les toilettes. Puis je revins.

- Tout ça pour m'accompagner aux toilettes, c'est vraiment ridic... mais qu'est ce que tu fais ?! 

Ryusaki était torse nu, sur le canapé, en mangeant sa glace, comme si de rien était.

- Quoi ? Fit-il innocemment.

- Ne fait pas semblant de ne pas comprendre. 

"Il se moque de moi cet espèce de junkie anorexique".

- Je pensais qu'on n'avait le droit à plus d'intimité individuelle.

- Et alors ?

- J'avais chaud, et la glace ne me suffisait pas. 

Je me frottais les yeux, épuisé par ces âneries, et lui tendis un teeshirt.

 - Tient, met ça.

-...

- Tu ne compte quand même pas resté comme ça ?

- C'est bizarre...un homme aurait tendance à couvrir une femme, plutôt qu'un autre homme. Après tout, ils ont tous les deux le même torse, en quoi mon torse te choquerait ?

- Ne soit pas stupide, c'est une question de politesse.

-Aaahh d'accord il fallait le dire de suite. 

Il enfila le teeshirt.

- Voilà c'est bon.

- C'est bon quoi ?

- Tu peux l'enlever. 

- Mais enlever quoi ?!

- Le teeshirt.

- Hein ?!!

- Question de politesse, toujours faire passer les autres en premier. Je t'en pris ne te gêne pas. 

- Toi..! 

Je l'attrapais par le col et le soulevais. J'aurais voulu lui faire avaler ces cernes et lui rabaisser son air innocent, lui enfoncer sa propre cuillère à glace dans la gorge et...

- Mmmmh c'est bien ce que je pensais, t'es du genre violent, ça me plaît.

- Qu'est-ce que tu racontes L, t'as complètement pété les plombs ou quoi ?? Où sont passées tes bonnes manières et ta bienséance... t'as peut-être un problème de vue ? Je suis un homme, un HOM-ME.

- Je pensais l'avoir deviner tout seul, mais c'est gentil de le préciser. 

- Qu'est ce que tu veux à la fin.

Il s'approcha de mes lèvres et me mordit. Je lâchais son col à cause de la douleur. Je me touchais la lèvre et vis que je saignais. Par colère, je giflais Ryusaki qui était au sol. Son visage, de profile, souriait doucement. Son indifférence causa sa plus grande faute. Je sautai sur lui, le frappais de mes poings, et l'étranglais sans m'arrêter, fou de rage.

Crois MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant