XIV - Ô rage

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XIV - Ô rage

La pluie tambourine rageusement sur mon toit de taule, le vent souffle, agacé, avec une force surnaturelle. Les éclairs strient ma pièce de lumière colérique et le tonnerre hurlant, fait vibrer les vitres. Je suis réfugié sous mon lit tandis que l'orage fait rage. D'une force dévastatrice j'entends mon environnement qui se morcelle, qui craque sous la houle des vagues. Les vitre du phare d'en face se brisent et la lumière s'efface dans un fracas à glacer le sang. Le seul indice d'humanité vient de s'étendre. J'ai froid, j'ai mal et j'ai peur. Les éclairs déchirent le ciel tandis que le tonnerre rugit. Mes mus fragiles vibrent et j'ai vraiment peur que mon fragile édifice s'effondre. Je suis tétanisé, je ne peux plus bouger, mes bras et mes jambes sont immobile et je n'ai pas la force de sortir de sous mon lit.

C'est arrivé en peu de temps. J'étais tranquillement dehors entrain de lire un livre assis dans l'herbe quand tout à coup, le ciel s'est paré d'un noir menaçant aux teintes bleutées. Je suis rentré et ai barricadé ma maison, mais cela ne tient que fragilement devant la force de la tempête. Alors que mon sang bouille j'entends le tonnerre et je vois des éclairs de plus en plus proches, ce qui me donne des sueurs froides. Entre chaud et froid je ne sais plus quoi ressentir, j'aimerais juste ne pas être là.

Je sais pourtant que dans quelques minutes ou quelques heures, l'orage s'évanouira et laissera de nouveau place au beau temps. Comme un éternel recommencement, pour se rappeler que la Nature est vivante, comme pour nous rappeler de profiter des bons moments, et de voir que tout à une fin, surtout les instants de la vie, alors la pluie reviendra, et l'orage renaîtra de ces cendres.


ContrastesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant