Le professeur arriva à toute allure, son sac en cuir à la main, il passa sa main droite sur son crâne nu luisant de transpiration et redressa ses lunettes rectangulaires qui tombait sur son nez rond à l'aide de ses doigts dont les ongles étaient rongés.
« - Excusez moi du retard. »Dit-il en expirant profondément.
Personne ne répondît, Maé jeta un coup d'œil en direction du jeune garçon, il n'avait pas changer de position, toujours la tête baissée sur son téléphone. Elle fut frustrée de ne pas savoir à quoi il ressemblait à cause des cheveux qui faisait comme un rideau opaque devant son visage.
Le professeur passa la clé dans la serrure et tourna trois fois à droite, avant de baissé la poignée d'un coup et d'ouvrir la porte brusquement ce qui en fit sursauter quelques uns.
« - Entrez je vous pris, en silence. » fit-il en se mettant devant le bureau qui était assigné aux enseignants.
Maé ne su pas où se mettre, ses amies s'étaient déjà placé en pensant qu'elle allait se mettre seule, vu que c'est ce qu'elle faisait chaque année.
Franchement, d'accord en cours je suis toujours seule, mais le jour de la rentrée... c'est vache...
Elle se mit près de la fenêtre, posa son sac à dos sur la chaise à côté d'elle et plaqua son dos contre le mur, le bras gauche sur la table. Elle leva la tête et reconnu, juste à un bureau devant elle, la nuque du garçon. Elle ne savait pas pourquoi son regard avait tant voulu s'accrocher sur sa nuque, elle en était comme happée. Ses yeux gris ne faisaient qu'aller-retour de ses larges épaules jusqu'au sommet de son crâne où une chevelure ondulée brune tombait en cascade. Ses cheveux étaient ni court, ni long, ils s'arrêtaient au début de sa nuque. Maé ressentit l'irrésistible envie d'y passer sa main.
Non mais n'importe quoi. Putain, Maé à quoi penses tu ? Ça ne te ressemble pas.
Le professeur l'arracha à ses tourments en commençant l'appel. Elle regarda en direction de ses amies qui levaient la main à tour de rôle en acquiesçant lorsque le professeur demandait des renseignements sur la spécialité choisie, les langues vivantes et si l'élève était demi pensionnaire ou non.
« - Carter Kieran ? Le professeur releva la tête en cherchant l'élève du regard.
- Ici. Répondît le jeune garçon en levant la main, il n'eue pas attendu que le professeur lui pose les questions et y répondit de lui même. Je suis en spécialité d'arts visuels, j'ai comme langue vivante principale l'anglais et comme langue secondaire l'Italien. Et je suis demi-pensionnaire.
Le professeur décontenancé répondit seulement :
- Très bien, merci monsieur Carter. »
Il continua son appel pendant que Maé était complètement tombée sous le charme du prénom du jeune garçon devant elle.
Kieran, c'est tellement beau, qu'est ce que ça signifie comme prénom ? Se questionna t'elle.
Kieran avait une voix grave et cassée, Maé s'y attendait mais se fut tout de même un choc pour elle, la voix du jeune brun était grave et masculine, comme celle d'un homme mature.
Maé reprit le fil de l'appel donné par le professeur, et se rendit compte que c'était bientôt son tour.
Oh non je vais rougir ...
« - Ruiz Maé ? Le professeur répéta sa gestuelle comme il fait avec tout autre élève à chercher du regard la personne en question.
Ça y est je rougis. Va vraiment falloir travailler ça Maé.
- Ou-Oui... Elle décida de faire comme Kieran, pour passez très vite ce moment où elle se sentait mal à l'aise. Je suis en spécialité arts visuels, ma première langue est... Ne rougis pas plus... L'anglais, et la seconde l'espagnol. Je suis demi-pensionnaire.
- Très bien, merci à vous mademoiselle Ruiz. »
Maé porta sa main sur sa poitrine et expira toute l'air qu'elle avait gardée. Elle se persuada qu'elle n'avait rougit seulement car elle n'étais pas préparer à être interrogée et de devoir parler autant autour de personnes qu'elle ne connaît en majorité, pas du tout.
Devant elle, Kieran passa la main dans ses cheveux brun avec une facilité qui fit conclure à Maé que ses cheveux devait être soyeux et doux. Elle secoua la tête afin d'enlever toute envie de mettre la main dans ses cheveux, elle s'arrêta lorsqu'elle vit le coude du jeune garçon bouger, elle pencha la tête sur le côté et vit qu'il écrivait quelque chose. Sa curiosité et sa politesse pour ne pas regarder plus précisément fut mise à rude épreuve mais finalement, elle ne regarda pas.
Le professeur donna des documents à faire signer aux parents et deux cartes ; une pour la cafétéria et une pour la salle de documentation et d'information. Il libéra les élèves et Maé s'empressa de rejoindre ses amies. Elles sortirent de l'établissement toutes ensembles et se posèrent sur les bancs du parc à côté. Elle se mirent à discuter du contenu de la classe :
« - Alors, vous en pensez quoi de cette classe ? Demanda Lolita.
- Et bien, je trouve que notre classe à quelques perles rare en matière de garçon. Répondît Diane.
- Personnellement je m'en moque de ça, je crois juste qu'on va s'ennuyer dans cette classe, elle m'a l'air trop sérieuse. J'espère me tromper. Demanda Rin.
- Exact ! Si je fais ne serais-ce qu'une bêtise je serais démasquée ! Pesta Lolita.
- Ça t'apprendra à rester calme. » Se moqua Rin.
Pendant que les deux filles se crêpèrent le chignon, Diane lança un regard à Maé qui avait l'air pensive. Elle se rapprocha de Maé et lui murmura en ébauchant un sourire :
« - C'est le garçon de tout à l'heure qui te trouble ?
Maé sursauta et la regarda avec les yeux ronds, puis, posa son regard sur ses tennis.
- N-Non, c'est juste que je trouve son prénom original mais il sonne comme quelque chose de froid et sombre.
Diane regarda autour d'elle, jeta un coup d'œil à Rin et Lolita qui étaient maintenant en train de rire car Lolita avait manqué de tomber du banc.
- Tu trouve toujours des choses que les personnes ne cherchent pas. Fit elle d'un ton calme comme à son habitude.
- Tu as sûrement raison, mais je ne peux m'empêcher d'y penser. »
Maé redressa la tête et répondît au sourire que Diane venait de lui donner. Elles se mêlèrent à la discussion des deux autres filles et rirent des blagues de Lolita.
Mais Diane se doutait bien que Maé n'était pas totalement présente dans la discussion, et qu'elle restera sur son impression. Car lorsque la jeune blonde avait quelque chose en tête, il était difficile de lui faire pensée à autre chose.
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Au chant de nos cœurs
Ficțiune generalăDeux âmes, incomprises et grandissantes au fur et à mesure que le temps passe. Deux apprentis de l'amour pour qui « aimer » est un mot jamais ressenti. Les rires, les larmes, la joie, la tristesse ? La vie ? Connaissent-ils, connaissez vous, le sens...