Prologue.

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''Les convalescences'' est un voyage sur l'au-delà et sur terre parcourant en vers les aléas de toute une vie bafouée par la tristesse, l'amertume et sanctionné par la joie, la satisfaction.

Hermétique est ce qu'il y a de plus frappante chez l'auteur.

On ne peut pas réduire la poésie en une écriture simpliste cela reviendrai à lui ôter ce qu'elle a de plus original depuis son jaillissement qu'est l'audace.

D'un côté, la sonorité rythmée, méticuleuse et parfaitement orchestrée des vers. De l'autre, les sentiments hybrides partagés par la souffrance et la gaieté de la vie.

Les convalescences s'adressent certes aux doctes, mais a un effet stimulant pour les paresseux. À travers ces vers c'est l'expression d'une âme qui a souffert en silence qui se met derrière ses vers pour exprimer ses désarrois, une âme qui a vécu dans l'incompréhension malgré lui. Cette âme vous fait découvrir une nouvelle façon de penser la poésie. C'est une poésie appelé Bio-poétique que l'auteur a voulu inventé. Bio-poétique qui est en quelque sorte une manière soit tacite ou explicite de raconter sa vie sous une forme poétique. Étant donné qu'il y a toute la figure de style que vous pouvez imaginer. L'auteur ne parle point, les vers s'en occupent. Des mots retournés initialement donnent le vrai sens de l'œuvre. La nature des mots opposée aux perspectives des vers, mais presque par définition égoïste de l'auteur narcissique est anodine. C'est justement ce qui fait son charme. Toutes les fautes ne sont pas sur l'auteur, mais sur les vers. Ils ont pris la peine de parler, c'est tout. J'étais un amoureux de Hugo, de Prudhomme, de Verlaine à l'époque où la poésie me berçait dans le sang des érudits. Aujourd'hui c'est l'inverse. Je me suis écarté des chantiers battus et oser défier ces légendes est un suicide. J'écris pour moi d'abord, la poésie n'est pas une finalité esthétique, c'est une finalité échappatoire pour soi-même. Un style n'est pas visible dans l'œuvre, c'est un programme d'écriture. L'écriture est vicieuse, imparfaite bourrée de défauts, de questions existentielles auxquelles elle n'a apporté aucune réponse palpable. À défaut de prescrire une vision de la poésie acceptée par tous, on découvre ensemble ce qu'est l'audace d'écrire. En effet, on n'évoque plus la poésie classique sarcastique des mages qui nous ont précédés, elle était tout un style, toute une école, tout un genre. Notre vision de la poésie est plus libre. On s'identifie pas à une école quelconque, mine de rien au cours de la lecture notre lectorat s'apercevra de la marginalité débordante qui anime l'auteur. Ceci n'est pas une remontrance délétère et banale à l'égard de la poésie classique, on ne saurait écrire sans une certaine aptitude, une certaine expérience de ce qu'elle est, on a simplement dit ce qu'elle devrait être ou presque. Hugo, n'a-t-il pas dit que c'était « la musique des âmes sensibles », c'est pourquoi la peine a été de sacrifier notre vécu au dépens de notre âme.

LES CONVALESCENCESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant