La lune des roses

Prologue

« Une monarchie a été établie dans le nouvel état Bara, une reine a été mise en place sur le trône et son couronnement s'est fait dans le plus grand secret. Depuis la création de cet état, d'étranges phénomènes surviennent de toutes parts dans le monde. »

Je soupire en changeant de chaîne. Les journalistes ne savent plus quoi inventer pour faire le plus d'audience possible et le pire c'est que ça marche.

« Alice ! Laisse les informations s'il te plaît, il n'y a pas que toi dans cette maison !
- Oui maman désolée... »

Je remets donc la chaîne d'informations en râlant puis reprends mon activité préférée: manger.

Mon père et ma mère commencent alors à faire un débat sur la hausse des impôts tandis que les deux petits monstres me servant de frères, se battent pour avoir la dernière part de pizza.

Parfois j'ai l'impression que ma famille est tellement banale qu'elle en est étrange, mais bon ce n'est qu'une de ces drôles d'impressions que l'on a de temps à autres.

Je finis de manger puis me balance sur ma chaise en attendant que les quatre autres membres de ma famille aient terminé à leur tour.

« Flash spécial ! On nous informe que des centaines d'adolescents âgés de 12 à 18 ans ont contracté un étrange virus dont on ne connaît ni la source ni les conséquences futures. Nous savons seulement que les symptômes sont une grande fièvre, des hématémèses, des vertiges et des pertes de conscience. »

-Alice viens ici que je vérifie ta température ! S'exclame alors ma mère
-Mais je me sens en pleine forme c'est bon !
-Je préfère en être sûre par moi même !

Elle se lève donc et pose sa main sur mon front.

-C'est bon tu n'as rien, tant mieux.

Je soupire et regarde à nouveau la télé. On y voit des gens interviewés sur les potentielles causes de ce virus.

La logique de la télé m'épatera toujours ! Ils disent ne connaître ni la source ni les conséquences mais ils interrogent les gens pour savoir qu'elles en sont les causes. Ils sont débiles...

Sans un mot de plus, je décide de me lever et de quitter la salle à manger en direction de ma chambre.

Dans un élan de fatigue, je me jette sur mon lit et ferme les yeux. Le sommeil me tombe dessus si brusquement que je n'ai pas le temps de lutter et finis par m'endormir.