[Tokio Hotel] Two Shot [BoyXBoy]

Première Partie

Le temps était plutôt gris en cette fin novembre. Montréal était belle à chaque moment de l'année. Cependant, avec cette température, les gens préféraient être au chaud dans un café avec un bon chocolat chaud, plutôt qu'être dehors sous la pluie et les feuilles jaune orange qui ne cessait de tomber tout au long de la journée.

Les préparatifs de la période des fêtes commençaient doucement mais sûrement à se mettre en place. Beaucoup de gens sortaient pour apprécier les décorations et illuminations en ce début de période de Noël. Cette ambiance était toujours une réjouissance pour grands et petits,leur permettant de s'évader les de la réalité et réchauffer les cœurs.

À l'angle des rues Beaudry et Sainte-Catherine Est, dans le quartier gay de Montréal, Bill, un jeune garçon d'à peine 20 ans sortait d'un café Starbucks les bras ballants. Encore une fois son entrevue n'avait rien donné et il était toujours sans emploi. Sa mère allait sans doute le tuer si elle apprenait qu'il n'avait toujours pas trouvé de travail. Cet été, il avait terminé son DEC en science de la nature, option pure et appliqué au Cégep Montmorency. Alors qu'il est venu le moment de faire son inscription à l'université, il n'avait eu aucune idée quoi faire de sa vie. Il était donc resté chez lui, à faire l'étoile dans son lit, se demandant ce qu'il pourrait bien faire de sa foutu vie. Enfin, jusqu'à ce que sa mère en ait marre et le menace de le renvoyer à Saint-Lambert chez son père s'il ne se trouvait pas un travail dans les 2 prochaines semaines.

Le délai donné par sa mère arrivait à grand pas et Bill n'avait toujours rien trouvé. Il se dirigea vers le métro, passa les tourniquets puis se dirigea vers les quais. Il attrapa ses écouteurs qui traînait dans les poches de son manteau, les démêlas puis les brancha à son téléphone pour pouvoir écouter un peu de musique. Le métro arriva et il entra dans l'un des wagons, s'assoyant dans une des rares places assises vides. Il se laissa bercer par la musique de Marc Dupré jusqu'à sa station. Le vent froid lui a assaillit le visage lorsqu'il poussa les portes pour sortir du métro De l'Église. Il marcha sur la rue Wellington, observant les boutiques et leurs propriétaires décorer leur vitrine pour le temps des fêtes. Il fut attiré par une petite pâtisserie, présentant dans sa vitrine du chocolat, des gâteaux et encore du chocolat lui donna l'eau à la bouche. Il s'arrêta sans y penser et fixa, fasciné, les sucreries. Un mouvement à l'intérieur de la boutique attira son regard. Un jeune garçon d'environ 27 ans plaçait des éclairs au chocolat dans le présentoir. Il croisa sans le vouloir son regard. Bill se figea, retournant le sourire machinalement que cet étranger venait lui adresser. Cet homme était éblouissant et ses yeux...!

Attiré par ce beau sourire, il se dirigea vers la porte d'entrée. Une feuille collée à la fenêtre affichait un poste à combler à temps partiel, au service à la clientèle comme caissier, attira encore plus son attention. C'était peut-être son jour de chance après tout ? Il n'avait rien à perdre. Au pire, il allait retourner à Saint-Lambert, c'est tout. En entra, l'odeur de chocolat titilla ses narines et il en saliva encore plus, puis il se dirigea vers la caisse. Ce fut le jeune homme de la vitrine qui s'approcha pour le servir.

-Je peux vous aider ? Lui demanda-t-il en souriant.
-Hum... commença Bill gêné. En fait, je viens pour le poste affiché sur votre porte.
-PAPAAA ! cria le jeune garçon, faisant sursauter Bill, y'a un gars qui veux postuler pour le job !
-J'arrive, dit un homme dans l'arrière boutique.

Bill en vint à la conclusion qu'il devrait sûrement s'agir d'un commerce familial. Il se contenta de sourire timidement puis discrètement, en essayant d'analyser le jeune homme qui se trouvait devant lui. Il était un peu plus grand que lui d'une tête, les cheveux noir. La moitié de son visage était caché par une épaisse barbe noir et il portait un chandail ainsi qu'un pantalon noir qui mettait en valeur sa carrure plutôt imposante. Un homme sortit de l'arrière boutique, sûrement le père. On aurait dit le jeune homme qui se trouvait devant lui, mais en plus âgé. Bill ne put s'empêcher de penser que le jeune homme devant lui allait plutôt bien vieillir.

-Oui, dit l'homme tendant sa main devant Henri.
-Bonjour monsieur, je me présente, Bill Kaulitz, dit-il en lui serrant la main.
-Vous avez une bonne poigne, s'exclama ce dernier. Ravi de faire votre connaissance Bill.Je m'appelle Michel et voici mon garçon Jérémie.
-Salut, lui dit Jérémie toujours se large sourire aux lèvres.
-Donc, vous êtes intéressé par le job ? Vous avez un CV ?
-Oui, monsieur, lui répondit Bill en sortant une feuille toute plissée de son sac d'école. Il tenta, tant bien que mal de la défroisser avec sa main, puis il la tendit à l'homme devant lui quelque peu mal à l'aise.

L'homme sourit attendrit en voyant le jeune garçon mal à l'aise de lui donner une feuille aussi mal préservée. Cela qui lui rappela son fils à une certaine époque. Il analysa le CV de Bill un moment avant de porter son attention sur le jeune homme.

-Vous n'avez pas beaucoup d'expérience à ce que je vois, mais votre DEC est plutôt impressionnant. Je crois que vous serez bon à la caisse. Vous devrez cependant connaitre toute les pâtisseries de la boutique si vous voulez servir les clients. Vous parlez anglais ?
-Oui monsieur.
-Michel, appelle-moi Michel. Écoute, je suis prêt à te prendre à l'essaye, je n'ai rien à perdre. Tu ne vas pas à l'école?
-Hum... Non monsieur... rougis Bill.
-Michel. Soit là demain vers 8h du matin, c'est bon ?

Bill fit oui d'un signe de tête. Michel lui sourit avant de repartir dans l'arrière boutique. Bill resta planter au milieu de la pâtisserie un large sourire aux lèvres. Il avait réussit! il s'était trouvé un boulot.

-À demain, lui dit Jérémie le sortant de sa rêverie.
-Oh, hum... À demain, lui répondit-il en faisant un vague signe de la main avant de sortir de la boutique.
...
Le lendemain matin, Bill se pointa à la pâtisserie encore tout endormi. Il avait fêté son nouvel emploi avec une bière et en jouant un peu plus tard qu'à l'habitude aux jeux vidéos sur son Xbox. Il voulu ouvrir la porte, mais celle-ci était fermer à clé. Il toqua. Ce fut Jérémie qui lui ouvrit la porte, un large sourire aux lèvres. Il n'arrête donc jamais de sourire se dit Bill.

-Houlà, s'exclama Jérémie en l'étudiant du regard. J'en connais un qui s'est couché tard, lui dit-il alors que Bill entrait dans la boutique.
-Ouais... J'ai pas vue l'heure passer, avoua le jeune homme les joues rouges. C'est quoi les vêtements que tu as dans les mains, demanda-t-il en essayant de changer de sujet.
-Ah, ils sont pour toi, tu peux aller te changer dans la salle de bain dans l'arrière boutique. Et dépêche-toi, hein, j'ai plusieurs choses à t'expliquer. Puis, ajouta-t-il un sourire narquois aux lèvres, je n'aurais pas de pitié pour toi malgré ton manque de sommeil.

Jérémie déposa les vêtements dans les mains de Bill qui se dépêcha d'aller dans la salle de bain pour se changer rapidement. C'était un t-shirt noir avec un pantalon noir et un tablier, lui aussi de couleur noir. Il sortit de la salle de bain et vit Jérémie accoudé au mur les bras croisé qui l'attendait.

-La pâtisserie ouvre à 9h, t'inquiète je te donnerais une clé. C'est 30h par semaine, donc cinq jours de six heures. Tu auras deux pauses de 15 minutes. Tu travailleras le matin comme tu travailleras de soir pour les fermetures. Alors tu finis à 14h aujourd'hui. Les horaires sont sur le babillard dans l'arrière boutique avec les cuisines.

Jérémie lui expliqua calmement comment fonctionnait l'ouverture du magasin ainsi que la caisse et lui parla des pâtisseries qu'ils vendaient en boutique. La matinée se passa tranquillement sans trop de clients et Bill se débrouillait plutôt bien. Jérémie l'a donc laissé seul, retournant dans les cuisines, là où la magie se produisait. Jérémie lui avait dit que s'il avait le moindre souci il pouvait l'appeler n'importe quand, il arrêterait se qu'il faisait dans la cuisine et viendrait tout de suite l'aider. Il s'en était tout à fait bien sorti au final.