Noël, quand la famille s'en mêle ... Tome 2

4 : Soirée en famille

– Moi qui aspirais à des vacances reposantes, j'en suis pour mes frais, se lamenta Emma, allongée sur le lit, dans sa nouvelle robe rouge et or, aux couleurs de Noël.

– Tu pensais vraiment qu'en réunissant nos deux familles pour les fêtes, ça allait être de tout repos. Tu étais bien naïve, ma chérie.

David finissait d'enfiler sa chemise et elle ne put qu'admirer le magnifique torse de son compagnon. Une bouffée de désir s'empara d'elle. Il lui faisait toujours autant d'effet. Mais avec un corps pareil, comment était-elle censée rester de marbre ? Surprenant son regard plein de convoitise, il arrêta son geste :

– Je sais à quoi tu penses, chérie. Et j'en ai envie au moins autant que toi, dit-il en s'approchant tel un félin pour s'allonger sur elle de tout son long.

Ils échangèrent un baiser langoureux qui mit le feu à leur libido enflammée.

– Ce n'est malheureusement pas le moment pour ça. Ma mère nous attend d'ici cinq minutes pour servir l'apéritif de bienvenue. Et pour ma mère, c'est sacré. Aucun retard n'est toléré.

Elle poussa un soupir de frustration tandis que David se relevait et finissait de boutonner sa chemise.

– Tu ne m'as pas dit pourquoi vous êtes parties comme des voleuses, toutes les trois. Laisse-moi te dire que cette histoire de courses de dernière minute était plus que douteuse.

– J'ai promis de me taire, c'est un secret. Ça m'embête plus que tu ne le crois. Je déteste ne rien pouvoir te dire et te promets de tout te raconter dès que possible.

Elle se leva et l'enlaça tendrement.

– N'empêche qu'avec vos secrets de frangines, vous avez laissé Zoé toute seule. Ce n'était pas très sympa de votre part. J'ai fait de mon mieux pour qu'elle ne s'ennuie pas en ton absence.

Toujours dans les bras de David, elle prit soudain un ton de reproche :

– Tu n'es pas le seul à avoir voulu t'occuper d'elle, on dirait. Pourrais-tu faire en sorte que Sam ne lui tourne pas autour, s'il te plaît ? Je sais que tu lui as déjà fait la leçon, mais il semblerait qu'il n'ait pas compris. Il a à peine mis les pieds au chalet que Zoé se retrouve dans ses bras. Et j'ai bien vu à sa tête qu'elle était gênée. Je sais quel effet peut avoir ton frère sur les femmes et j'aimerais autant que possible épargner ma meilleure amie.

– Alors ne laisse plus la pauvre Zoé sans surveillance.

– Promis, je ne la quitterai plus d'une semelle. Mais arrête de l'appeler la pauvre Zoé. Elle a passé des mois difficiles, mais maintenant, c'est fini. Elle reprend confiance en elle. Il ne lui reste plus qu'à trouver un gentil garçon qui prendra soin d'elle, tout en la respectant.

Elle ajusta le col de chemise d'un geste machinal.

– En attendant, c'est une bonne chose qu'elle soit entourée pendant les fêtes. C'est tellement triste qu'elle soit fâchée avec ses parents.

– Dois-je te rappeler qu'il y a un an, toi aussi, tu passais les fêtes loin de ta famille ? Tu n'avais plus de toit au-dessus de la tête mais elle a refusé de t'héberger alors que tu étais à la rue.

– C'était aussi l'appartement de Richard, à l'époque. C'était lui qui refusait que je m'installe chez eux en leur absence. Mais elle s'est rebellée, souviens-toi. Si je n'avais pas décidé de rester chez toi toute la semaine, j'aurais pu aller chez eux. Et c'est elle qui m'a recueillie dans un sale état quand tu m'as quittée.

– Quand je t'ai quittée ? Tu plaisantes ? C'est toi qui m'as quitté.

– Un détail de notre histoire, le taquina Emma tout en lui mordillant le cou. Ce qui compte, c'est que nous soyons ensemble à présent.