Chapitre 1 - Don't close your eyes

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100 jours plus-tôt,

Les questions pleuvaient plus que les balles sur Oliver ce jour-là, et ce qui suivit n'en fut que plus difficile à comprendre. Des gouttes de sueur perlaient le long du front blanc du candidat. Les personnes présentes mettaient la transpiration excessive sur le compte des questions personnelles dont le blond était asséné. Était-il encore un collectionneur de femmes ? Un goujat ? Sortait-il avec la dirigeante de Palmer Tech, anciennement Queen Consolidated, comme le prétendaient les rumeurs? Il ne voulait pas cacher ce qu'il était, du moins pas celui qu'il était sans sa capuche. Alors il décida de ne pas écouter le conseil d'Alex ;

- Ne dites rien de votre vie privée, avait conseillé l'homme que Thea avait engagé dans ce but. Taisez-vous ou restez évasif, mais ne parlez pas de votre vie privée. Parler de votre relation n'aidera pas et la dernière chose dont cette campagne ait besoin, c'est que vous soyez vu aux côtés de mademoiselle Smoak, celle qui a repris la compagnie que Monsieur Palmer vous a volé.

Et pourtant, Oliver avait désobéis. N'ayant rien dit à Felicity à propos de sa conversation avec Alex, il l'avait invité à le rejoindre, lui demandant même de se tenir au premier rang de la conférence. Et avec un sourire béat sur le visage, il fit son discours et répondit aux questions des vautours. Mais le sourire idiot du blond s'estompait peu à peu. Il commença à perdre son aisance. D'un coup, toute la salle remarqua qu'Oliver cherchait ses mots, hésitait, bégayait. Sa voix s'effaça derrière le brouhaha des journalistes. Ils se demandaient tous si le jeune candidat n'était pas en train de prendre peur et de devenir le pire choix possible pour le prochain maire de Starling City.

Felicity et Thea, toutes les deux présentent dans la salle, commençaient elles aussi à douter. Elles ne doutaient pas de sa capacité à être maire, elles doutaient de sa santé. Oliver n'avait pas été blessé récemment, et rien ne pouvait expliquer qu'il se sente aussi mal. Et comme pour confirmer la théorie des deux femmes, Oliver commença à tousser. En s'excusant auprès des journalistes, il sortit un mouchoir pour étouffer le bruit lorsqu'il continua de tousser. Lorsqu'il baissa son regard en direction du tissu blanc, il nota d'étranges tâches de sangs. Ses jambes se mirent à trembler, il se cramponna donc comme il le pu à son pupitre de verre.

Felicity su à ce moment qu'elle n'avait pas rêvé, il allait réellement mal. Alors, sans attendre une seconde de plus, elle courut vers l'estrade d'où Oliver faisait son discours. Les caméras se braquèrent en partie sur elle. Tout le monde observait la scène comme au ralenti. Le temps qu'elle arrive à lui, il était déjà à terre, et ne bougeait plus.

* * *

Les journalistes ne baissèrent pas leur caméra pour appeler les secours. Aucun ne voulait manquer la fin de cette scène, un discours qui se terminait aussi mal, c'était un bon reportage garanti. Felicity lui frappait le visage pour qu'il se réveille, mais ses efforts furent vains. Thea attrapa son téléphone et composa sans plus attendre le 911 « C'est mon frère. Il ne se réveille pas. » La blonde ne lâcha son petit ami que pour une seule chose ; demander à tous les journalistes de foutre le camp le plus rapidement. Elle les effraya tous, jusqu'au plus téméraire d'entre eux. Ils voyaient tous dans les yeux bleus de mademoiselle Smoak la colère mêlée à la peur qu'Oliver n'ouvre jamais les yeux. Puis elle se pencha à nouveau vers lui, et tenta de se convaincre qu'il ouvrirait vite les yeux. Elle remarqua une marque bleu et noir dans son cou, sans en comprendre la signification. Oliver avait des tatouages, mais cette nouvelle marque indélébile n'en faisait pas partie.

L'ambulance ne mit que quatre ou cinq minutes à arriver, pourtant Felicity eut l'impression d'attendre des heures à côté du corps sans réaction d'Oliver. Elle l'avait même embrassé, comme pour croire le temps d'un instant que cet acte digne d'un conte de fée le réveillerait. Il n'en fit évidemment rien. Les ambulanciers soulevèrent l'homme après l'avoir examiné. Ils l'emmenèrent sur un brancard devant le regard curieux des quelques journalistes qui étaient restés dans la rue devant le bureau de campagne d'Oliver. Deux d'entre eux eurent même l'indécence de prendre des photos de Felicity, penchée sur le brancard et montant avec lui dans l'ambulance. Thea suivit le véhicule médical en voiture, elle prit même le risque de téléphoner au volant pour prévenir Diggle et sa femme de ce qui venait de se passer. Elle ne voulait pas qu'ils l'apprennent en regardant la télévision. Trop tard. Les vautours avaient déjà filmé la scène, la chute et la montée dans l'ambulance. Tout Star City savait, tout Central City l'apprenait en même temps. Et plus les informations repassaient la nouvelle, plus les journalistes accouraient pour couvrir l'information depuis l'hôpital pour faire le meilleur reportage.

Allow myself to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant